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Création de la cellule d’analyse et d’enregistrement des arrêtés ministériels et préfectoraux : Talon sur les traces de Yayi
Publié le mardi 30 aout 2016  |  La Nouvelle Expression
Patrice
© Autre presse par DR
Patrice Talon,le président béninois




Contrairement à ce que l’on croyait, la création de la cellule d’analyse et d’enregistrement des arrêtés ministériels et préfectoraux n’est pas seulement de nature à encadrer la cohésion des actions du gouvernement. Comme son prédécesseur, Patrice Talon veut tout régenter au palais de la Marina.

E.
De sources crédibles, la vérification de la légalité et de la cohérence des arrêtés avant leur signature n’est pas, à vrai dire, la seule motivation de la création de la cellule d’analyse et d’enregistrement des arrêtés ministériels et préfectoraux. Les trois membres qui composent cette cellule créée par décret n° 2016-530 en date du 24 août dernier ont donc une attribution occulte, martèlent nos sources. Cette cellule serait, selon les mêmes sources, une façon pour la présidence de contrôler les nominations dans les ministères. On apprend qu’il est en effet reproché à certains ministres de recruter dans leur cabinet des personnes qui ont ouvertement soutenu Lionel Zinsou pendant la campagne électorale, au détriment de ceux qui ont mouillé le maillot pour le candidat du nouveau départ.

Du coup, certains proches du chef de l’Etat estiment anormal de voir promus ceux qui leur avaient asséné des coups fourrés il y a juste quelques mois. Vraisemblablement, les cadres qui avaient donné des coups de jambes au candidat Talon pendant la campagne présidentielle seront mis au garage, comme ce fut sous le président Yayi. Aussi de leur compétence, on s’en foutra pas mal, sous le régime de la rupture. On peut par conséquent conjuguer désormais au passé la volonté de l’actuel locataire de la Marina de faire appel aux compétences, où qu’elles se trouvent. Ainsi, comme sous l’ancien régime, ce sont les critères politiques qui l’emporteront. Après quatre mois de gestion, certains proches du chantre de la rupture ne veulent pas d’une cohabitation avec les anciens proches de Yayi. Pour justifier leurs caprices du pouvoir, ils mettent en épingle**** la cohérence avec les orientations gouvernementales. Or, les préfets et ministres nommés sont en principe censés connaître les orientations générales du gouvernement.

Interrogé, un proche du gouvernement assure que la création de cette cellule est de nature à homogénéiser les actes des autorités qui sont appelées à prendre des actes au nom du régime. Un argument qui peine à convaincre, quand on sait que bien de structures des ministères et des préfectures sont qualifiées pour analyser avec soins la régularité des actes pris par les autorités concernées.
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