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Invalidation de l’année académique 2015-2016 à la Flash : que devient le dialogue social sous Patrice Talon ?
Publié le jeudi 4 aout 2016  |  Notre Voix
La
© Autre presse par DR
La ministre de la Fonction publique, Adidjatou Mathys




Les choses se compliquent davantage au niveau de l’Université d’Abomey-Calavi en général et à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash). Après l’exclusion pour une durée de cinq ans de 21 étudiants de la Flash, les autorités de ce haut lieu du savoir ont décidé d’invalider l’année académique 2015-2016 au niveau de cette même entité de formation. Tout ceci à cause de la session unique qui constitue depuis l’année dernière la pomme de discorde entre autorités universitaires et étudiants. Sans risque de se tromper, cette décision de l’équipe rectorale s’apparente à un échec pour le Gouvernement Talon en matière de dialogue social.

D’une simple menace, la mesure d’invalidation de l’année académique en cours à la Flash passe depuis la semaine dernière dans sa phase effective. C’est la plus sévère décision prise par l’équipe rectorale du campus universitaire d’Abomey-Calavi à travers l'arrêté rectoral N°484-2016/UAC/SG/CE/SP portant invalidation de l’année académique 2015-2016 à la Flash en date du 28 juillet 2016. Ceci au regard des différents événements liés à la réclamation de la session de rattrapage par les étudiants et qui ont conduit au boycott des compositions de fin du premier semestre. Selon l’article 1er de cet arrêté rectoral, l'année académique 2015-2016 est invalidée à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) et les différentes activités pédagogiques des licences de la Flash reprendront à la rentrée académique d'octobre 2016. Toutefois l’article 2 de cet arrêté précise que cette décision ne concerne pas les licences et masters professionnels payants et les soutenances en cours au sein de la Faculté. Selon les autorités rectorales, cette décision d’invalidation de l’année en cours à la Flash s’impose à elles. Car il faut un certain nombre de semaines de cours, d’activités académiques pour valider une année. «On ne peut pas faire autrement. Les classes qui existent de la 1ère à l’année de licence seront ouvertes. Ceux qui sont là seront considérés techniquement comme des redoublants. Il faut un certain nombre de semaines de cours, d’activités académiques pour valider une année. Les étudiants se sont fait prendre à leur propre piège», ont-elles expliqué avant de marteler que la session de rattrapage que réclament les étudiants devrait être en amont du premier et du second semestre.

De leur côté, les responsables étudiants dénoncent cette décision qu’ils qualifient d’«arbitraire», «unilatérale» et «suicidaire» de l’équipe rectorale et pensent aller plus loin pour la prise en compte de leurs différentes revendications. C’est donc la cerise sur le gâteau après l’exclusion de 21 étudiants de cette entité dans la même semaine. Il faut rappeler qu’il est reproché aux mis en cause qui ne peuvent plus s’inscrire dans d'autres établissements pendant toute la durée de la sanction qui leur est infligée, le boycott de la composition, l’incitation au boycott de la composition, l'instauration d'un climat de trouble en salles d'examens, la violence préméditée et l'incitation à la violence, au terrorisme et à agression caractérisée. Au nombre de ces derniers, figurent le président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), Emmanuel Assimada, le président de l'Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb), Prince Boris Aké, le président du Bureau d'union d'entités de la Flash (BUE/Flash), Daniel Etou. D’ailleurs, il convient de préciser que les intéressés rejettent toutes les accusations portées à leur encontre et exigent l’annulation pure et simple de cette décision d’exclusion pour la préservation de la paix et de la cohésion sociale sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi.



Marie-Odile Atanasso doit aller à l’école de François Abiola



Il est important de rappeler que les mouvements qu’on a connus l’année dernière au niveau de la même Faculté au sujet de la session unique étaient plus sévères que ceux qu’on connait depuis quelques semaines sous le régime du nouveau départ. L’année était à un doigt d’être invalidée par les autorités rectorales grâce à la promptitude, l’esprit d’écoute et de négociation de l’ancien Ministre de l’Enseignement supérieur François Abiola, l’année a été sauvée à la grande satisfaction des étudiants qui ont eu droit à une session de rattrapage. Il faut aussi préciser que l’ancien Chef de l’Etat Boni Yayi avait également joué sa partition en rencontrant toutes les parties concernées afin de juguler cette crise. Ainsi, si ces deux personnalités, toutes soucieuses de l’avenir de ces milliers de béninois n’avaient pris le dossier au sérieux, l’année aurait été invalidée comme c’est le cas aujourd’hui sous ce régime. Aussi, on n’avait pas connu des étudiants exclus de l’Uac malgré le jusqu’auboutisme des responsables d’étudiants d’alors qui ne reculaient devant rien. Tout cela parce que les dirigeants étaient préoccupés par la résolution de la crise et avaient exploré toutes les pistes de solution qui ont effectivement débouché sur l’organisation de cette session aux étudiants. Ce qui aurait visiblement manqué aux nouvelles autorités qui doivent accorder la priorité au dialogue afin que de telles situations très dramatiques non seulement pour les étudiants et leurs parents mais aussi pour les enseignants n’aient plus de droit de cité au niveau de l’enseignement supérieur en particulier et au Bénin en général. Aussi, doivent-elles se pencher véritablement sur la question de la session unique à la Flash afin de la régler définitivement pour leur bonheur de la communauté universitaire.
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