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Situation à l’Université d’Abomey-Calavi : Un os dans la gorge de Patrice Talon
Publié le jeudi 18 aout 2016  |  Autre presse
Bénin
© Autre presse par DR
Bénin Crise à l’UAC: le Synares contre l`exclusion de 21 étudiants





Par : Mathieu DAHANDÉ

Après son premier test politique brillamment réussi, le président de la république doit faire face à sa première épreuve sociale. En effet, l’élection du chef de l’Etat était un examen politique qu’il a passé avec grand succès en contrôlant toute la classe politique Béninoise. Mais après cette victoire, le compétiteur né comme se plaisent à l’appeler certains Béninois, vient d’avoir en face de lui l’une des situations qui fera de lui le Patrice pour le peuple ou le Talon contre les Béninois. La situation qui prévaut à l’Université d’Abomey-Calavi depuis plusieurs mois et qui a entrainé l’invalidation de l’année à la faculté des lettres arts et sciences humaines, est une crise sociale sans précédent. Depuis la prise de cette décision par le rectorat de l’UAC, plusieurs milliers d’étudiants ont vu leurs efforts depuis des mois tomber à l’eau. Du coup, toute la communauté universitaire est désormais en ordre de bataille. Toutes les autres facultés sont entrées dans la danse et observent désormais une paralysie générale du campus. Avec ce qui se passe, le pire est à craindre. Et c’est en cela que le N°1 des Béninois doit prendre la situation à son compte et réagir dans le sens de l’apaisement du climat social. S’il ne le fait pas, Patrice Talon aura signé son impopularité dans ce milieu de jeunesse mais aussi au sein de l’opinion publique parce qu’avec les plus de cinquante mille étudiants en situation, c’est deux fois plus de parents d’étudiants qui vivront l’enfer d’avoir dépensé inutilement leurs ressources cette année. Il ne s’agit plus ici de s’appesantir sur la justesse de la cause des étudiants ou non. Il ne s’agit pas non plus de désavouer les autorités de l’université et de les fragiliser devant leurs étudiants. Mais il est question de faire face à un problème de gestion sociale dans un contexte déjà rendu difficile par les crises héritées du pouvoir défunt. L’atmosphère est suffisamment tendu sur le plan social aujourd’hui dans notre pays et le gouvernement doit éviter d’en rajouter avec cette nouvelle invalidation qui bien qu’indépendante de l’action gouvernementale entache fortement la gestion du président Talon. Il avait déjà été question d’exclusion des responsables d’étudiants et des voix s’élèvent pour fustiger le fait. Mais accepter une invalidation de l’année à la Flash, c’est une voie ouverte vers une année universitaire blanche, parce que les autres facultés qui attendent de composer pour le second semestre ne pourront pas le faire. Le mouvement sera généralisé et pourrait bientôt s’étendre dans les rues et même les maisons. Le chef de l’Etat doit alors réagir à temps pour ne pas jouer après les évènements au sapeur-pompier.
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