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Insulte à l’encontre de Boni Yayi au sujet de Tourou : Dègla et Sonon s’indignent, Hervé Hehomey mis à sa place, les deux députés appellent le gouvernement à la retenue
Publié le lundi 22 aout 2016  |  Notre Voix
Benoit
© aCotonou.com par DR
Benoit Dégla ,ancien ministre de l`intérieur




L’ancien Ministre de l’intérieur et de la sécurité publique Benoît Dègla était l’invité de l’émission sociopolitique ‘’Le Grand rendez-vous’’ sur Soleil Fm de ce dimanche 21 Août 2016. Il était question au cours de cette émission des sujets préoccupants de l’heure notamment la polémique autour de la supposée visite de l’ancien Chef de l’Etat, Boni Yayi à l’aéroport de Tourou et la question de la sécurité.

Au cours de cette émission, l’ancien Ministre de la sécurité publique, Benoît Dègla a rappelé que l’Etat a l’obligation de protéger le citoyen et de lui garantir sa sécurité conformément à la constitution. Selon lui, le problème de la sécurité est un problème social. Entant que tel, c’est les stratégies mises en place par chaque Gouvernement qui permettent de contenir la criminalité. C’est donc chaque pays qui définit sa politique sécuritaire en fonction de l’environnement sous-régional, du social et des priorités parce qu’il ne peut avoir de développement sans sécurité. Il a déploré certains propos de l’actuel Ministre de la sécurité publique qui demande à chaque béninois de se prendre en charge et d’assurer sa propre sécurité. «C’est mal dit», a laissé entendre l’invité qui pense aussi que c’est grave lorsque son successeur aurait affirmé lors d’un bilan qu’après les vols et les braquages que le Bénin serait en sécurité.

Quelques pistes de solutions à la question de l’insécurité

Selon l’ancien Ministre Benoît Dègla, au-delà des mesures annoncées par le Gouvernement pour régler un tant soit peu la question de l’insécurité au Bénin, il y a beaucoup d’autres stratégies à mettre en œuvre pour que le béninois se sente en sécurité. Comme solutions proposées aux nouvelles autorités par l’honorable député Benoît Dègla, on peut citer, entre autres, le renforcement du personnel des forces de sécurité et de défense; la dotation en matériels roulants des unités de police; la pose des caméras opérationnelles de surveillance dans des endroits publics, les centres commerciaux, les supermarchés, les banques; la spécialisation des agents policiers et gendarmes et surtout l’amélioration des conditions de vie de ces derniers.

Benoît Dègla dénonce les propos du Ministre Hervé Hêhomey

S’agissant de la polémique autour de la supposée visite de l’ancien Chef de l’Etat, Boni Yayi à l’aéroport de Tourou, le député de la septième législature dénonce les propos «orduriers et déshonorants» tenus par le Ministre des Transports Hervé Hêhomey à l’encontre de l’ancien Président de la République Boni Yayi. «L’aéroport est un lieu stratégique où la sécurité et la sûreté doivent être garanties à tout moment. L’aéroport de Tourou, la piste est déjà opérationnelle. Un Ministre en charge des TP ne peut pas permettre que cette piste demeure en l’état. On doit mettre des blocs de bétons pour empêcher toute circulation sur la piste. Ce n’est pas bien que l’aéroport soit dans un état non sécurisé. Il doit avoir des forces de sécurité et de défense pour surveiller l’accès», a d’abord fait savoir l’ancien Ministre de la sécurité Benoît Dègla dénonçant ainsi l’incapacité des autorités à assurer la sécurité de cet aéroport avant d’ajouter: «Le Président de la République devrait à mon humble avis s’adresser au Directeur départemental des TP, celui-ci informe sa hiérarchie qui autorise la visite. Si ce n’est pas fait, c’est déplorable et regrettable. Mais cela ne mérite pas alors qu’il n’a pas parlé à Tourou, qu’un Ministre même s’il est en fonction traite un ancien Chef de l’Etat de vil individu». Selon ses dires, les propos dont accuse l’ancien Chef de l’Etat n’existent nulle part. Il s’agit donc des intoxications pour ternir l’image de ce dernier qui, selon ce dernier, est libre de circuler sur toute l’étendue du territoire national conformément à la loi fondamentale.

Dossiers Pvi-Coton et Koupaki

Les dossiers Pvi et Coton n’ont pas été occultés au cours de cette émission. Selon les propos de l’ancien Ministre Benoît Dègla, l’ancien Président Boni Yayi ne signe jamais un décret sans que le Ministre Koupaki n’ait apposé sa signature. «Il signe toujours avant le Président. Un cadre émérite de ce genre qui étudie les dossiers et qui peut dire qui n’est pas au cours, il y a problème», a-t-il confié. Il poursuit: «Les dossiers PVI, Coton. Il assurait la présidence du comité qui se réunissait chez lui toutes les semaines. J’étais membre de la commission. C’était chez lui à la primature qu’on faisait les réunions et à lui de rendre compte au Chef de l’Etat». A en croire ses propos, l’actuel Ministre d’Etat Pascal Irénée Koupaki ne peut dire aujourd’hui qu’il n’est pas comptable de la gestion de Boni Yayi après sept ans de collaboration. Selon lui, la justice n’a qu’à faire son travail pour que les responsabilités soient situées. «Je dis bien que le Président Boni Yayi ne signe aucun document sans qu’il n’appose sa signature», a-t-il insisté. Par ailleurs, le député Benoît Dègla a invité tous les béninois à la retenue en l’occurrence les autorités à divers niveaux de responsabilités pour le bonheur de tout le peuple.



Gustave Sonon met Hehomey à sa place



Sur la même radio, Soleil Fm, en langue nationale, l’ancien ministre des travaux publics et des transports s’est également prononcé sur la prétendue visite de l’ancien chef de l’Etat à l’aéroport de Tourou. Gustave Sonon n’est pas allé du dos de la cuillère pour exprimer sa désapprobation. Il a condamné les propos d’Hervé Hehomey estimant qu’ils sont de nature à créer des tensions inutiles dans le pays. Gustave Sonon demande aux détracteurs de Boni Yayi d’apporter les preuves irréfutables de leurs accusations. «Visiblement, il y a des gens dans notre pays qui n’ont pas intérêt à ce que Boni Yayi et Patrice Talon fument le calumet de paix, s’entendent. Il y a des gens qui alimentent la polémique pour en faire un fond de commerce. Il faut y mettre un terme. Je ne suis pas aussi d’accord avec les déclarations d’Hervé Hehomey. Faisons tout pour préserver la paix dans le pays», a-t-il expliqué.
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