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Amélioration dans l’organisation des élections au Bénin: La CENA face aux préfets et aux maires à Dassa-Zoumè
Publié le vendredi 19 aout 2016  |  La Nation
Célébration
© aCotonou.com par Didier Assogba
Célébration des 56 ans d’indépendance du Benin - Présidence
Lundi 1er Août 2016. Dassa-Zoumè ( Collines). Dépôt de gerbe, Allumage de la flamme, passage de revue et Défilé belle et sobre cérémonie.





Dans le but d’améliorer l’organisation des élections à venir au Bénin, les membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) ont initié une rencontre d’échanges avec les préfets et les maires pour réfléchir ensemble sur les réglages à y apporter. C’était jeudi 18 août à Dassa-Zoumè dans le département des Collines.

Le président de la Commission électorale nationale autonome Emmanuel Tiando et la vice-présidente Geneviève Boko Nadjo entourés des autres commissaires écoutent les préfets et les maires des communes pour de nouvelles dispositions à prendre dans l’organisation des élections au Bénin.
En effet, la Commission électorale nationale autonome (CENA) du Bénin a été distinguée comme meilleure structure d’organisation des élections au plan mondial lors d’une rencontre en Tunisie. Mais meilleur organe de gestion des élections ne conduit pas pour autant ses responsables à dormir sur leurs lauriers. Loin de là. La CENA veut encore mieux faire ou tout au moins maintenir le cap. A cet effet, le président de la CENA Emmanuel Tiando n’a pas manqué de saluer l’apport de ces acteurs dans la réussite des dernières élections tout en reconnaissant les nombreuses difficultés qui ont été surmontées par les uns et les autres. Ces difficultés se résument au manque de communication entre les coordonnateurs d’arrondissement (CA)/Points focaux et les autorités locales; au marchandage pour l’implication et l’assistance de certaines autorités locales aux CA. Ces autorités les renvoient parfois vers la CENA qui, selon elles, a les moyens de les aider à régler les cas spécifiques rencontrés sur le terrain. Il y a également l’attribution des salles non convenables par les autorités locales au CA pour abriter le siège de Coordination; de même que l’ouverture des postes de vote dans des lieux non autorisés par le Code électoral. Aussi, des directeurs d’écoles refusent-ils de mettre à disposition des salles de classes. Les coordonnateurs sont aussi confrontés à l’installation de postes de vote à ciel ouvert ; le refus de collaboration des autorités locales pour le déplacement du poste de vote en cause vers un lieu plus adéquat ; à la pression de certaines personnalités politiques pour interférer dans le processus électoral; à la méconnaissance du Code électoral quant à leurs obligations ; à la position parfois partisane de certains élus locaux qui affectent le bon déroulement du processus électoral; puis à l’incohérence dans la coordination sécuritaire du processus électoral.

Autres difficultés

Après avoir traversé ces périodes et surmonté ces difficultés, il faut, selon le président de la CENA, réfléchir pour proposer des solutions adéquates. Alors, étant des acteurs privilégiés sur le terrain, ces responsables à la base savent mieux que quiconque les faiblesses liées à l’organisation des élections et les voies et moyens par lesquels parfaire à l’avenir lesdites opérations. Au cours des échanges francs et directs, à Dassa-Zoumè, les participants ont beaucoup insisté sur les difficultés liées aux périodes d’avant- élection, pendant et post électorale. Il s’agit notamment du dépôt des candidatures, de la campagne, de l’apposition des affiches, du convoyage des matériels électoraux, de la sécurité des agents électoraux, du convoyage des résultats et de l’entreposage du matériel après le scrutin, du retrait des affiches électorales et bien d’autres préoccupations.
Les participants ont également déploré la non implication effective des élus locaux dans le processus due au manque de confiance en ces élus plutôt perçus comme de politiques et non des responsables de l’administration locale.
L’autre question qui a suscité des débats houleux est celle relative à la budgétisation du volet lié au retrait des affiches électorales comme prévu par le Code électoral. Sur la question, les participants ont souhaité que cette ligne du budget soit inscrite sur le budget de la CENA et non sur ceux des ministères sectoriels, afin que la mission soit effectivement exécutée par les élus comme l’indique le Code électoral.
En ce qui concerne l’entreposage du matériel électoral, la CENA a fait l’option de l’implantation de magasins pour décongestionner les bureaux des mairies et arrondissements.
A l’issue de cette rencontre d’échanges, les uns et les autres se sont donnés la main pour une franche collaboration afin d’améliorer et de pérenniser les acquis en matière d’organisation d’élection au Bénin par la CENA.
Il est à noter qu’installée depuis juillet 2014, la première CENA permanente a déjà organisé trois types d’élections prévues par la Constitution du 11 décembre 1990, à savoir les élections législatives d’avril 2015, les élections municipales, communales et locales de juin 2015, puis la présidentielle de mars dernier.

Valentin SOVIDE, AR/Zou-Collines
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