Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Rapport partenaires sociaux-Gouvernement : Les syndicalistes aux aguets
Publié le mercredi 20 juillet 2016  |  La Presse du Jour




Les responsables des confédérations et centrales syndicales, dans leur majorité, ont œuvré pour que ne se réalise le «Après nous, c’est nous» du régime Boni Yayi. Directement ou indirectement, ils ont favorisé la prise du pouvoir par l’opposition au régime du changement. Certains d’entre eux ont publiquement appelé à voter pour le candidat vainqueur aujourd’hui président de la République. C’est donc logiquement qu’ils ont décrété unilatéralement une trêve sociale depuis le 6 avril dernier. Sauf que de plus en plus, leurs langues commencent par délier.

Le bilan des actions menées dans les 100 premiers jours par le gouvernement de la rupture a déjà révélé au sein des responsables syndicaux des frustrations. Même si globalement, ils adressent de bonnes notes à la gouvernance à l’ère du Nouveau départ. C’est dire que même si Patrice Talon et son équipe sont en grande partie sur la voie souhaitée par les partenaires sociaux, il n’en demeure pas moins que ces derniers ont quand même des choses à redire sur quelques actions posées par le gouvernement. D’abord, c’est Pascal Todjinou qui, subtilement, a dégainé le premier. Le Secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb) regrette que le Chef de l’Etat n’ait fait la moindre allusion aux syndicalistes dans tous les discours qu’il a prononcés depuis le 6 avril dernier, que ce soit au Bénin comme ailleurs. Par contre, les critiques les plus virulentes viennent des autres confédérations syndicales. Pour Dieudonné Lokossou, Secrétaire général de la Centrale des syndicats autonomes (Csa-Bénin), Noël Chadaré de la Cosi-Bénin et Laurent Mètongnon de la Fésyntra-Finances, le Nouveau départ porte des germes de continuité vis-à-vis du régime défunt. Ils déplorent surtout les primes allouées aux membres de la commission technique chargée des réformes politiques et institutionnelles et des nominations qui, pour eux, prennent des allures du déjà-vu. La palme des critiques négatives revient à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin de Paul Essè Iko. La Cstb, déjà très frustrée, a même refusé de répondre à une invitation de la ministre en charge du travail et de la fonction publique. Rendez-vous au cours duquel devait intervenir la signature de la charte nationale du dialogue social. Au regard des mots lancés çà et là ces derniers jours, on a bien l’impression que la période de grâce que les syndicalistes ont accordé au nouveau régime ne tardera pas à toucher à sa fin si ce n’est déjà chose faite. Les prochaines rencontres avec l’Exécutif sont alors très attendues.

Grégoire Amangbégnon
Commentaires