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Grands chantiers de la République : Yayi fouette Hêhomey
Publié le lundi 22 aout 2016  |  Matin libre
Le
© Autre presse par DR
Le Béninois Thomas Boni Yayi passe la présidence tournante de l’UA au Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn
27 janvier 2013. Addis Abeba.




C’est le visage dégoulinant de sueur que le ministre en charge des transports et des infrastructures a visité certains chantiers puis rencontré les sages et populations de la partie septentrionale du pays. Cette visite improvisée de HervéHêhomey n’est pas innocente. A l’analyse, on pourrait se demander si l’ancien chef de l’Etat, Yayi Boni ne lui a pas ouvert les yeux.

Hervé Hêhomey à l’aéroport de Tourou puis sur certains chantiers hérités, dans la 8ème circonscription électorale avec à la clé une rencontre avec les populations de Parakou et environs, c’est une première depuis près de 5 mois que le gouvernement de la Rupture s’est installé.Mieux, ce déplacement du ministre des infrastructures et sa délégation intervient dans un contexte où le gouvernement s’est donné dix jours de repos pour reprendre normalement ce lundi 22 août 2016. Qu’est-ce qui pourrait faire courir autant l’autorité ministérielle si ce n’est ce supposé déplacement de l’ancien président de la République sur les installations dudit aéroport ? S’il est vrai qu’on pourrait reprocher au désormais « simple citoyen »,Yayi Boni, une telle visite à un endroit aussi sensible, sans autorisation, c’est néanmoins un ouf de soulagement dans le rang des filles et fils de cette partie du pays. « A quelque chose malheur est bon », se réjouissent certains puisque depuis le 6 avril, certains citoyens se sentent oubliés dans les priorités. Ils ne voient pas leur chef de l’Etat élu à 65% du Nord au Sud, outre son timide déplacement à Savè et Savalou (au Centre du pays). Il a fallu que l’aéroport de Tourou fasse débat pour que l’émissaire de Patrice Talon écourte son congé et se rende dans la cité des Kobourou avec certains députés de la localité.

La Normo médiatisation vite rangée

Selon les explications du ministre, Yayi Boni se serait rendu sur les lieux. Mais si l’ancien chef de l’Etat l’a fait loin des objectifs des caméras et micros avec des propos dont on dit qu’il serait l’auteur, Hervé Hêhomey lui, n’a pas fait dans la dentelle. Il a très vite jeté à la poubelle « la normo médiatisation » qui caractériserait la gouvernance Talon. Le ministre, urbi et orbi, a fait des déclarations abondamment relayées. Il en est de même de sa visite de chantiers et de la rencontre de Parakou avec les populations. Et pourtant à l’occasion des 100 jours d’exercice du pouvoir, Hervé Hêhomey, faisant son bref bilan, sur Canal 3-Bénin, a confié que lui n’a pas besoin de faire du bruit ou d’amener caméras et micros pour ses actions. Quelle mouche a dû piquer Hêhomey pour qu’il ramène des projecteurs sur ses différents déplacements à Parakou, au point où il a dû rencontrer les « parakois » pour les rassurer de ce que « Patrice Talon est le président de tous les Béninois, le président de toutes les régions du Bénin. Patrice Talon travaille pour le bien-être de tous les Béninois sans exclusif » ?Mieux, que tous les projets de construction de voies en cours dans la Commune de Tchaourou et environs seront maintenus et poursuivis par la nouvelle équipe gouvernementale. Eu égard à tout cela, ne pourrait-on pas dire que Yayi Boni a fouetté Hervé Hêhomey qui s’est senti obligé de sortir pour marquer le territoire du Nouveau départ et reprendre en main les choses. Tout porte à le croire. En tout cas, c’est une évidence qu’aujourd’hui les populations ont besoin d’être suffisamment éclairées par rapport à certaines décisions prises et des actions à mener par le gouvernement dans telle ou telle contrée. Il semble qu’on a pris conscience, et de plus en plus, on est en train de se départir de l’étoffe suicidaire de la normo médiatisation. Le chef de l’Etat l’a d’ailleurs avoué lors de son intervention télévisuelle le 1er août. Et, ce ne sont pas la ministre de l’Enseignement supérieur, Marie-Odile Attanasso dans le dossier resserrement de la carte universitaire et le préfet Modeste Toboula sur ses décisions souvent incomprises des administrés du département du Littoral, qui diraient le contraire. Leurs sorties médiatiques répétées ces derniers temps sont édifiantes.

J.B
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