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Protestation contre la session unique à l’Uac : La marche des étudiants reprimée
Publié le mercredi 27 juillet 2016  |  Fraternité
Patrouille
© 24 heures au Bénin par DR
Patrouille de la police nationale




Les étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi ont encore battu le macadam hier mardi 26 juillet 2016. Ils réclament l’organisation des sessions de rattrapage et leurs allocations qui tardent à venir du fait de la suspension de l’agent comptable de la Direction du Centre des œuvres universitaires et sociales (D-Cous). Mais très vite, cette marche a été stoppée par les forces de l’ordre.


Mardi 26 juillet 2016. Il est 10h 40mn. La marche des étudiants qui se déroulait paisiblement sous escorte policière de l’Université d’Abomey-Calavi tourne au vinaigre au niveau du carrefour de la bourse du travail. En effet, les manifestants ont été stoppés dans leur marche par les éléments de la gendarmerie nationale et les Crs. Deux camions anti-émeutes et une horde de gendarmes leur barrent la voie menant à Cadjehoun. Sous les jets d’eaux chaude des camions anti-émeutes et le les gaz lacrymogènes, les marcheurs se sont dispersés. Ne pouvant plus aller de l’avant, un groupe d’étudiants s’est retranché à quelques mètres sur le pavé menant à l’Epp Charles Guillot de Zongo. « Est-ce qu’ils ont étudié dans ces conditions à leur époque ? Ils peuvent me tuer, je saurai que j’ai lutté pour la bonne cause », vocifère Alice, la vingtaine. Au même moment, un gaz lacrymogène lancé en sa direction a vite fait de les disperser une fois encore. A cet instant, les étudiants marcheurs enlèvent les banderoles rouges noués autour de la tête pour se mêler au public. De petits groupes de discussions se forment de part et d’autre. Pour Sètondé, responsable d’amphi rencontré sur le terrain, c’est une marche de protestation contre la session unique à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) et de réclamation des allocations universitaires.

La réclamation de l’harmonisaton des examens à l’Uac
A l’en croire, les autres facultés de l’Université d’Abomey-Calavi bénéficient toujours de la session de rattrapage mais on veut coûte-que-coûte priver la Flash de ces sessions. « Nous sommes venus pour demander aux autorités de prendre une décision fiable afin que l’harmonie puisse régner à l’Uac et que dès demain, en conseil des ministres, le gouvernement procède à la nomination d’un agent comptable à la D-Cous pour que nous puissions entrer en possession de nos allocations universitaires », a-t-il souligné tout en ajoutant d’autres préoccupations que sont le prolongement des résidences, du transport et de la restauration car, rappelle-t-il : « la Flash n’a même pas encore composé le premier semestre alors que la Faseg a déjà terminé l’année ». Toutefois, il se dit déçu du comportement des agents de sécurité qui ont usé de la force pour disperser une marche pacifique des étudiants, alors que la marche était bien encadrée depuis le point de départ jusqu’au niveau du carrefour de la bourse du travail.
A en croire les responsables d’étudiants, l’ordre de les arrêter dans leur évolution aurait été donné par Modeste Toboula, préfet de l’Atlantique-littoral. En effet, l’autorité préfectorale a estimé que certains manifestants surexcités, ont franchi la ligne rouge. Il faut rappeler que l’autorité préfectorale et les responsables étudiants s’étaient entendus au préalable sur l’itinéraire. Un accord qui n’a pas été respecté par les étudiants. Le bilan provisoire de la manifestation fait état de plusieurs étudiants blessés et d’autres arrêtés au nombre desquels, Moumouni Kpetoni, vice-président de l’union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb).

Quand les responsables syndicaux s’en mêlent
Les étudiants, dans leur marche de protestation, ont reçu le soutien des secrétaires généraux des syndicats des travailleurs dont Pascal Todjinou de la Confédération générale des travailleurs du Bénin (Cgtb), Noel Chadaré de la Confédération des organisations syndicales autonomes (Cosi-Bénin), Dieudonné Lokossou, de la Confédération syndicale autonome (Csa) et de Paul Issè Iko, de la Centrale syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). « Je ne maîtrise pas le motif de la marche des étudiants. Tout ce que je déplore, c’est l’incursion des forces de l’ordre à l’intérieur de la bourse du travail », a déclaré Pascal Todjinou. Pour sa part, Paul Issè Iko a rassuré les étudiants sur la libération sans condition de leurs camarades arrêtés. « On ne peut pas vivre la répression des marches pendant 10 ans sous Boni Yayi et la revivre sous la Rupture », a-t-il conclu.
Sandric DIKPE & Dios CHACHA (Coll)
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