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Pauvreté, recrudescence de la violence et braquages : le Clergé interpelle le Gouvernement, les députés muets
Publié le mercredi 29 juin 2016  |  Notre Voix
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© aCotonou.com par CODIAS
Edition 2015 de l’Université de vacances du Parti du renouveau démocratique (Prd)
Samedi 19 Septembre 2015.Université de vacances du PRD placé sous l’autorité de Me Adrien Houngbédji, Président fondateur du Prd et Président de l`Assemblée Nationale du Bénin.






Face à la pauvreté et à la recrudescence de la violence et des braquages, les Evêques du Bénin ont invité le gouvernement à prendre ses responsabilités. Réunie à Ouidah dans le cadre de sa troisième session ordinaire, la Conférence Episcopale du Bénin avait interpellé les nouvelles autorités béninoises sur la pauvreté ambiante et la recrudescence de la violence et des braquages dans le pays. Le Gouvernement a été invité à prendre ses responsabilités, afin de protéger les populations et améliorer leurs conditions de vie et de travail.

En effet, l’insécurité prend des proportions très inquiétantes au Bénin avec son lot quotidien de braquages, vols, lynchage public et vindicte populaire. Face à l’impuissance des structures compétentes et surtout à la démission du gouvernement, des citoyens commettent des actes de barbarie qui ternissent l’image du pays en matière de respect des droits de l’homme. La situation devient catastrophique sur l’ensemble du territoire national, notamment dans les grandes villes où les populations ne se sentent plus en sécurité, les divorcés sociaux règnent en maitre.

Malgré les cas de prétendus voleurs brûlés vifs chaque jour et les vols et agressions enregistrés, pas un seul message d’apaisement ou d’assurance du gouvernement. L’attitude du gouvernement fait peur davantage aux citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer pour circuler en toute tranquillité avec leurs biens.

Les députés étant les représentants du peuple au sein de l’Assemblée Nationale, il est temps qu’ils prennent leurs responsabilités. Une question orale avec débat mérite d’être envoyée au gouvernement pour que les ministres sectoriels viennent rassurer le peuple.



Aboubakar Baparapé : «C’est une violation des droits de l’homme, de la présomption d’innocence»



La pratique de la vindicte populaire à laquelle fait recours ces derniers jours les populations pour se faire justice continue de susciter des réactions au sein de l’opinion nationale. La dernière en date est celle de Me Baparapé Aboubakar, Avocat à la Cour et Président de l'organisation des droits de l'homme et des peuples au Bénin. Pour lui, cette pratique est non seulement une violation des droits de l’homme mais aussi du principe de la présomption d’innocence. A l’en croire, rien ne prouve que tous ceux qui sont brûlés par les populations presque chaque jour sont effectivement des voleurs. Il explique alors que selon la loi, celui qui a été arrêté pour un délit ou un crime et qui est poursuivi, tant qu’il n’a pas été jugé, condamné après un procès équitable et qu’il ait bénéficié de tous les droits de la défense est présumé innocent. C’est donc le principe de la présomption d’innocence qui est ainsi mis en cause à travers cette pratique. Ainsi, ajoute-t-il, tous ceux qui s’adonnent à ces pratiques sont passibles des peines d’emprisonnement, des assises parce qu’il s’agit d’un crime. «S’il y avait la peine de mort, il serait condamné à mort», a-t-il souligné tout en martelant que seul le Procureur de la République dispose des prérogatives de poursuivre les actes délictueux et criminels. Par ailleurs, il a invité les populations à la retenue et que cesse cette pratique qui n’honore point le Bénin.

Benn MICHODIGNI

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