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Incongruité dans la gouvernance publique sous Talon Des ministres de la République cosignent des documents officiels avec des délinquants
Publié le vendredi 19 aout 2016  |  La Nouvelle Gazette
Cérémonie
© aCotonou.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
Cérémonie d`ouverture du Caucus africain 2016 à Cotonou
Jeudi 04 Aout 2016. Palais des Congrès de Cotonou. Réunions des directeurs des deux institutions de Breton Woods, des ministres des finances, de l`économie du développement et des gouverneurs des banques centrales des 54 pays d`Afrique. Photo: Le président Patrice Talon




La moralisation de la vie publique à peine proclamée et matérialisée par des audits, des annulations de décrets et de concours de recrutements dans la fonction publique montre déjà ses limites. Le régime Talon découvre les contradictions du pouvoir exécutif et s’enfonce dans la décrépitude morale. C’est le moins qu’on puisse dire lorsqu’on découvre la bizarrerie comme celle qui a lieu chez le ministre Tonato du Cadre de vie.
Des individus condamnés par les tribunaux pour escroquerie, faux et usage de faux sont promus et continuent de signer des documents administratifs officiels et plus grave de cosigner des documents officiels avec des ministres de la République. On se demande si les ministres qui se donnent à ces genres de business ne font pas une enquête de moralité sur leurs collaborateurs avant de les nommer. Le président Talon et son gouvernement doivent nous épargner de ce qui se passe ou tout au moins cesse de nous parler de la moralisation de la vie publique au sommet de l’Etat. Sinon que dans une République sérieuse, en dehors de certains membres des forces armées, de l’ordre et de sécurité publique qui, pour des raisons professionnelles de renseignements peuvent côtoyer les délinquants, les politiques, les officiels et autres personnalités de bonne réputation évitent à tout prix de fréquenter des divorcés sociaux. L’objectif de cette règle est de servir de modèle d’une part et de protéger leur propre image d’autre part. Mais au Bénin de la Rupture, certains ministres du président Talon s’accointent et s’affichent avec des gens de moralité douteuse.
La honte
Ces ministres éhontés vont jusqu’à faire leur promotion dans l’administration publique et cosigner des documents hautement stratégiques avec ces hors la loi. L’exemple le plus éloquent est celui du ministère du Cadre de vie et du développement durable (MCVDD). Un individu, le hors la loi (nous reviendrons sur les détails de son identité) condamné par le tribunal de Cotonou pour escroquerie, faux et usage de faux, selon le jugement n°397/4FD du 15 au 20 octobre 2015, est nommé directeur de la Programmation et de la prospective (DPP) du MCVDD. Il faut signaler que le MCVDD est né le 6 avril 2016 de la fusion de l’ex ministère de l’Urbanisme, de l’habitat et de l’urbanisme (Muha) et de l’ex Ministère de l’Environnement chargé de la gestion des changements, du reboisement et de la protection des ressources naturelles et forestières (MECGCCRPRNF). C’est donc un grand ministère. C’est aussi important de rappeler que le condamné par le tribunal de Cotonou était nommé en 2014, le DPP de l’ex Muha.
A l’avènement de la Rupture, tout le personnel du ministère du Cadre de et du développement durable (MCVDD) espérait le nettoyage éthique sur ce plan là. Malheureusement, c’est ce divorcé social que le ministre Tonato a choisi à la déception de la quasi-totalité des planificateurs jeunes et plus diplômés pour les diriger. On est dans quel pays où, des individus condamnés par les tribunaux pour escroquerie, faux et usage de faux continuent de signer des documents administratifs officiels et plus grave de cosigner des documents officiels avec des ministres de la République comme c’est le cas du « Plan de travail annuel (PTA) 2016, version réaménagée du MCVDD du 08 août 2016, où l’on peut voir les signatures du hors la loi et du ministre José Tonato ? Que fait-on de l’éthique dans la gouvernance publique ? Quel message lance le ministre Tonato à l’opinion ?
Martin Assogba, Jacques Ayadji, Jean-Baptiste Elias, Benjamin Agon, Virgile Ahounsè, Aboubacar Takou et autres défenseurs de la bonne gouvernance publique…sont où ? Est-ce cela le Nouveau départ ? Vivement que le président Talon agisse et mette en garde tous ces collaborateurs car, au soir du 6 avril 2021, il sera le seul et unique comptable.
Euloge AYEWA, La Nouvelle Gazette
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