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Braquages, vols, lynchage public, vindicte populaire… : les Béninois et leurs biens ne sont plus en sécurité
Publié le lundi 27 juin 2016  |  Notre Voix
Braquage
© Autre presse par DR
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Le mépris des droits de l'homme au Bénin conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l'humanité. Face à la démission du gouvernement sur la question de l’insécurité et au silence inquiétant de la société dite civile et de la classe politique nationale, il est aujourd’hui essentiel que les droits de l'homme soient protégés pour mettre fin à la vindicte populaire qui sévit dans le pays. Des solutions justes et durables doivent rapidement être trouvées à la question de l’insécurité grandissante, source principale de cette vindicte populaire. Car, la loi n’autorise aucun citoyen à se défendre par lui-même. Se faire justice soi-même est illégal. Le gouvernement Talon doit prendre ses responsabilités avant qu’il ne soit trop tard.



Les images sont macabres, insoutenables. Des êtres humains brûlés vifs à l'aide de pneus et de l'essence frelatée. Deux (02) à cinq (05) prétendus voleurs brûlés par jour sur l'ensemble du territoire national, notamment à Cotonou où l’insécurité est montée d’un cran. Il s’est agi ces derniers jours de vols de motos (Zogbo, Houéyiho, Mènontin…). Face à l'impuissance de l'Etat, à la démission collective de ses structures compétentes, les populations se font justice. La vindicte populaire est devenue une peine de mort qui ne dit pas son nom. Les règlements de comptes s'invitent dans le débat et il faut craindre le pire pour le Bénin en matière de respect des droits de l'homme. La communauté internationale suit certainement ce qui se passe sous la «rupture» et les conséquences risquent d'être néfastes pour le pays.

Dans un État de droit on ne peut pas se faire justice soi-même, sinon on serait dans une forme de la loi de la jungle où seuls les plus forts gagneraient. Un voisin particulièrement musclé pourrait décider de nous frapper parce que nous aurions fait trop de bruit à son goût. L'État de droit, c'est quand tout le monde respecte les règles de vie en société, même quand elles ne nous plaisent pas.

La vindicte populaire est alors une option à combattre légalement pour préserver l'image de notre pays. «La vindicte populaire est une honte nationale, preuve de l'incapacité d'un pouvoir à maintenir l'ordre et la sécurité. Le gouvernement de la Rupture doit vite réagir sérieusement et prendre ses responsabilités si nous ne voulons pas que notre démocratie bascule dans l'anarchie», a déclaré Andoche Amègnissè, sur les réseaux sociaux.

La situation est donc critique sur le terrain. Les braquages se multiplient. Vols et pillages au quotidien, du jour comme de nuit. Les divorcés sociaux ne reculent devant rien. La pauvreté est venue tout aggravée. Et pendant ce temps, le gouvernement Talon ne fait rien pour rassurer les citoyens. Silence radio des ministres de l'intérieur, de la justice et de la défense. Dans les ménages, les entreprises, les marchés…, c’est la peur bleue. Les populations s’organisent elles-mêmes pour assurer leur propre sécurité. Martin Assogba de l’Ong Alcrer, Jean-Baptiste Elias du Fonac et autres défenseurs des droits de l’homme sont devenus muets.

Beaucoup d'investisseurs ont déjà quitté le Bénin du fait de la situation catastrophique au port, à la frontière du Nigéria et dans la filière véhicules d'occasion. L’insécurité grandissante risque de faire partir ceux qui restent encore dans le pays.

Les Béninois et les étrangers vivant sur le sol national ont besoin de paix, de stabilité et de sécurité pour vaquer à leurs occupations et créer la richesse.

Quand la paix sociale est troublée, la justice est là pour réparer ou punir. Que devient aujourd’hui cette justice à l’ère du «nouveau départ» lorsqu’on sait que ses décisions sont ignorées ?

L’heure est très grave. Le gouvernement doit prendre les mesures appropriées pour que les uns et les autres se sentent en sécurité dans le pays.


Ozvague DANCHEON
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