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Double mandat ou mandat unique:Patrice Talon a choisi le moindre mal
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  Le Matinal
Joseph
© aCotonou.com par Didier Assogba
Joseph Djogbénou, ministre de la justice de la législation et des droits de l`homme.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir




Parmi les réformes constitutionnelles contenues dans les propositions du chef de l’Etat Patrice Talon, le mandat unique tient une place de proue. Mais d’aucuns soutiennent que le mandat unique, à l’instar du double mandat, présente aussi des inconvénients. Puisqu’un choix s’impose, il faut choisir le moindre mal. Sur la question, le ministre de la Justice Joseph Djogbénou laisse entendre que le choix raisonné du chef de l’Etat incarne le moindre mal.
Tout est question de choix. Le mandat unique est le choix du président Patrice Talon. Il s’agit d’un choix pensé, mûri sur la base du diagnostic de la situation politique au Bénin et du contexte actuel de gouvernance en Afrique. Un choix dont la pertinence a été reconnue par la Commission de réformes politiques et institutionnelles. Figurant au nombre des personnalités invitées à la neuvième soirée politique organisée par Friedrich Ebert Stiftung pour faire le point des 100 premiers jours du gouvernement actuel, le Garde des sceaux, Joseph Djogbénou, a expliqué que toutes les réformes entreprises sont l’expression des choix du gouvernement. « Qui dit choix, dit élimination », précise-t-il pour faire comprendre que la décision impose d’éliminer certaines options. Reconnaissant que ni le double mandat, ni le mandat unique ne sont des panacées, le ministre Joseph Djogbénou a rappelé qu’entre deux maux, il faut choisir le moindre. En faisant remarquer le courage du Bénin qui, en 1990, a fait l’option du double mandat avant même la France, il invite à faire preuve du même courage pour reconnaître qu’au bout des expériences vécues, il faille que le Bénin fasse l’option du mandat unique. « Car il est mieux d’avoir à regretter un bon président plutôt que d’avoir à supporter trop longtemps un mauvais président », fait-il observer. Présent à cette soirée politique, l’honorable Arifari Bako a rappelé que l’ancien régime avait entrepris de faire une réforme constitutionnelle et qu’en son temps, le peuple s’y est opposé par manque de confiance. Selon lui, le mandat unique est une réforme qui amènerait à toucher la loi référendaire elle-même. Dans la foule des participants, les avis sont variés. Pendant que certains pensent que le débat sur le mandat unique est inopportun voire dilatoire, d’autres en font une véritable solution. « Un régime présidentiel à deux mandats en Afrique est un luxe », a laissé entendre un participant. Mais le ministre recentre le débat. « Que l’une ou l’autre option présente, aussi bien des avantages que des inconvénients, il s’agit alors de choisir le moindre mal », laisse-t-il entendre.

Anselme Aguéhoundé
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