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L’ex-président tchadien Habré doit verser entre 15.000 et 30.000 euros à chaque victime (tribunal)
Publié le vendredi 29 juillet 2016  |  AFP
L`ex-président
© Autre presse par DR
L`ex-président tchadien Hissène Habré




Dakar - L’ex-président tchadien Hissène Habré, reconnu
coupable fin mai de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a été condamné vendredi à verser entre 10 et 20 millions de FCFA (entre 15.245 et 30.490 euros) par victime par le tribunal spécial africain qui l’a jugé à Dakar.

Le tribunal, qui l’avait déjà condamné à la prison à vie, a ordonné l’indemnisation des victimes de "viol", de "détention arbitraire" ou "prisonnier et rescapé", et des "victimes indirectes", a annoncé son président, le magistrat burkinabè Gberdao Gustave Kam.

Le jugement a été rendu en l’absence de M. Habré, qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990. Mais les avocats commis d’office pour sa défense étaient présents. La juridiction condamne M. Habré "à payer à chacune des victimes de viol et
d’esclavage sexuel la somme de 20 millions de FCFA, à chaque victime de détention arbitraire, prisonnier de guerre et rescapé la somme de 15 millions de FCFA (22.867 euros) et (à chacune) des victimes indirectes (ayant perdu des proches, ndlr) 10 millions de FCFA", a indiqué M. Kam, sans préciser le nombre de victimes concernées.

Selon la Tchadienne Jacqueline Moudeina, présidente du collectif des avocats des victimes, le nombre total de victimes est de 4.733 dont 1.625 directes, a-t-elle déclaré à la presse à l’issue de l’audience.

Parmi ces victimes, une "quinzaine" de femmes ont été, selon elles, victimes de "viol et d’esclavage sexuel", a ajouté Mme Moudeina. Hissène Habré a été condamné le 30 mai à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de tortures par les Chambres africaines
extraordinaires (CAE).

Les CAE ont été créées en vertu d’un accord entre le Sénégal et l’Union africaine (UA) pour juger Hissène Habré (1982-1990) à Dakar, où il s’est réfugié en décembre 1990 après avoir été renversé par un de ses anciens collaborateurs, l’actuel président Idriss Deby Itno.

Une commission d’enquête tchadienne estime le bilan de la répression sous son régime à quelque 40.000 morts.

mrb/cs/lp
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