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100 premiers jours du régime du Nouveau Départ : Quatre ministres font le bilan des réformes au corps diplomatique
Publié le lundi 25 juillet 2016  |  La Presse du Jour
Aurelien
© aCotonou.com par DR
Aurelien Agbénonci, ministre des Affaires étrangères




Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien AGBENONCI, entouré de ses collègues de la Justice, Joseph Djogbénou, des Finances, Romuald WADAGNI et de l’Enseignement Supérieur, Marie-Odile ATTANASSO, a rencontré le corps diplomatique et consulaire, le vendredi 22 juillet 2016. Etaient également présents à cette séance, les représentants des divers départements ministériels concernés ainsi que l’administration centrale du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Au cœur de la séance : le bilan des 100 jours du Gouvernement Patrice TALON.

Quatre Ministres de la République étaient ce vendredi face au corps diplomatique et consulaire pour un bilan des 100 jours du Gouvernement, à la » Salle du Fleuve Jaune » du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Présenté par le journaliste Wilfried ADOUN qui en était le modérateur, ce grand oral, couvert par les principales chaînes de télévision, de radios ainsi que les journaux de la place, a permis à l’équipe gouvernementale de jeter un coup de projecteur sur la gouvernance de notre pays depuis le 6 avril 2016. Le principe retenu est simple : chaque Ministre a droit à sept (7) minutes pour évoquer trois (3) actions majeures de son département ministériel ces 100 derniers jours. Ensuite, chacun d’eux a eu neuf (9) minutes supplémentaires pour répondre aux questions face auxquelles l’opinion publique aurait aimé avoir des éclaircissements. Le corps diplomatique et consulaire a eu son temps d’intervention. Enfin, chaque Ministre est revenu pour deux (2) minutes de conclusion.

Hôte de la séance, le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien AGBENONCI est le premier à plancher devant l’auditoire d’environ 500 personnes. Il a axé son intervention autour des actions urgentes menées à la tête de la diplomatie béninoise et ceci, en bonne intelligence avec le Chef de l’Etat, Patrice TALON. Il s’agit, primo, de la restauration du prestige de la diplomatie béninoise. A ce sujet, deux semaines après son arrivée à la tête du Ministère, il a mis sur pied un Comité de transition pour faire l’état des lieux, poser le diagnostic et proposer les réformes idoines pour redonner à la diplomatie béninoise son lustre d’antan. A l’issue des travaux de ce comité, il a été décidé de la réduction de la carte diplomatique de notre pays, en considération de notre capacité réelle en termes de gestion d’Ambassades dignes du nom à l’étranger ( qui passent de 31 à 24), de la réduction des Directions à la centrale (qui passent de 26 à 16), de l’amélioration du cadre de vie et de travail du personnel ainsi que la sécurisation des personnes et des biens à l’intérieur comme tout autour des bâtiments du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Par ailleurs, des audits ont eu lieu à la Centrale comme dans nos missions diplomatiques. Secundo, de la bonne gestion des ressources humaines qui passe par le principe de l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les Directeurs centraux seront désormais désignés sur la base de la manifestation d’intérêt et les nominations seront faites après étude des dossiers. Sur 31 Ambassadeurs à l’étranger, 30 sont rappelés. Ils seront remplacés, en tenant compte de la nouvelle carte diplomatique de notre pays et des critères de compétence et de probité. Tertio enfin, de l’amélioration des relations du Bénin avec nos » amis « , qui passe par la disponibilité du personnel de tous ordres à répondre aux questions de nos partenaires. Il a fini en précisant que, depuis le 6 avril 2016, le Bénin a répondu présent à tous les rendez-vous sous régionaux voire internationaux. » Avec le Nouveau départ, le Bénin digne, fier et respectueux de ses engagements vis-à-vis de ses partenaires… est de retour. « , dixit le Ministre Aurélien AGBENONCI.

Le Ministre de la Justice, le Professeur Joseph DJOGBENOU, a ensuite pris la parole pour parler des nombreux problèmes qui se posent à la » Maison Justice » et comment le Gouvernement y remédie après avoir fait un état des lieux des plus désastreux. 250 magistrats, 41 huissiers, une quarantaine de notaires et 250 avocats, c’est peu pour répondre aux attentes des justiciables. L’accès à la Justice est ainsi handicapé par l’insuffisance de ressources humaines, mais également de ressources matérielles et financières. Par voie de conséquence, il y a notamment une surpopulation de la maison carcérale. En réponse, 38 magistrats et 5 notaires ont, depuis lors, prêté serment. Le Gouvernement prend des dispositions pour d’autres recrutements, pour que cesse le déni de justice que vivent bon nombre de nos populations. Le Professeur Joseph DJOGBENOU n’a pas manqué d’aborder la question des réformes institutionnelles et constitutionnelles en cours dans notre pays. Tout le monde le sait, la Commission des réformes constitutionnelles a d’ores et déjà déposé son rapport. L’Assemblée nationale et le peuple souverain décideront de la suite à donner à ce dossier.

La Ministre de l’Enseignement Supérieur, Marie-Odile ATTANASSO, a adopté le même schéma que ses prédécesseurs. L’état des lieux, le diagnostic posé et les réformes engagées pour que le Bénin redevienne ce » Quartier latin » autrefois envié de tous. En gros, il faut noter la création d’une pléthore d’établissements publics et privés de la Maternelle jusqu’au Supérieur, doublée de la mise en œuvre du Nouveau programme (mal assimilé au Primaire et au Secondaire) et du système LMD (géré dans la cacophonie au Supérieur). Parlant du Supérieur, sur 150 établissements d’enseignement supérieur, à peine 50 ont reçu leur agrément. Le Gouvernement a décidé de resserrer la carte universitaire, fermer les établissements privés dans le secteur de la Santé, lancer un audit général des établissements supérieurs privés, homologuer les diplômes des établissements publics et privés dans le supérieur et l’inscription en ligne. Les partenaires du système éducatif, surtout les pays qui ont des étudiants dans nos universités privées, n’ont pas à s’inquiéter, parce que les décisions qui seront prises tiendront compte de l’intérêt général et les mesures d’accompagnement nécessaires sont envisagées.

Le Ministre des Finances, Romuald WADAGNI, est intervenu en dernière position pour le même exercice et sous la même forme que ses autres collègues. A la date du 6 avril 2016, l’état de l’économie nationale était désastreux, tant en termes d’agrégats macro que micro économiques. Nous avions un déficit de 8%. Entre janvier et mars 2016, le niveau d’endettement de notre pays était déjà de 70%. Sur le 1er trimestre, alors que les recettes n’étaient pas au rendez-vous, plusieurs lignes budgétaires étaient déjà en dépassement. Nos instances de paiement étaient de 162 milliards FCFA, la dette intérieure de 1.200 milliards FCFA et la dette extérieure 1.100 milliards FCFA. Le Gouvernement a dû prendre des mesures urgentes pour arrêter la saignée. Il a mis fin aux contrats de location de voitures, revu le budget des examens (avec une économie de 5 milliards FCFA au budget national), réorganisé les voyages officiels (le coût desdits voyages est passé de 7 milliards en 2014 à 17 milliards FCFA en 2015), lancé un emprunt obligataire de 150 milliards en fin juin 2016. Cet emprunt obligataire a permis au Gouvernement d’engager le paiement de la dette intérieure, le paiement des fonds de contrepartie dans les projets avec les partenaires au développement et d’apporter des solutions d’urgence à la crise énergétique dans notre pays. Il a été également décidé de la construction d’un grand marché à la frontière avec le Nigeria, de limiter les entrées illégales de produits dans notre pays, d’engager une lutte implacable contre la corruption en rendant public les résultats d’audits et en saisissant la Justice pour la poursuite des mis en cause. Sans oublier une série de mesures prises en matière d’allègement fiscal.

Les membres du corps diplomatique et consulaire, à commencer par l’Ambassadeur du Japon, SEM Daini TSUKAHARA, Doyen du corps diplomatique, ont salué l’initiative qui fait école et remercié le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Aurélien AGBENONCI, pour cette nouvelle rencontre avec les partenaires au développement du Bénin. Le Ministre Aurélien AGBENONCI a conclu la séance en ces termes : » Nous avons promis que le Gouvernement du Président Patrice TALON ne fera pas de communication tapageuse. Mais, nous allons tenir nos engagements vis-à-vis de nos partenaires, y compris celui consistant à rencontrer périodiquement le corps diplomatique et consulaire pour un tour d’horizon des grands sujets de préoccupation nationale voire internationale. «

Cell/Com Maei
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