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Conseil communal de Djidja:Des conseillers demandent le départ du maire Placide Avimadjènon
Publié le jeudi 28 juillet 2016  |  ActuBenin




Le torchon brûle sérieusement entre les conseillers communaux de Djidja, dans le département du Zou. Placide Kokou Avimadjènon n’est plus en odeur de sainteté avec son conseil. Membre de « l’Union fait la Nation » (Un), il ne file plus le parfait amour avec ses colistiers qui ont placé leur confiance en lui.Les relations entre le maire de Djidja Placide Kokou et la majorité des 19 conseillers qui composent le conseil communal ne sont pas au beau fixe. Une crise de confiance s’est installée au sein de l’instance. Selon nos informations, le maire ne bénéficie que du soutien d’une poignée d’élus avec à leur tête Guillaume Fandohan, premier adjoint au maire. Membre de la Renaissance du Bénin (Rb), ce dernier il semble filer le parfait amour avec Placide Kokou Avimadjènon. Il s’active dans les missions de bons offices entre le maire et les conseillers en colère. Mais hélas ! Les conseillers dissidents qui ne veulent pas lâcher du lest ; ils ne sont pas favorables à une concession de quelque nature que ce soit. Exaspérés par les agissements de l’autorité, ils se disent prêts à en découdre avec lui. « Trop c’est trop » a lâché le deuxième adjoint au maire Théophile Dako. Après leurs nombreuses tentatives visant à ramener le maire à l’ordre, les conseillers contestataires ont fait recours aux dispositions légales. Ils ont décidé de saisir l’autorité de tutelle à toute fin utile. A travers une correspondance, ils l’invitent à convoquer une session extraordinaire dont le vote de défiance serait le sujet à l’ordre du jour. Mais depuis quelques jours, le maire Placide Kokou Avimadjènon n’a pas réagi. Saisi de cette note, le préfet Firmin Aimé Kouton, selon nos sources, a pris un arrêté pour constituer, comme l’exigent les textes sur la décentralisation, une commission dont la mission serait de tenter une médiation pour pouvoir réconcilier les conseillers qui boudent et le maire. En cas d’échec, l’autorité de tutelle ordonne le vote de défiance. En tout cas, les vents ne sont pas très favorables à Placide Kokou Avimadjènon. Le mandat du maire pourrait être écourté. Les conseillers en ont donné le signal fort le 17 juin dernier. 14 d’entre eux ont rejeté le compte administratif gestion 2015 du maire. C’est la preuve que le Conseil communal de Djidja a encore renoué avec ses tumultes du mandat écoulé.

Les chefs d’accusation qui pèsent sur le maire

Les conseillers « rebelles » reprochent au maire d’avoir institué une gestion opaque et cavalière des ressources de la commune. Ils dénoncent le manque de communication et l’exécution de certaines « dépenses fictives ». Certaines décisions prises en session sont truquées par le chef de l’Exécutif local de Didja, enfoncent les contestataires. « Une zone d’ombre persiste autour de la gestion du maire. Au lieu d’exécuter les décisions prises en conseil, il prend, de son chef, des décisions unilatérales. A titre illustratif, pour le rechargement de la voie Mougnon-Dan, il a attribué discrètement le marché à une entreprise. Interpelée, l’autorité communale avance des arguments sans convaincre », a dénoncé le deuxième adjoint au maire Théophile Dako. D’après leur déclaration, le maire, sans l’avale du conseil, a mis en place une commission budgétivore dont-il en est le président a qui il paie environ deux millions l’an comme émoluments. Dans ce contexte où les partenaires sont réticents et les ressources se font de plus en plus rares, les conseillers ont refusé de participer à un tel « coup suicidaire à l’économie locale et au bien-être de la population ». « Chez moi, par exemple, mes administrés n’ont pas accès à l’eau potable. En cette saison pluvieuse, il paraît paradoxal que l’eau est encore un casse-tête pour la population. En dehors de cette ressource vitale, Agouna manque cruellement d’infrastructures scolaires, sanitaires, marchandes, sécuritaires, et autres. Nous n’avons rien. Nous sommes des laissés-pour-compte. Pendant ce temps, le maire gère encore mal le peu de moyens que la mairie arrive à collecter. Moi, je ne peux pas supporter le maire dans ces conditions », a déclaré le chef de l’arrondissement d’Agouna. Au cœur d’une série d’accusations, le maire ne daigne pas répondre à nos demandes de rendez-vous pour l’écouter. Toutes les tentatives du journal pour le rencontrer ont échoué.

Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines
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