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Participation au défilé d’hier en présence de son prédécesseur : Une épreuve de plus pour Yayi
Publié le mardi 2 aout 2016  |  La Presse du Jour
Célébration
© Autre presse par DR
Célébration des 56 ans d’indépendance du Benin
Lundi 1er Août 2016. Cotonou. Dépôt de gerbe, Allumage de la flamme, passage de revue et Défilé belle et sobre cérémonie.




Le Bénin a célébré hier, lundi 1er août 2016, son accession à la souveraineté internationale. Comme il est de coutume depuis quelques décennies, le Chef de l’Etat en exercice convie ses prédécesseurs encore en vie au défilé commémorant cette fête. Boni Yayi a été invité au défilé d’hier et n’a pas refusé l’invitation de son successeur. Sauf que Yayi pourrait bien se tenir loin de ces lieux en ce moment précis.

Yayi au défilé du 1er août en tant qu’ancien président, en tant que prédécesseur de Patrice Talon, la tête du digne fils de Tchaourou ne devrait pas être là en ce moment. Il aurait certainement aimé se retirer dans son village natal, Tchaourou, et fêter avec les siens. Là où il n’hésite pas à se remettre dans l’habit de «prégo» qu’il a pourtant quitté depuis le 6 avril dernier. Seulement, bouder l’invitation de son successeur serait sujet à toutes les interprétations, à toutes les polémiques. Car, c’est un secret de polichinelle que de dire que Talon et Yayi ne s’aiment pas. Ils ont été amis. Ce n’est plus le cas depuis 2012. Depuis qu’il s’est agi que l’un aide l’autre à se maintenir au pouvoir et que celui qui doit apporter cette aide refuse. Depuis les fameuses affaires de «tentative d’empoisonnement» et de « tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat». Depuis lors, les choses se sont gâtées entre les deux inséparables d’hier. C’est dans cette atmosphère de haine, de mépris que s’est tenue la campagne de la présidentielle de mars 2016 finalement gagnée par l’ennemi numéro 1 de Boni Yayi. Pour Yayi, président, tout le monde pouvait être son successeur, sauf Talon. Malheureusement, c’est ce qu’il ne voulait pas qui s’est produit. Talon est allé déloger Yayi du palais de la Marina. Depuis, Yayi fait l’effort de passer la main et d’oublier le passé. Mais le connaissant, ce ne serait pas de gaîté de cœur que de voir Talon bénéficier des honneurs de la République alors que lui, Yayi, le tout puissant président, est assis à l’observer. C’était pourtant le cas hier à la place de l’Etoile rouge. L’ennemi numéro 1, celui qui ne méritait pas d’être le successeur est devenu le premier des Béninois et Béninoises. Les minutes passées à la place de l’Etoile rouge hier devraient être très longues pour Yayi. L’honorable Valentin Djènontin, ministre de Yayi pendant des années, disait sur les antennes de la radio nationale à la fin du défilé qu’il était très content de voir Yayi assister au défilé. Pas sûr que son ex patron ait la même appréciation de sa présence en ces lieux et moments précis.

Défilé sobre, beau et ponctuel
Le président de la Cour constitutionnelle, Théodore Holo, le président de la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin, Jean-Baptiste Satchivi, le ministre du développement, Abdoulaye Bio Tchané, les honorables Edmond Agoua, Jean-Michel Abimbola, Valentin Djènontin, et bien d’autres ont salué le caractère sobre mais très ponctuel du défilé d’hier à la place de l’Etoile rouge. Ils ont surtout mis l’accent sur la ponctualité du Chef de l’Etat qui était attendu sur les lieux du défilé à 10 heures. A cette heure, voire un peu avant, le président de la République était déjà au rendez-vous avec son épouse. 90 minutes rigoureusement après, le défilé était terminé. Signe que les choses changent vraiment, ont fait remarquer les personnalités citées plus haut. Ces dernières ont aussi salué un «défilé réussi» des hommes en uniformes. Pour les honorables Valentin Aditi Houdé et André Dassoundo, c’était juste impeccable. L’unanimité est donc faite autour de la sobriété, de la beauté et de la ponctualité du défilé. C’est sans doute la marque du Nouveau Départ.


A.D
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