Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Réflexion du gouvernement de taxer la vente de l’essence frelatée : Vendeurs et grossistes du » kpayo » jubilent
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  La Presse du Jour
Lutte
© Autre presse par DR
Lutte contre le kpayo : échauffourées hier nuit entre trafiquants et forces de l’ordre




Plusieurs gouvernements ont voulu éradiquer au Bénin le commerce de l’essence frelatée communément appelée « kpayo ». Jusque-là, la répression a toujours échoué. Les contrebandiers de ce produit dit illicite ont toujours eu le dessus. La preuve : le commerce du kpayo existe toujours au Bénin. Il s’installe même davantage de jour en jour. C’est incontestablement un échec, un désaveu pour les gouvernants nigérian et béninois. Mais, une nouvelle idée est en train de germer du nouveau régime dit de la rupture. Le gouvernement du président Patrice Talon, en place depuis le 6 avril 2016, a lancé l’idée d’instaurer une taxe pour ce commerce. Loin d’être rejetée, cette idée du gouvernement semble plaire aux acteurs du commerce du kpayo. Pour les contrebandiers, grossistes et revendeurs, cette option réglera beaucoup de problèmes qui se posent à eux dans l’exercice de leur activité. Au nombre de ceux-ci, la légitimité accordée à cette activité et la guerre que leur livrent à tout instant les forces de l’ordre. Lire ici quelques appréciations de ces acteurs rencontrés à Cotonou et environs et surtout à Porto-Novo, important pôle de ce commerce.
Les vendeurs apprécient mais mettent le gouvernement en garde
Depuis l’avènement du »Nouveau départ » à la tête du Bénin, plusieurs décisions se prennent sur le plan socio-économique que politique dans le but de mettre le pays sur les rails du développement. Tout récemment, le gouvernement a pris la décision de prélever de taxe sur la vente de l’essence frelatée en république du Bénin, à défaut d’être à la chasse des vendeurs. Ces derniers jugent mieux cette décision mais restent perplexes sur le montant.
La vente de l’essence dans l’informel date de plusieurs années au Bénin. Ce commerce qui est très développé, est un gagne-pain de milliers de Béninois qui n’entendent jamais abandonner. Ainsi pour donner plus de visibilité et rendre le job généralement pratiqué par les chômeurs, réglementaire le gouvernement a pris la résolution de prendre un montant chez les vendeurs. Cette décision est vue comme salutaire et salvatrice par les vendeurs qui doutaient du sort qui leur serait réservé à l’arrivée du nouveau régime. Pour Mardoché Abotsi, un pratiquant fervent de ce job, la vente d’essence date depuis le temps du président Mathieu Kérékou et constitue en quelque sorte un relai à la fonction publique. Il consent que cette décision du »Nouveau départ » soit la bienvenue. A l’en croire, c’est cela qui va rendre plus sécurisé ce marché de contrebande du pétrole. Mieux, contrairement à l’ancien régime qui a combattu pour la disparition de ce marché, d’autres vendeurs estiment que la »Rupture » opte pour l’égalité des chances, car elle essaie de satisfaire chaque couche sociale afin d’éviter la marginalisation. A en croire certains, c’est un marché plus économique et aidant des familles à subvenir à leurs besoins vitaux et payer les frais de scolarité des enfants. Mme Soumala, très attachée à son mari pour la vente, c’est une décision très encourageante. Elle explique à cet effet qu’autant du régime défunt, la souffrance gagnait trop leur rang, du fait de la proclamation de la disparition qu’il a envisagée. Mme Soumala confie que ce Job qui les aide à manger et à réaliser des choses à Cotonou. Pour Antonin Abelli, c’est une concurrence à la compétence qui est également lancée dans ce secteur, car on identifiera ceux les personnes capables d’exercer ce job. L’Etat aura donc le temps de sélectionner le bon grain de l’ivraie, croit-il.
Mais quel montant compte prélever le gouvernement ?
Généralement les vendeurs de l’essence frelatée approuvent la démarche envisagée par l’actuel gouvernement. Toutefois un grand doute leur tourmente le cœur. » Talon ou le gouvernement veut nous prélever combien comme taxe ? « . C’est la question que se posent ces vendeurs qui imaginent déjà une crise dans ce marché qui est leur favori. Bien vrai, ils avouent, employés comme employeurs que le bénéfice de la vente n’est moins satisfaisante. Mais si le gouvernement décide de trop les taxer, cela agirait sur la vente. De ce fait, ils l’invitent à défaut de trop faire de mieux faire. Autrement, il faudrait que l’impôt à recevoir soit convenablement estimé au prix de vente qui sera fixé à la connaissance de tous les vendeurs du Bénin. » Si la taxe à prélever est élevée, mon salaire sera relativement baissé « , a déduit Mardoché Abotsi. Au sujet de la diversité du prix d’essence, Adolphe Fambo a suggéré que le gouvernement règle ce problème.

Quelques impressions

Fadéyi Augustin, vendeur d’essence à Porto-Novo (Dagbéklounon)
A mon avis, c’est une bonne décision mais nous prions le gouvernement de bien la mûrir pour que cela ne nous crée pas d’autres problèmes demain.
Pélagie Degbo, vendeur d’essence à Porto-Novo (Missérété)
C’est une bonne décision si ce n’est pas du bluff car c’est parque Talon nous l’avait promis de ne pas supprimer l’essence qui nous permet de nourrir notre famille quand il serait élu que nous avions voté pour lui. Mais aujourd’hui, nous nous sentons abandonnés. Ce que les douaniers font de nous n’est pas humain. Nous applaudissons cette décision si le gouvernement peut voir avec nous et catégoriser. Parmi nous, il y a des grossistes, les semi grossistes et les détaillants.
Midodjiho Joseph, dit Oloyé (Grossiste)
Pour le moment, je ne pourrai rien dire. Laissez-moi un peu le temps et je vous rappellerai après avoir consulté ma base que sont les revendeurs.
Adégnandjou Élise (Grossiste)
Nous sommes très heureux mais très pressés aussi. On aura enfin la paix car nous souffrons trop.
Aïdomèhou Georges, vendeur d’essence à Porto-Novo (Hounsa)
Cette décision est pour notre bien car ce qui se passe avec nous depuis le Nigeria jusqu’ici est déplorable. Une fois l’essence vient à la berge, on nous prend de l’argent à l’embarquement et à chaque poste de douane. Ce qui nous dérange, vous êtes là et brusquement la douane vient encore et dit qu’elle doit ramasser .on vous impose un montant que vous êtes obligés de payer sinon vos produits vont partir. Ils m’ont pris 400000f sans reçu il y a une semaine et chaque fois la même chose. Combien nous gagnons? Nous sommes d’accord pour une taxe pourvu qu’on ne nous dérange plus.
Commentaires