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Chenilles dans les champs de maïs : la solution à l’IITA d’Abomey-Calavi
Publié le mardi 30 aout 2016  |  La Nouvelle Expression
Un
© Autre presse par DR
Un champ de maïs




(« A notre niveau, nous envisageons une lutte biologique », a déclaré Dr Manuele Tamo, représentant résident de l’IITA au Bénin)

Des champs de maïs dévastés par des chenilles. La réponse pérenne se trouve au centre agricole de recherches qui ne bénéficie pas toujours de l’attention de l’Etat, à savoir, l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA). En lieu et place des produits chimiques, cet institut propose une lutte biologique qui n’affecterait pas le coût de revient du maïs.

Le mercredi 13 juillet dernier, au siège de l’Institut international d’agriculture tropicale (IITA), Dr Manuele Tamo, représentant résident de l’institut au Bénin, a répondu à la question ci-dessous, qui permet de cerner comment lutter contre les chenilles dans les champs de maïs. Un phénomène également observé au Nigeria et qui s’accentue au Bénin.

La question

« L’IITA s’est fixé pour ambition d’œuvrer, par le biais de ses recherches, à l’accroissement des revenus et du bien-être des populations. Il y a moins de deux mois, il a été vendu sur le marché béninois une paire de tomates à 50 ou 100 FCFA, le piment se fait rare et le prix du maïs a flambé. Nous avons l’impression que les fruits de vos 50 ans de recherches ne profitent guère à ces populations ».

La réponse

« D’entrée, veuillez noter que l’IITA ne s’occupait pas de la tomate. Mais, de plus en plus, nous allons nous y consacrer parce que le problème de la cherté de la tomate est dû en partie à des ravageurs. Ce qui relève de notre ressort. Ces ravageurs sont des envahisseurs qui n’existaient pas en Afrique et qui sont actuellement en train de causer d’énormes dégâts au Nigeria et au Niger. Pour le cas du Bénin, nous n’avons encore aucune certitude mais des dégâts ont été observés par les producteurs dans le bassin de Malanville. Ces insectes résistent aux pesticides chimiques ordinaires et il faut utiliser des pesticides chimiques très chers qui vont affecter la rentabilité de la tomate. Car, ces pesticides coûtent plus cher que le prix de vente de la tomate. Pour à nouveau assurer la rentabilité de la tomate, il faut lutter contre ces envahisseurs, qui sont au nombre de deux, en passant par ses ennemis (ndlr la chenille) naturels. C’est ainsi que nous sommes interpellés à l’IITA et nous nous attelons déjà à trouver les réponses adéquates.

Même situation pour le maïs. L’IITA ne s’occupait pas du maïs. A ce niveau, il y a un insecte envahissant qui vient d’apparaître sur le continent et qui détruit tous les champs de maïs. Le phénomène a été observé cette année au Nigeria, au Bénin et au Togo au point où les victimes parlent du Boko Haram du maïs et pour le cas de la tomate, de l’Ebola de la tomate. Ces espèces envahissantes sont des espèces migratoires qui risquent d’envahir toute l’Afrique de l’Ouest. Les pesticides chimiques existent sur le marché mais leur utilisation affectera le coût de rentabilité du maïs, comme c’est le cas de la tomate. Ceci étant, la lutte doit être intégrée. A notre niveau, nous envisageons une lutte biologique et déjà nous avons identifié un virus spécifique qui peut anéantir les effets de ces envahisseurs ».

Vadim QUIRIN
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