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Séance de travail entre le chef de l’Etat et les syndicalistes : Talon négocie une trêve sociale
Publié le mercredi 24 aout 2016  |  Fraternité
Cérémonie
© aCotonou.com par Didier Kpassassi et Didier Assogba
Cérémonie d`ouverture du Caucus africain 2016 à Cotonou
Jeudi 04 Aout 2016. Palais des Congrès de Cotonou. Réunions des directeurs des deux institutions de Breton Woods, des ministres des finances, de l`économie du développement et des gouverneurs des banques centrales des 54 pays d`Afrique. Photo: Le président Patrice Talon




Il aura fallu quatre mois d’attente. Mais, depuis hier au Palais de la Marina, le dialogue social version Nouveau départ a enregistré l’entrée en scène du président Patrice Talon. Des heures durant, les Secrétaires généraux des syndicats ont, avec le chef de l’Etat, fait le tour d’horizon de l’actualité nationale. D’abord, c’est le Front qui n’est pas allé par quatre chemins, pour exposer ses doléances pour une rentrée scolaire apaisée. Aussi, les syndicalistes ont vertement désapprouvé devant le président Talon, les 500 millions de primes déboursés au profit des membres de la Commission Djogbénou.
Dans un contexte de morosité économique et de situation sociale tendue ces derniers mois, ils ont plaidé pour une réouverture urgente de l’usine de la Sobebra de Parakou privée d’eau pour son fonctionnement et en passe de voir les agents perdre leurs emplois. L’autre grief porté contre le régime en place par les syndicalistes, c’est le non remplacement jusqu’ici des tickets valeurs de la Sonacop après leur retrait de la circulation. Une situation qui complique davantage la vie aux travailleurs obligés de mettre la main à la poche pour assurer leur déplacement.
Après les revendications et incompréhensions des représentants des travailleurs portées à la connaissance de leur hôte, ont suivi des explications et surtout la quête d’un moratoire. Se fondant sur l’état catastrophique du pays à sa prise de pouvoir, e président Talon a souhaité que l’état de grâce soit prolongé par les travailleurs. Mais de là, à déduire que toutes les divergences ont été aplanies et que la fronde sociale connaîtra une trêve, le pas est vite franchi. Car, s’il est vrai que cette première rencontre ne peut que moralement soulager les représentants des travailleurs, il est à reconnaître que l’effectivité de la paix sociale à tous les niveaux est une équation à plusieurs inconnues.

Paix sociale et programme d’action
D’abord, en ce qui concerne le front, rien ne prouve que la hache de guerre ne sera pas déterrée dès lors que le gouvernement n’aura pas satisfait aux éternelles revendications relatives aux nominations et affectations (non punitives) avant la reprise des classes. Pour ce qui est du Syntracef, par exemple, accroché à l’idée que le gouvernement doit revoir l’Aof du Ministère de l’économie et des finances, donner une suite à l’affaire Dangnivo, il faut s’interroger sur la l’écho que recevront les vœux du chef de l’Etat à l’issue de la rencontre d’hier à la Marina. Il en est de même des récurrentes revendications du Syntra-justice, des syndicats du secteur de l’agriculture, du trésor…
En définitive, le président Talon, pour mieux dérouler son programme d’action est obligé de compter sur la compréhension, la magnanimité des partenaires sociaux. Seulement, pour une paix sociale intégrale, le paramètre de l’interminable bras de fer entre étudiants et rectorat ne doit pas être passé sous silence. Et pour que la situation ne perdure et avant qu’elle ne devienne ingérable, le président Patrice Talon a encore une carte à jouer.
Angelo DOSSOUMOU
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