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Lutte contre la pauvreté au Sud Bénin: Le Caeb et la France engagés pour l’amélioration de la nutrition infantile
Publié le lundi 18 juillet 2016  |  La Nation
Mariage
© La Nation par DR
Mariage des enfants






La ville de Porto-Novo a abrité, vendredi 15 juillet dernier, la cérémonie de lancement du projet « Amélioration de la nutrition infantile dans quatre communes au Sud du Bénin ». D’un coût global de 400 millions F CFA environ, ce projet est mis en œuvre par le Conseil des activités éducatives du Bénin (Caeb) avec l’appui financier de l’Agence française de développement (Afd) et le Secours populaire français (Spf) contribuant en parts égales.

Bonou, Adjohoun et Adjarra dans le département de l’Ouémé et Sakété dans le Plateau sont les quatre communes couvertes par le projet « Amélioration de la nutrition infantile dans quatre communes au Sud du Bénin ». Elles ont été choisies, selon une étude diagnostique réalisée en 2014, le nombre important d’enfants de 0 à 5 ans souffrant de malnutrition dans ces localités sur un taux national de 43%. Le projet « Amélioration de la nutrition infantile dans quatre communes au Sud du Bénin » se veut donc une réponse du Conseil des activités éducatives (Caeb) pour conjurer ce phénomène dans ces quatre communes. L’Ong a reçu le soutien financier de l’Agence française de développement (Afd) et de Secours populaire français (Spf) qui y contribuent à hauteur de 400 millions F CFA à raison de 200 millions chacun.
Ce projet est l’extension de la phase expérimentale qui a pris en compte de 2009 à 2013, deux villages de la commune des Aguégués dans l’Ouémé. Le succès de cette phase a conduit le Caeb et ses partenaires à l’étendre à quatre autres communes fortement touchées par le phénomène de la malnutrition des enfants, a souligné Paul Loko, directeur exécutif du Caeb. Ce projet vise surtout à contribuer à l’amélioration de l’état nutritionnel et sanitaire des enfants dans ces quatre communes cibles. Ceci à travers la sensibilisation des pères et mères en santé et en nutrition, la prise en charge des enfants malnutris, les récupérations nutritionnelles, la promotion du genre, la formation des parents au cours des séances de démonstration culinaire, et la mise en place des comités locaux. Le projet prévoit par ailleurs de donner des semences aux pères des enfants cibles pour leur permettre d’accroître leurs productivités agricoles. Le projet a prévu d’impacter directement 4500 enfants bénéficiaires, 1000 mères et 850 pères et in fine indirectement les 333 494 habitants des quatre communes touchées.

Sursaut patriotique

Le maire de Bonou, Alexandre Zannou, représentant ses collègues des quatre communes couvertes par le projet, salue ce sursaut patriotique de l’Ong Caeb et de ses partenaires. Selon lui, ce projet qui touche un point sensible de la lutte contre la pauvreté est en phase avec la vision de développement des communes cibles. C’est pourquoi, il a assuré le Caeb, l’Afd et le Spf de ce que les élus locaux des localités couvertes ne ménageront aucun effort pour faire de la mise en œuvre de ce projet un succès éclatant.
Le directeur adjoint de Spfs Jean Marie Le Buan, la directrice de l’Afd Catherine Bonneau et le représentant de l’ambassade de France près le Bénin, François Tsobnang ont tous insisté sur l’importance et les enjeux de ce projet. Mais ils n’ont pas manqué de revenir sur les causes de cette malnutrition dans les ménages notamment la pauvreté des familles, l’ignorance ou la méconnaissance des parents aux méthodes nutritionnelles et sanitaires, et surtout le rapprochement des grossesses. Aussi, ont-ils expliqué par ailleurs que la malnutrition infantile est l’une des causes profondes des forts taux d’échecs scolaires au Bénin. Il urge que des efforts soient faits pour inverser au plus tôt la tendance. François Tsobnang a assuré de l’engagement de la France aux côtés du gouvernement béninois, de la Société civile comme le Caeb et des mairies pour lutter contre ce phénomène. Il invite le Caeb, les élus locaux, les parents, et autres à bien conduire ce projet et surtout à mettre l’accent sur la prévention à travers les gestes nutritionnels et sanitaires qui sauvent.
Un soutien que salue à sa juste valeur Aline Djègbéhoué, représentant le ministre de la Santé qui a procédé au lancement officiel du projet au profit des quatre communes du Sud Bénin. ?

Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau
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