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Insécurité, chômage, pauvreté, délestage, gouvernance : le silence inquiétant de Martin Assogba et de Jean-Baptiste Elias
Publié le lundi 27 juin 2016  |  Notre Voix
Conférence
© aCotonou.com par TOP
Conférence de presse de Martin Assogba
Jeudi 27 Février 2014, Cotonou : Le Président de l`ONG ALCREER, donne une conférence de presse suite à son retour de son séjour sanitaire en France. Photo : M. Martin Assogba, Président de l`ONG ALCREER







Depuis le 06 avril 2016, les Béninois sont frappés par un délestage sauvage, l’insécurité grandissante, la pauvreté et bien d’autres maux qui perturbent sérieusement leur quiétude. Face à la pauvreté et à la recrudescence de la violence et des braquages, à ce jour, seuls les Evêques du Bénin ont pris leur défense, invitant le gouvernement à prendre ses responsabilités. Réunie à Ouidah dans le cadre de sa troisième session ordinaire, la Conférence Episcopale du Bénin avait interpellé les nouvelles autorités béninoises sur la pauvreté ambiante et la recrudescence de la violence et des braquages dans le pays. Le Gouvernement a été invité à prendre ses responsabilités, afin de protéger les populations et améliorer leurs conditions de vie et de travail.

Depuis lors, alors que la situation s’aggrave de jour en jour, personne n’est encore monté au créneau pour interpeller le gouvernement. Du côté de la société dite civile, c’est le calme plat. Martin Assogba de l’Ong Alcrer, Jean-Baptiste Elias du Fonac et bien d’autres responsables d’associations non gouvernementales n’ont pas encore fait une déclaration publique pour attirer l’attention du gouvernement sur la souffrance des populations en matière d’insécurité, de pauvreté et de délestage. Même lorsque les décisions de justice sont bafouées et que les magistrats avaient besoin du soutien pour faire plier le gouvernement, aucun acteur clé de cette société dite civile n’a levé le doigt. Sur la question de la gouvernance du pays aussi, silence radio.

C’est un secret de polichinelle que Martin Assogba et Jean-Baptiste Elias n’ont pas l’habitude de se taire. Pourquoi alors ce long silence sur ces questions précises? On les a vus sous d’autres régimes, notamment ces 10 dernières années. En tout cas, leur silence inquiète plusieurs Béninois.

L’autre silence inquiétant est celui des députés à l’Assemblée Nationale. Les Béninois veulent bien savoir ce que pensent Bruno Amoussou, Antoine Idji Kolawolé, Eric Houndété et bien d’autres de la situation socioéconomique nationale. Ce n’est pas aussi de leurs habitudes de se taire. Sous l’ancien régime, on a vu le nombre de fois Eric Houndété interpellait, par exemple, le gouvernement par semaine.

C’est dire qu’une démocratie vivante a besoin de l’expression de tous ses citoyens. Et surtout lorsqu’il s’agit des questions liées à la sécurité, à l’énergie et à la pauvreté, aucune voix n’est de trop pour faire des propositions constructions au gouvernement.

Martin Assogba, Jean-Baptiste Elias, Eric Houndété, Bruno Amoussou, Idji Kolawolé et consorts doivent sortir de leur mutisme pour que leur silence ne devienne pas coupable.
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