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Gestion du pouvoir d’Etat : Les lamentations de l’Un
Publié le mardi 9 aout 2016  |  Fraternité
Président
© Autre presse par DR
Président des membres de l’Union fait la Nation, Bruno Amoussou




Un mal être de l’Union fait la Nation au sein de la mouvance présidentielle. C’est l’impression que laisse la dernière et pas moins surprenante déclaration du patriarche Bruno Amoussou. Si, depuis le 20 mars 2016, l’Un n’a jamais pris une position officielle vis-à-vis du pouvoir en place, désormais la classe politique sait à quoi s’en tenir. Cependant, l’alliance a porté la rupture lors de la présidentielle et est représentée au gouvernement à travers le ministre Lazare Sèhouéto. Avant donc cette fameuse déclaration de Bruno Amoussou, la position de l’Union était sans ambigüité. C’était la rupture d’accord, mais l’Un entend conserver son indépendance. Et un beau matin, comme sortie d’un rêve prémonitoire, le patriarche déclara : « Nous ne soutenons pas le pouvoir en place. Nous en sommes une des composantes politiques… Nous devons répondre des décisions que le pouvoir en place prend… ».
Pourquoi ce brusque désir d’affirmer son appartenance à la mouvance, mais surtout sa part de responsabilité dans les décisions du pouvoir en place ? En réalité, après quelques mois de péripéties, l’Un veut se positionner comme 1ère force politique d’une mouvance, qui manque visiblement de leader en termes de partis ou d’alliance de partis au parlement. La démarche de l’Un vise principalement à rassurer l’homme du Nouveau départ, qu’à informer l’opinion sur une supposée position d’une Union, qui revendique plutôt une place de privilégié. Il va de soi, que pour répondre des décisions d’un régime, il faut y être associé en amont.
Mais comment une alliance qui a dispersé son énergie autour de différents candidats se réclamant de la rupture peut-elle prétendre à une telle légitimité ? Qu’est-ce qui fait peur à Bruno Amoussou et à ses pairs ? En effet, la pluralité des forces en présence doit donner lieu à une guerre de leadership et chacune est appelée à prouver sa loyauté vis-à-vis du prince. Et dans cette bataille, le Parti du renouveau démocratique (Prd) est en train de marquer de précieux points. Aussi, les tchoco-tchoco sont talonnés par des cauris. Seule l’Un joue, jusqu’ici les indépendantistes.

Soutien ou, pression non !
Du coup, au risque de se voir ravir la vedette par des partis ou alliances de partis de la continuité, l’Union fait la nation devrait clarifier sa position. Et pour avoir joué les premiers rôles d’avant-gardiste vis-à-vis du pouvoir Yayi, il serait presque un camouflet qu’ils soient relégués au second rang dans la gestion du pouvoir par la rupture. C’est dire qu’en décidant de chassant les ténèbres de l’incertitude et de l’indécision, Bruno Amoussou veut assurer une survie politique à l’Union. Bien malin, le patriarche. Mais, entre la profession de foi de Amoussou et les prises de positions de l’Union, il y a un fossé. La preuve, à l’occasion de l’élection de l’honorable Dakpè Sossou au poste de 2e questeur à l’Assemblée nationale, l’élu de la 18e circonscription électorale a du faire échec au candidat de l’Un, l’honorable Basile Ahossi.
En somme, Talon doit se méfier de ces soutiens brutaux. S’il a pu compter sur les Fcbe et le Prd pour faire élire son homme de main, au poste de 2e questeur, il va sans dire que les intrigues politiques sont désormais très loin, et il faut savoir composer avec toutes les force politiques pour faire passer ses réformes. Alors, dans cette perspective, est-ce les amis de l’Un inspirent toujours confiance ? Ne souffrent-ils pas d’une inconstance politique pour être logés en bonne place dans le train Nouveau départ ?
D’ailleurs, l’époque où les leaders de la mouvance viennent jouer les avocats du diable pour défendre l’indéfendable est révolue. Nous sommes à l’ère de la discrétion et de la sobriété. Et, le Chef de l’Etat et son gouvernement, mûrissent, sans doute, minutieusement les réflexions avant toutes prises de décisions. Ceci, pour ne pas avoir à subir les pressions d’un parti ou alliance de partis. Sans ça, le Bénin est parti pour un éternellement recommencement et ce sera dommage !
Arnaud DOUMANHOUN
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