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Commission des réformes politiques et institutionnelles: plus d’un demi-milliard déboursé pour des propositions controversées
Publié le jeudi 30 juin 2016  |  Nord Sud
Joseph
© aCotonou.com par DR
Joseph Djogbénou, membre de la direction de campagne du candidat Patrice Talon




Installée le 06 mai dernier soit un mois après la prestation du serment du Président de la République, la Commission nationale technique chargée des réformes politiques et institutionnelles sous la houlette de Joseph Djogbénou qui avait un délai d’un mois a enfin déposé mardi dernier son rapport au Chef de l’Etat Patrice. Tout un cérémonial après plusieurs de jours de retard accusé. Il est une évidence que les propositions de cette commission suscitent des controverses, mais plus, on s’arrache les cheveux à se rendre compte du coût des travaux…

15 millions de Francs CFA comme jetons présence multipliés par 35 soient 525 millions. C’est la faramineuse enveloppe dispatchée entre les membres de la commission Joseph Djogbénou selon des sources introduites et généralement bien informées. Les frais de fonctionnement et d’édition de la plaquette contenant ce rapport de 60 pages intitulée « Un Nouveau Pacte Démocratique » ne sont pas inclus dans le montant ci haut évoqué. Entériner le projet de société de Patrice Talon fait saigner les caisses de l’Etat. Car en fait, les résolutions de cette commission répondent quasiment aux grands axes du projet de société « Le Nouveau départ » du candidat Patrice Talon. Au regard du vécu politique et des résultats sur la classe politique béninoise, la tendance au pouvoir finit toujours par s’imposer.
Cette commission a coûté trop chère aux caisses publiques déjà évanescentes alors que le régime dit prôner la réduction des charges de l’Etat. Mieux les fonctionnaires membres de la commission ont été intéressés alors que le gouvernement par une décision prise en conseil des ministres le 1er juin dernier a suspendu la perception des perdiems aux fonctionnaires membres de différentes commissions qui se créent dans les ministères et autres structures de l’Etat pour tels ou tels travaux. Il est rappelé que Victor Topanou, Joseph Djogbénou (double casquette : fonctionnaire puisque professeur d’université et ministre), Eugène Azatassou, Angelo Houssou pour ne citer que ceux-là, sont des fonctionnaires donc sous la tutelle de différents ministères. Ainsi, le gouvernement viole allègrement les mesures qu’il a prises avec les traitements des membres de cette commission.

Controverse…

Un quart de siècle après une Conférence nationale aux arrières goûts d’inachevé, il était important de marquer un arrêt, faire le point pour repartir sur de nouvelles bases comme dans les grandes démocratiques. D’où l’urgence des réformes politiques et institutionnelles. Mais le mode opératoire ne fait pas l’unanimité. D’autres acteurs politiques pensent qu’il faut un forum pour débattre des réformes avant que le Parlement ne les légifère ou que le peuple n’entérine ou non par voie référendaire. Ainsi la procédure de consultation pour un large débat est l’essentiel. De ce fait, cette structure devrait avoir une vision plus politique et sociétale que juridique si on veut échapper à des réformettes attachées aux erreurs de la version de 1990 qui s’est largement écartée des grandes tendances exprimées à la Conférence. Au bout du rouleau la Commission n’a pu s’éloigner aux volontés du Chef de l’Etat qui sont plus inspirées des errements du régime de son ami devenu à la fin ennemi Boni Yayi. Ainsi les propositions de réformes sont pour plupart faites par rapport au Yayisme sismique de la décennie écoulée. Du coup, elles suscitent une controverse et risque de ne pas connaitre de suite malgré la volonté du Chef de l’Etat qui annoncé son mandat comme celui des réformes, une transition.
Les questions du mandat unique, la suppression de la Haute cour de justice…sont toujours des points de divergences mêmes dans l’opinion publique.
A se souvenir que ces réformes ne sont pas possibles sans l’Assemblée nationale, on se demande pourquoi autant de deniers publics engloutis alors que Patrice Talon dispose d’une majorité au Parlement puis ces propositions de réformes passeront encore par le sécateur des commissions techniques du Parlement ?
Raoul HOUNSOUNOU
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