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Lancement du processus d’actualisation et de mise aux normes du PIACC-DAT : Le Bénin et le Pnud ensemble contre les changements climatiques
Publié le mercredi 17 aout 2016  |  Matin libre




En vue d’accroitre la résilience des populations aux chocs climatiques et leur offrir de nouvelles opportunités, il a été initié en 2014, avec l’appui du PNUD, le Programme intégré d’adaptation aux changements climatiques par le développement de l’agriculture, du transport fluvial et du tourisme, dans la vallée du Niger au Bénin (PIACC-DAT). Pour la recherche de son financement auprès du Fonds Vert pour le Climat, un atelier a été organisé du 11 au 13 août 2016 à Malanville, regroupant toutes les parties prenantes, cadres techniques des ministéres du cadre de vie, de l’agriculture, du transport, du tourisme, des élus locaux et représentants des populations des deux communes concernées en vue de son actualisation.

Cet atelier a permis le lancement du processus d’actualisation et de mise aux normes des différents projets identifiés à l’intérieur du Programme intégré d’adaptation aux changements climatiques par le développement de l’agriculture, du transport fluvial et du tourisme, dans la vallée du Niger au Bénin (PIACC-DAT). D’un coût estimatif de 80 millions de dollars US, le programme comporte sept mesures durables en termes de projets. Il est élaboré pour être mis en œuvre dans les communes de Malanville et Karimama. Il touche l’ensemble des secteurs de la vie économique. L’objectif visé par le programme PIACC-DAT est d’accroitre la résilience des acteurs du secteur agricole aux effets néfastes des changements climatiques, de créer pour les populations en général de nouvelles opportunités et de la richesse afin d’éliminer la pauvreté. En effet, La sécheresse et les inondations soudaines et récurrentes subies chaque année durant les mois d’août et de septembre par les communes de Malanville et de Karimama ont pour conséquences la perte des récoltes, du bétail, des habitations, la prolifération des maladies hydriques et la destruction des infrastructures sociocommunautaires de développement. Les dégâts causés par les inondations en 2013 ont occasionné une perte de valeurs de production estimée à 15 801 080 400 Fcfa pour la commune de Malanville contre 10 878 319 120 Fcfa pour la commune de Karimama. « Nous sommes à une étape importante, qui conditionne l’obtention des financements pour une mise en œuvre réussie des projets et je voudrais nous inviter à y accorder toute l’attention nécessaire », a indiqué le représentant rèsident du Pnup au Bénin, Siaka Coulibaly. Abondant dans le même sens, M. José le José Tonato, Ministre du Cadre de vie et du Développement durable a invité les participants à cet atelier à une étude approfondie de chaque projet, afin qu’ils soient conformes aux standards et critères d’éligibilité du Fonds Vert pour le Climat. Le Maire de Malanville, Inoussa Dandakoe, a remercié le Gouvernement et les partenaires techniques, en particulier les agences du Système des Nations Unies qui œuvrent pour le développement de sa commune et celle de Karimama. Quant au Préfet de l’Alibori Mohamadou Moussou, il a exhorté les participants à une assiduité au travail.

Constater les dégâts mais aussi les réalisations

En marge du lancement du processus de mise aux normes du PIACC-DAT, le ministre du Cadre de vie et le Représentant résident du Pnud ont effectué une visite de terrain à Toumbouctou. Cette visite leur a permis de toucher du doigt la réalité du changement climatique dans la commune de Malanville, où des ouvrages de franchissement s’écroulent sous l’effet de la pression hydrique. Cette visite a également permis de voir les réalisations du Programme Intégré d’Adaptation pour la lutte contre les effets Néfastes des Changements Climatiques sur la Production Agricole et la Sécurité Alimentaire au Bénin (PANA 1), qui ont contribué à renforcer la résilience des populations de Toumbouctou. Ainsi, dans le domaine de l’agriculture, 3,600 Tonnes de semences de riz à cycle court (IR841) ont été mises à disposition de quatre groupements de 120 producteurs dont 18 femmes sur une emblavure de 15,5 ha de parcelle agricole. Pour contribuer au reboisement du village, 1.625 essences forestières sur une emblavure de 4,5 ha ont été plantées ; 1256 plants forestiers mis à disposition au profit de 60 producteurs sur 15,5 ha de parcelle agricole pour le relèvement du niveau de la matière organique et de la fertilité du sol. Dans le domaine de l’agrométéorologie, PANA 1 a installé un pluviomètre conique à lecture directe type SPIEA, qui permet de suivre la variabilité du climat. Ce pluviomètre est fonctionnel et les relevés pluviométriques se font journellement par un observateur local formé à cet effet. Désormais, sur la base des données relevées, les populations savent le moment approprié pour faire les semis et les récoltes afin d’éviter les inondations. Elles ont bénéficié également d’un magasin pour la conservation et le stockage des semences à cycle court, de matériels agricoles et de forage de 23 puits tubés dont quatre (4) sont munis de dispositif à panneaux solaires pour le pompage de l’eau en vue de l’irrigation des parcelles de cultures maraîchères de contre saison. « Le projet a eu des réalisations concrètes, qui ont permis d’améliorer le cadre de vie des populations. Ce que j’ai vu sur le terrain m’a conforté positivement, qu’il faut apporter aux populations des infrastructures résilientes ; ensuite les accompagner dans la gouvernance et la gestion des changements climatiques», a laissé entendre le ministre du Cadre de vie et du développement durable. Il conclut que le programme intégré en cours de reformulation permettra de mettre à une échelle plus grande, l’expérience pilote du PANA 1. Le Représentant résident du Pnud, Siaka Coulibaly, a pour sa part exprimé sa satisfaction face aux réalisations : « Le PANA 1 a réalisé des résultats très satisfaisants qui ont contribué à renforcer la résilience des populations à la base, notamment à Tombouctou », conclura-t-il.

Thomas AZANMASSO
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