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Financement des partis politiques par l’Etat : Mort programmée des clubs électoraux
Publié le jeudi 30 juin 2016  |  La Nouvelle Expression
Conférence
© aCotonou.com par DR
Conférence Publique du Président du PSD
Mercredi 12 Juin 2013, Cotonou, Palais des Congrès : Emmanuel Golou effectue sa première sortie politique en tant que Président du Comité Afrique de l’Internationale Socialiste Photo : (De gauche à droite) Professeur Albert Tévoèdjrè, Médiateur de la République et M. Moïse Mensah, Haut Commissaire a la Gouvernance Concertée




Le Bénin, petit pays aux ressources limitées de 10 millions d’âmes environ, croule sous le poids de 250 partis politiques, dont la majorité sont en réalité des clubs électoraux ayant pour mode opératoire la transhumance politique. Une fois les critères de financement des partis politiques mis en application, ces clubs électoraux disparaîtront comme par enchantement.

Matini MARCOS

La foultitude de partis politiques qui étouffent le Bénin depuis 1990 va laisser place à des grands partis politiques véritablement représentatifs sur toute l’étendue du territoire national, une fois les réformes du système partisan adoptées. En attendant que les critères pour bénéficier du financement de l’Etat soient clairement définis, il est à espérer que ces critères soient départis de toute subjectivité, et qu’ils visent à réduire de façon drastique les 250 partis politiques dont la majorité est constituée de partis régionaux et de clubs électoraux. Dans le cas contraire, les travaux de la commission « Djogbénou » n’auront servi à rien et nos éminents commissaires auront ainsi perdu leur temps.

Critères réalistes

La seule manière de réduire à moins d’une dizaine de partis politiques les 250 qui se sont inscrits au ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, c’est de placer la barre haut. On pourrait suggérer que, ne peut bénéficier du financement de l’Etat, que le parti politique ayant aux élections législatives au moins un député dans chacun des circonscriptions électorales, et qui constitue à lui tout seul, sans le jeu des alliances « hypocrites », son groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. Ainsi, les partis politiques « régionaux » qui s’arrangent pour avoir des députés dans une ou deux circonscriptions électorales sont exclus du financement, même s’ils arrivent à avoir 9 députés pour former leur groupe parlementaire. Certes, la Constitution du 11 décembre 1990 fait état de ce que le député élu dans une circonscription électorale a un mandat national. Mais, dans la pratique, les députés dans leur majorité ne connaissent que les réalités sociologiques et historiques de leur village, et n’ont qu’une vue biaisée et étriquée sur les autres localités. Aussi sera-t-il judicieux qu’un parti politique réellement représentatif soit forcé d’avoir des députés dans les 24 circonscriptions électorales.

Exclure les alliances de partis politiques du financement

Les alliances se font et se défont au Bénin, au gré des intérêts du moment. Parfois, ce sont des alliances contre-nature qui se créent et, une fois les élections terminées, chaque parti prend ses distances tout en profitant de certains avantages. Pour exemple, il existe des personnes ‘’vomies’’ par les populations, qui profitent du positionnement sur une liste d’alliance de partis politiques pour se retrouver au Parlement. En réalité, les alliances de partis politiques constituent des refuges pour les clubs électoraux, pour accéder à des postes et en tirer des prébendes illégitimes. Un pays ne peut se développer qu’avec des partis politiques représentatifs et non des alliances de partis politiques contre-nature, qui se créent au gré de la direction du vent favorable et se disloquent peu à après.

En somme, le Président de la République, Patrice Talon, devrait veiller au grain ; afin que l’esprit qui sous-tend les réformes institutionnelles et politiques ne soit galvaudé et qu’au final l’on ne soit amené à dire : « Tout ça pour rien … ».
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