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WILDAF Bénin lutte contre le mariage précoce et forcé à Djakotomey
Publié le samedi 25 juin 2016  |  ABP




Adjintimey (Djakotomey) – La vice-présidente du réseau d’organisations non gouvernementales dénommée, WILDAF Bénin, Mme Blanche Sonon a conduit une séance de sensibilisation des populations ce vendredi, à Sèbiohoué dans de l’arrondissement d’Adjintimey, commune de Djakotomey, sur les conséquences néfastes du mariage précoce. C’était en présence du chef d’arrondissement de la localité, M. Kocou Dandji, des élus communaux, des chefs de villages et des populations sorties en grand nombre.

Pour Mme Blanche Sonon, en milieu Adja, la jeune fille n’est toujours pas libre de choisir son mari même après l’âge de 18 ans. Le constat le plus dangereux réside dans le fait qu’elle est mariée précocement par les parents qui prennent de l’argent chez les personnes nanties sous forme de dot sans son consentement, a-t-elle ajouté avant d’expliquer que la fille qui entre dans cette forme d’union est psychologiquement atteinte voire démoralisée.

Mme Sonon a fait comprendre que c’est la raison d’être de la séance de sensibilisation des populations qui doivent devenir des acteurs et défenseurs des droits de l’homme en général et de la fille en particulier en considération du mariage précoce et forcé.

M. Kocou Dandji, chef d’arrondissement d’Adjintimey, commune de Djakotomey, a remercié l’équipe de WILDAF/Bénin pour avoir choisi sa localité pour mener une campagne de sensibilisation sur les conséquences néfastes du mariage précoce/forcé couplée avec la vulgarisation des dispositions législatives qui protègent les victimes du mariage précoce/forcé.

M. Dandji a affirmé que le mariage précoce et forcé constitue une violation des droits de l’homme et crée au préjudice des filles mineures une double discrimination en raison de leur état de vulnérabilité et des discriminations subies. Il est tout de même conscient que la plupart de ses administrés commettent les infractions par ignorance.

Dans sa communication, le magistrat Edwige Fifamè Aklou épouse Tangni, Magistrat et 2ème substitut près le tribunal de première instance de 2ème classe d’Aplahoué, a rappelé aux populations que nul n’est censé ignorer la loi quel que soit son sexe, son âge, son rang social, sa situation matrimoniale, sa religion.

Le magistrat Aklou Tangni a fait comprendre que le tribunal de première instance de 2ème classe d’Aplahoué reçoit tous les jours des dossiers relatifs au mariage précoce et forcé et a invité les pères et mères de familles à s’occuper de leurs enfants en général et de leurs filles mineures en particulier.

Pour le magistrat Aklou Tangni le consentement est une condition de fond du mariage et le juge apprécie les circonstances de l’infraction pour déterminer les peines allant de l’emprisonnement au paiement d’amende.

L’activité organisée par WILDAF/Bénin à travers l’ONG-Femme Epanouie Natel de Mme Elisabeth Natabou a reçu le soutien financier de Comic Relief.


ABP/DSN/NT
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