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Taxation de l’essence de contrebande : Dieudonné Lokossou s’oppose et fait des propositions
Publié le lundi 4 juillet 2016  |  Fraternité
Dieudonné
© aCotonou.com par CODIAS
Dieudonné Lokossou, le Secrétaire général de la CSA-Bénin lors de la Conference de presse des centrales et confédérations syndicales sur l`actualité nationale au Bénin.
Cotonou 12 Août, Bourse du travail. La CGTB, CSA Bénin, COSI Bénin se prononce sur les dossiers de l`OCBN, la révision de la constitution et autres actualités nationales.




La stratégie du Gouvernement Talon pour lutter contre le trafic de l’essence de contrebande ne reçoit pas l’assentiment de certains acteurs sociaux. Invité hier sur l’émission Zone Franche de Canal3, le Secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes (Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou a dénoncé cette option qu’il qualifie de démagogique. « C’est une porte ouverte pour d’autres de venir s’installer dans la vente de l’essence ‘’Kpayo’. Et puis, cela encourage la facilité. Si l’on perçoit des taxes sur l’essence de contrebande, quelles raisons a-t-on de réprimer la commercialisation de la drogue ? », a-t-il fustigé. Ainsi, l’ancien secrétaire général du Syntra-Sonacop n’approuve pas le fait qu’on loge le secteur informel et les stations-services à la même enseigne alors que ces dernières ont leurs problèmes de gestion. Le syndicaliste propose donc au gouvernement l’option de la subvention des produits pétroliers, comme dans certains pays de la sous-région. « Je suis foncièrement contre l’idée de la taxation. Certes, la solution ne doit pas être brutale. Mais elle ne doit pas non plus être démagogique » a-t-il ajouté.

« Notre silence n’est pas une complicité »
La Csa Bénin suit de près les mouvements dans certaines structures de l’Etat. Et si elle n’a pas réagi jusque-là, comme les autres confédérations, c’est qu’elle prend le temps d’observer. « Notre silence n’est pas une complicité, mais une manière d’observer. Cela ne veut pas dire que tout va bien. Nous n’allons plus accumuler les frustrations », a laissé entendre Dieudonné Lokossou. En attendant, le syndicaliste n’a pas manqué de donner son appréciation sur les premières actions du chef de l’Etat. Il s’oppose à la suppression des perdiems qui sont pour lui des acquis, déplore le fait que certaines décisions et nominations soient cachées au peuple. Pour lui, il faut que le gouvernement prenne à cœur la question sociale. « Si le gouvernement banalise les grèves, cela n’est pas bon. Il va falloir régler les questions de morosité économique et sociale. En ce qui concerne les nominations, il faut au préalable des enquêtes de moralité », a déclaré le syndicaliste.

Lokossou s’oppose au mandat unique
Au sujet des réformes institutionnelles, Dieudonné Lokossou est foncièrement contre l’option du mandat unique. « A la bourse du travail, nous ne sommes pas pour le mandat unique. Le président élu peut devenir facilement un dictateur. Quelqu’un qui sait qu’il n’a que cinq ans peut enfreindre les libertés. Il faut donner la possibilité au peuple de sanctionner le Président à la fin de son mandat », a-t-il souligné. Et si cette réforme doit faire l’objet d’un référendum, Dieudonné Lokossou propose que les éventuels avantages du mandat unique soient largement expliqués au peuple dans toutes les langues du Bénin. Il soutient la suppression de certaines institutions et la redynamisation d’autres. Le syndicaliste appelle à une réforme du système partisan devenu défaillant. « Il aurait été bon que les gens se regroupent par idéologie. Il y a des partis de région ou de quartier. Il faut qu’on y mette fin », a laissé entendre l’invité de l’émission Zone Franche. Il a tout de même salué le pragmatisme du chef de l’Etat qui a su opérer certaines réformes. Toutefois, Dieudonné Lokossou appelle le peuple à une veille citoyenne pour éviter d’éventuelles dérives.
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