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Répression, suspension d’étudiants et invalidation de l’année à la Flash : l’intervention du Clergé béninois souhaitée pour sortir de l’impasse
Publié le mercredi 10 aout 2016  |  Notre Voix
L’Université
© Autre presse par dr
L’Université d’Abomey-Calavi (UAC) de Cotonou




C’est un secret de polichinelle que la situation qui prévaut à l’Université d’Abomey-Calavi a atteint depuis quelques jours son paroxysme. L’année est désormais invalidée à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash). Les étudiants inscrits de la première à l’année de licence dans cette entité de formation ne pourront pas finir leur formation. Plusieurs voix se sont levées pour dénoncer cette situation très dramatique pour ces milliers d’étudiants mais le silence devient de plus en plus inquiétant dans le rang du clergé béninois et des parents d'élèves.



Que cache le silence du Clergé béninois et de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves face à la crise qui secoue l’Université d’Abomey-Calavi? Cette question mérite bien d’être posée au regard de la situation d’incertitude totale dans laquelle se trouve ces milliers d’étudiants inscrits cette année à la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash) qui ne savent plus à quel saint se vouer. C’est la désolation et l’amertume qui constituent le lot quotidien de ces derniers qui attendent toujours le miracle. D’abord, ils ont été réprimés devant la bourse du travail au cours d’une marche pacifique alors qu’ils ne revendiquaient que de meilleures conditions de vie et de travail. Quelques jours après, quelques-uns ont été exclus par les autorités sous prétexte qu’ils seraient les meneurs de troubles au sein de l’université. Ils sont au total vingt-et-un étudiants concernés par cette décision d’exclusion non seulement de la Flash mais aussi de toutes les universités du Bénin pour cinq ans. Mais la cerise sur le gâteau qui alimente la polémique depuis quelques temps, c’est l’invalidation de l’année en cours au niveau de cette entité. C’est la décision qui a été finalement prise par les autorités rectorales qui n’entendent plus revenir sur ladite décision. Elles sont intransigeantes et soutiennent que cette sentence finale qui a surpris plus d’un est sans recours. Donc, les étudiants concernés par ce verdict seront considérés techniquement comme des redoublants. Bon nombre de voix se sont levées pour dénoncer ces différentes décisions notamment l’exclusion des 21 étudiants et l’invalidation de l’année en cours à la Flash. Les partenaires sociaux n’ont de cesse condamné ces décisions ainsi que la répression des étudiants tout en invitant les autorités à rapporter ces décisions qui n’arrangent pas les étudiants et leurs parents, les enseignants, les autorités de l’Université encore moins l’Etat pour les millions de francs éjectés cette année dans l’éducation de ces enfants. Pendant ce temps, c’est le silence qui ne dit pas son nom qu’on note dans le rang des parents d’élèves. De la répression de la marche des étudiants en passant par l’exclusion de 21 d’entre eux et débouchant sur l’invalidation de l’année académique 2015-2016, la réaction des parents d’élèves laisse à désirer. Sans risque de se tromper, c’est le même constat au niveau du clergé béninois dont la réaction est vivement attendue pour sauver ces étudiants. Il est important de rappeler que le clergé, au détour d’une réunion tenue à Ouidah dans le cadre de sa troisième session ordinaire, avait invité le gouvernement à prendre ses responsabilités face à la pauvreté et à la recrudescence de la violence et des braquages qui secouaient entretemps le Bénin. Cette réaction très attendue et qui a émerveillé plus d’un a permis au Gouvernement de revoir sa copie surtout en ce qui concerne la question de la recrudescence des actes de violence et de braquage. Des actes ont été posés dans ce domaine pour permettre aux citoyens de pouvoir respirer un tant soi peu grâce à l’intervention du Clergé. Force est de constater que malgré les différentes interventions, la situation sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi demeure la même. Les autorités rectorales ne veulent pas l’immixtion du pouvoir politique dans les affaires académiques. Ainsi, les étudiants ont, de leur côté, déclenché l’opération ‘’Campus mort’’ depuis le vendredi passé en réaction à la décision des autorités. La situation devient de plus en plus inquiétante et nul ne sera de trop pour le retour de la normale au sein de ce haut lieu de savoir. Vivement l’intervention de l’association des parents d’élèves et du Clergé béninois pour sortir de l’impasse.

Benn MICHODIGNI
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