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L’UA exhorte les dirigeants africains à honorer leurs engagements dans la défense des droits de la femme
Publié le vendredi 15 juillet 2016  |  Xinhua




KIGALI -- "La défense et la promotion des droits de la femme sont de la responsabilité de tous en Afrique", a indiqué jeudi Aisha L. Abdullahi, présidente du Département des Affaires Politiques à la Commission de l'Union Africaine, lors d'une conférence de presse à Kigali en marge du 27e sommet de l'UA.

Cette préoccupation panafricaine justifie d'ailleurs le choix du thème de ce sommet, à savoir "2016: Année de protection des droits de l'homme, avec un accent particulier sur les droits des femmes". Pour Aisha L. Abdullahi, l'Union africaine veut ainsi sensibiliser, éveiller les consciences et rappeler les décideurs africains à leurs devoirs envers des femmes, notamment leur protection contre toutes les formes de violences et de discriminations.

Selon la présidente du Département des Affaires Politiques à la Commission de l'UA, cela était d'autant indispensable que, malgré un impressionnant arsenal juridique (conventions, protocoles...), on "assiste à une flambée de violation des droits de la femme" sur le continent. Une situation détériorée davantage par la montée en flèche de l'extrémisme religieux.

Ce qui fait qu'il "existe encore un énorme déficit dans la jouissance effective de ces droits par les femmes", confrontées à des d'obstacles à l'égalité entre elles et les hommes.

Exclusion économique et des systèmes financiers perpétuant la discrimination des femmes ; la participation limitée à la vie politique et publique ; le manque d'accès à l'éducation et un faible taux de rétention des filles dans les écoles ; la violence faite aux femmes, les pratiques culturelles néfastes, et l'exclusion des femmes des pourparlers de paix en tant que médiateurs en chef ou partie aux négociations de paix des parties en conflit sont, entre autres, handicaps que l'Union africaine souhaitent voir les dirigeants africains corriger rapidement.

C'est pourquoi, a expliqué Aisha L. Abdullahi, l'égalité entre les sexes et l'autonomisation des femmes est "un pilier transversal de l'Agenda 2063" de l'UA, qui avait été adopté lors de la 24e session ordinaire conférence de l'Union africaine qui s'est tenue du 23 au 31 janvier 2015 à Addis-Abeba (Éthiopie). Il s'agit d'un Programme de transformations structurelles et de développement du continent africain sur 50 ans.

Après l'adoption de la Politique de l'UA en matière de genre en 2009 et en vue d'accélérer la mise en œuvre de l'ensemble des engagements pris en faveur de l'égalité entre les sexes et de l'autonomisation des femmes sur le continent, les dirigeants africains ont lancé la Décennie de la femme africaine 2010-2020 et le Fonds pour les femmes africaines. Ces initiatives continentales complètent les cadres établis à l'échelon mondial et signés par de nombreux gouvernements africains.

C'est la deuxième année consécutive que les femmes sont au cœur des sommets de l'UA depuis que l'égalité entre les hommes et les femmes ainsi l'autonomisation des femmes ont été adoptées comme objectif prioritaire de l'Agenda continental.

2016 marque aussi le 30e anniversaire de l'entrée en vigueur de la Charte africaine des droits de l'Homme et des peuples (1986) et le début de la seconde phase de la Décennie de la femme africaine 2010-2020.
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