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Art et Culture

Ismaël Saizonou coordonnateur de la Quinzaine nationale de la musique béninoise: «Il est nécessaire de faire aimer la musique béninoise aux Béninois»
Publié le jeudi 14 juillet 2016  |  La Nation
Première
© aCotonou.com par CODIAS
Première édition du Festival international de musique du Bénin (FIMuB):Cinq jours de fête autour de la musique .
Cotonou, 30 avril 2015.Lancement de la 1ere édition du Festival International de Musique du Benin au Palais des Congres Cotonou.






Artiste musicien, Ismaël Saizonou, fait partie de ceux qui croient que le Bénin dispose de valeurs culturelles dignes de promotion. C’est un combat qu’il mène à travers un creuset dénommé «Quinzaine nationale de la musique béninoise». Un évènement qui est aujourd’hui à sa 5e édition et qui vise entre autres, l’aboutissement du «consommons local» au plan musical. Le coordonnateur de la Quinzaine nationale de la musique béninoise apporte ici d’amples détails sur l’évènement.

La Nation : Ismaël Saizonou, Vous êtes porteur d’un message pour les lecteurs du quotidien La Nation certainement dans le cadre de la quinzaine musicale qui se prépare ?

Ismaël Saizonou : Je passe par votre canal pour annoncer l’édition 2016 de la quinzaine nationale de la musique béninoise. L’évènement est prévu pour se dérouler du 18 au 31 juillet prochain.

Comment cela se passera t-il ?

Ce sera principalement sur les médias du pays. Je veux dire les radios et télévisions aussi bien publiques que privées. C’est un évènement initié pour corriger un fait qui est la présence trop envahissante des musiques étrangères sur les ondes du pays. C’est une situation qui nous interpelle tous. Car, lorsque nous sortons du pays, les choses se passent autrement ailleurs. Les artistes musiciens sont traités autrement chez eux. Ainsi, il vous sera difficile d’entendre la musique béninoise dans la presse audiovisuelle chez eux à moins que ce soit au sein de la communauté béninoise du pays. Malheureusement au Bénin, c’est l’effet contraire. C’est dans le souci de corriger ce constat fait que ce projet a été initié depuis bientôt 5 ans.
Ceci n’est-il pas la résultante d’une recherche de la qualité de la part des mélomanes et de la volonté de promotion de la qualité du côté des programmes des radiodiffusions et des télévisions ?

Autrefois, on avait des raisons de penser comme vous. Aujourd’hui les choses ont évolué. Le pays dispose d’une discothèque bien fournie. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a une pléthore d’artistes musiciens dans le pays qui font maintenant de bonnes choses. Ils travaillent dans de très bonnes conditions, et des studios numériques leur sont accessibles. Ce qui facilite un peu le travail. Ce qui fait d’ailleurs qu’il y a assez d’œuvres artistiques exploitables 24h sur 24h.
Le problème qui se pose est qu’il faut travailler sur la fibre patriotique de nos compatriotes pour qu’ils s’approprient de son génie créateur. C’est sur cela qu’il faut que nous mettions l’accent. Parce que personne d’autre ne viendra chez nous faire ce travail à notre place.
Je précise que ce n’est pas parce que c’est la quinzaine de la musique qu’il faut tout jouer. Il faut de l’autocensure. Tamiser et ne laisser que ce qui est bon. Je veux dire que la quinzaine ne fera pas la promotion des œuvres qui ne sont pas de qualité. Nous le disons parce qu’après la phase nationale de la quinzaine, nous passerons à l’offensive. Nous aurons à proposer certaines musiques béninoises à l’extérieur à travers la Quinzaine internationale de la musique africaine de la diaspora (QMNAD). Ce sera un programme d’échanges de discographie entre les services des programmes des radios publiques d’Afrique.

Comment va se dérouler concrètement la quinzaine ?

Il y a trois grandes activités que sont : la nuit des médias qui se déroulera à Parakou. Cette fois-ci nous voulons nous intéresser aux organes audiovisuels du septentrion. Ce sera une occasion pour regrouper les techniciens et animateurs. Car, ce sont eux qui sont à la base des musiques jouées sur les ondes. Il y a une autre activité dénommée «découverte Bénin». Il s’agit-là d’un clin d’œil aux jeunes talentueux artistes que nous allons mettre sous les feux de la rampe et les révéler au grand public. Le dernier événement est le «Prix média». C’est le socle de la quinzaine. Comme ce sont les services de programme qui observent la quinzaine, nous nous sommes dit qu’il faut les distinguer pour les encourager à aller dans ce sens. Ainsi les meilleurs chefs programmes, techniciens et animateurs seront primés.

Avez-vous un mot à l’endroit des mélomanes ?

Le comité d'organisation par ma voix dit sa gratitude au quotidien La Nation pour sa disponibilité permanente et tout ce qu’il fait pour accompagner et promouvoir la culture de notre pays. Nous exhortons tous les mélomanes, les professionnels des médias et les bonnes volontés à accompagner l’évènement. Cela va de l’authentification de la culture de notre pays. Et c’est une œuvre commune.

Sabin LOUMEDJINON
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