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Eugène Azatassou au sujet des émoluments de la commission Djogbénou : « C’est un peu trop, mais… »
Publié le mercredi 13 juillet 2016  |  Matin libre
Eugène
© Autre presse par DR
Eugène Azatassou, Coordonateur FCBE




Au détour d’une interview que nous allons publier demain jeudi, le coordonnateur des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), ancien Directeur de cabinet du président Yayi Boni et membre de la commission Djogbénou qui a travaillé sur les réformes politiques et institutionnelles, a bien voulu se confier à nous sur la question des émoluments jugés vertigineux, perçus par les membres de ladite commission. A l’instar du ministre de la Justice, Joseph Djogbénou président de la commission, l’universitaire Eugène Azatassou a reconnu que le montant empoché est colossal. « C’est un peu trop… », a-t-il avoué tout en nuançant. Lire l’extrait.

Monsieur Azatassou, le bruit a couru ; le Garde des Sceaux, ministre de la Justice Joseph Djogbénou, président de la commission des réformes constitutionnelles et institutionnelles est monté au créneau mais il a été laconique sur la question alors qu’il était attendu sur le sujet. Vous avez pris 10 millions ou 15 millions de FCfa pour le travail fait.

Je n’ai malheureusement pas eu le temps d’écouter le ministre de la Justice sur la question.

Il a au moins reconnu que plusieurs millions de FCfa ont été empochés par chaque membre de la commission

Si on m’engage à faire un travail et qu’on me dit que je suis cher et qu’on doit me donner les moyens à la mesure du travail que je rends, je vais dire jamais moi je ne suis pas aussi cher ? Non, non, je pense qu’il y a eu effectivement des moyens pour la commission. A mon avis, compte tenu de tout ce que j’ai vécu jusqu’ici, compte tenu aussi de tout ce que j’ai vécu sous le régime précédent, c’était un peu trop. C’était un peu trop, compte tenu de la misère ambiante, etc. Mais c’est cela aussi l’homme d’affaires ; c’est-à-dire qu’on peut faire beaucoup travailler l’homme dans l’entreprise, on peut le pressurer dans l’entreprise. Mais quand il faut mettre des moyens quelque part, on n’hésite pas à le mettre surtout qu’on attend de bons résultats. Souvenez-vous que le président de la République avait dit à côté du président François Hollande que lui veut payer les compétences quel que soit le prix. C’était des compétences réunies, il a estimé que le prix c’était ça. Nous, nous n’avons pas fixé le prix, mais on n’a pas discuté ou marchandé non plus le prix.

Donc c’est lui qui a fixé ?

Ah mais… ce n’est pas nous qui avons fixé (sourire) mais on n’a pas dit non ; donc on est partie prenante. C’est clair.

En somme, que doit retenir le peuple ? 10 ou 15 millions ?

Non, non… Posez la question au président de la commission…Ce n’est pas moi qui suis chargé de faire le point financier de la commission, s’il vous plaît.

Propos recueillis par Jacques BOCO
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