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Face à la morosité de la vie socio-économique : Les « zémidjans » menacent de descendre dans la rue
Publié le lundi 8 aout 2016  |  Matin libre
Les
© Autre presse par DR
Les taxi-moto Zemidjan




Les conducteurs de taxi-motos communément appelés zémidjans sont fâchés contre le président Patrice Talon et son gouvernement. Ils l’ont exprimé de vive voix au cours d’une Assemblée générale tenue dans la banlieue de Cotonou le week-end dernier, où ils ont peint en noire la gouvernance du régime de la Rupture. D’ailleurs, ils sont prêts à manifester dans quelques jours leur mécontentement dans lesrues de la capitale économique.

Environ 2000, ces zémidjans ont clairement affirmé qu’ils ne se retrouvent pas dans le mode de gestion et la forme de gouvernance de l’équipe gouvernementale mise en place par le chantre du Nouveau départ. « Cela fait plus de 100 jours, mais aucune perspective claire pour notre corporation », ont martelé les zémidjans. Tous les projets mis en place par le régime du président Yayi Boni pour les 500 000 zémidjans répartis sur toute l’étendue du territoire national sont soigneusement rangés au placard. Où sont passés le milliard des zémidjans, le projet maraîcher et le projet de reconversion des zémidjans? Personne pour donner une réponse rassurante aux conducteurs de taxis-motos qui se sont fortement mobilisés pour porter au pouvoir Patrice Talon au détriment du candidat de Yayi Boni. Pendant ce temps, sans tambour ni trompette, l’empire cotonnier du numéro 1 du Nouveau départ est reconstitué et consolidé à coups de milliards en trois conseils des ministres.Et, naturellement, « il jette déjà son dévolu sur d’autres secteurs juteux » de l’économie nationale.

Un peuple chagriné

C’est le signe que les grands de la Rupture se sucrent allègrement alors que le peuple, le vrai peuple tire le diable par la queue. « La preuve, pour moins de 45 jours de rencontres et d’échanges, 35 personnes se sont partagés 450 millions de FCFA sortis directement du trésor public ».Alors qu’il y a tous les jours la baisse des recettes douanières. Circonstance aggravante, la chute des échanges avec le Nigeria. La conséquence directe, c’est la mévente qui s’est installée dans le grand marché Dantokpa. De même, la chute du commerce des véhicules d’occasion suivi du « départ de nombreux Libanais a mis sur le marché des milliers d’autres zémidjans qui viennent nous discuter la clientèle ». Cette situation fait que notre recette journalière s’amenuise dangereusement. Le chômage et le sous-emploi augmentent de façon vertigineuse. Pire, l’insécurité, les braquages sanglants de conducteurs de taxis-motos et la vindicte populaire ont atteint leur pic.

Des solutions sinon…

Anxieux, le peuple se demande où nous mène le navire du Nouveau départ. « Et, nous les zémidjans, nous assistons impuissants, les nombreux rétropédalages dans la prise des décisions du gouvernement. Lesquelles décisions n’augurent rien de bon pour nous ». Aussi, « nous interpellons le président Patrice Talon, nous lui demandons de laisser Yayi Boni en paix et nous le supplions de s’occuper véritablement de la pauvreté qui assaille les zémidjans et le petit peuple en leur apportant les solutions idoines.Car, nous avons faim et soif. Et, comme l’homme qui a faim n’est pas un homme libre, nous allons nous battre pour réclamer et défendre nos droits acquis ». « Entre autres,pourquoi nos épouses, nos sœurs et nos mamans n’ont plus leurs micros crédits aux plus pauvres ? Excellence, M. le président de la République, nous attendons de vous des actions concrètes qui nous sortent de la misère ambiante. Si non, nous serons dans la rue pour crier notre ras-le-bol ».

Mike MAHOUNA
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