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Effectivité de l’arrêté encadrant la circulation des engins 2 roues: Entre colère et fluidité à Dantokpa
Publié le vendredi 22 juillet 2016  |  Le Matinal
Les
© Autre presse par DR
Les taxis motos à Cotonou




L’arrêté préfectoral n° 0215/Dep-lit/Sg/ Scad/Sa du 07 Juillet 2016, portant interdiction aux engins deux roues de circuler dans la zone commerciale, est effectivement entrée en vigueur hier jeudi 21 juillet 2016. Pour l’instant, les populations accueillent avec douleur la décision. Les plaintes fusent.


Prévu pour être mis en vigueur à compter du lundi 18 juillet 2016, l’arrêté préfectoral stipulant l’interdiction aux usagers et autres conducteurs d’engins à deux roues (motocyclistes) de circuler dans la zone commerciale est effectivement entré en vigueur le jeudi 21 juillet 2016. Très tôt dans la journée, les forces de l’ordre ont occupé les grandes artères du marché pour empêcher la circulation des engins à deux roues. Entre colère et mécontentement, les usagers du marché, pratiquement remontés contre l’intervention de la force publique, versent en complaintes et injures. Ils se sont insurgés contre cette décision du préfet qu’ils qualifient d’arbitraire. Les lignes de l’arrêté ont été fermes. Tout contrevenant à ces dispositions s’exposera aux sanctions fixées et au paiement d’amendes allant de 10.000 à 100.000 francs CFA selon le cas. Au-delà de la question d’insécurité que cette mesure compte contrer, il faut noter que la mise en œuvre de la mesure a permis un début de fluidité à Dantokpa. A travers cet arrêté, le préfet du département du Littoral, Modeste Toboula, a interdit à tout engin deux roues d’entrer dans le centre commercial. La zone délimitée va de la rue Mtn-Notre Dame à l’immeuble Mawoulé en passant devant le Ceg Dantokpa.

Quelques réactions
Lamine Issa : revendeur de tissus « Cette
décision nous pénalise sérieusement »

« Cette décision d’interdiction nous pénalise sérieusement parce que, toute la journée, nous avions connu de mévente. La plupart de nos clients arrivent à moto. Je ne pense pas que cela est une bonne mesure. Il revient à l’Etat de revoir cette décision afin que nous soyons soulagés. Aussi, ce n’est pas convenable que nous, revendeurs, marchions et mettions nos engins à plus d’un kilomètre de nos étalages. Comment faire quand nous désirons aller épargner rapidement l’argent de vente ? Cela voudra dire que nous allons trimbaler l’argent à pied dans ce nid d’insécurité. »

Aladja Adépkédjou : « Nous avions vraiment senti les retombées de cette mesure ».

« Nous avions vraiment eu les retombées de cette mesure préfectorale. On avait entendu qu’une telle mesure a été prise, mais on ne croyait pas. Il a fallu l’interdiction ce matin, par les forces de l’ordre, de circulation d’engins à deux roues avant qu’on ne s’en rende compte. Ce n’est pas mal mais c’est compliqué. Le préfet doit revoir cette mesure. Bientôt la rentrée et nous devons d’inscrire nos enfants à l’école. »

Tanon Sophie : revendeuse de tomates « Il faut que le gouvernement revoie autrement la question ».

« Il est vrai que c’est à cause des vols répétés que le gouvernement, à travers le préfet, a adopté des dispositifs sécuritaires dont l’interdiction aux engins à deux roues de circuler dans la zone commerciale. Mais, il doit revoir cette décision parce qu’il y a des fonctionnaires qui quittent le service et viennent s’approvisionner au marché. Ceux-là par exemple ne voudront pas mettre leurs engins au parking, parce qu’ils jugent que ça prend du temps. Cette mesure a eu beaucoup de répercussions sur nous puisque depuis le matin, nous n’avons rien vendu. Il est vrai que les engins, de par leur passage dans le marché, nous dérangeait beaucoup, mais c’est de trop. Il faut que le gouvernement revoie autrement la question parce qu’on doit manger. »

Aladja kifayatou : « Le Président de la République nous néglige ».

« Depuis le matin, nous n’avions rien vendu parce que les clients n’aiment pas déposer leurs engins au parking. Nous avions eu trop de problème et il ne faudrait pas que cette mesure vienne encore nous compliquer la vie. Il faut que le Président de la République jette un regard sur nos conditions. C’est nous qui l’avions élu, mais c’est comme si le Président nous a exclut de son projet de société puisqu’il nous néglige. »

Réalisation : Jockvien Tchobo(Stag)
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