Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aCotonou.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Union fait la Nation sur l’actualité socio-politique : L’Honorable Idji Kolowadé approuve la Nouvelle carte universitaire (Il demande au gouvernement plus de pédagogie)
Publié le jeudi 1 septembre 2016  |  La Presse du Jour




Le Vice-président de l’alliance politique Union fait la Nation (Un), Antoine Idji Kolawodé a fait une sortie médiatique hier, mardi 30 août 2016, pour se prononcer sur la Nouvelle carte universitaire proposée par le gouvernement de la Rupture qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Après avoir approuvé cette proposition, l’Honorable reconnaît les atouts de Kétou d’avoir une université d’agriculture, et invite tous les acteurs à prioriser l’intérêt public. Il a toutefois déploré le manque de pédagogie qui a entouré cette initiative du gouvernement. La crise à l’Université d’Abomey-Calavi n’a pas été occultée.

L’Union fait la Nation trouve le bien-fondé de la Nouvelle carte universitaire proposée par le gouvernement dans sa politique de développement. C’est ce qu’on peut retenir en substance de la conférence de presse animée hier par le président Antoine Idji Kolawodé. Cette démarche du gouvernement, selon le conférencier, s’inscrit dans le but de rationnaliser la carte universitaire pour bâtir ou consolider plus efficacement les Universités d’Abomey-Calavi, de Parakou, d’Abomey et une Université Nationale d’Agriculture à Porto-Novo.
Pour l’honorable Idji, la polémique autour de la nouvelle carte universitaire doit être abordée avec beaucoup plus de prudence pour éviter de donner raison à ce qui, dans un passé récent ont fait la promotion des CI-Universitaires. « Au Bénin peut-être plus qu’ailleurs l’Education nationale, est une question centrale pour notre développement socio-économique, l’un des piliers essentiels pour tout progrès, un atout majeur pour le développement et le rayonnement du Bénin, un facteur décisif pour la cohésion nationale. Ces considérations nous interdisent de traiter la question de l’éducation nationale, en tout et en chacun de ses aspects, dans une approche aventureuse régionaliste ou avec des objectifs étroitement électoralistes », a martelé le premier vice-président de l’Union fait la Nation pour qui, une université créée devrait être un pôle d’excellence et de brassage entre les filles et fils du Bénin. Il a personnellement demandé au gouvernement, en tant que Député de la Nation œuvrant au Parlement et dans le pays pour le succès de la Rupture, d’avoir plus de pédagogie, à l’exemple de ce que le Chef de l’Etat a fait dans le cadre de la mise en marche effective de la nouvelle carte de l’administration territoriale.

« La politique des CI universitaires est une tentative d’assassinat de l’Education nationale, de la jeunesse de notre pays et de l’Unité nationale. Il est clair que le Bénin n’a pas les moyens d’une université ou même de centres universitaires dans chacun de nos douze départements, encore moins dans chacune de nos communes. Même si nous en avions les moyens, il serait criminel de procéder ainsi, parce qu’alors c’en serait fini de notre cohésion et de l’unité nationale. Les Fcbe, sans le dire, cherchaient et cherchent encore à diviser pour régner, en construisant des ghettos universitaires. Pour nous à l’Un, chaque université béninoise doit avoir comme ambition la meilleure formation possible à l’échelle mondiale pour tous les fils et toutes les filles du Bénin, et même pour toute l’Afrique et au-delà. C’est bien cela une des vocations du Bénin », a dit l’honorable Idji.
La crise qui sévit actuellement à l’Université d’Abomey-Calavi n’a pas laissé indifférent Antoine Idji Kolawodé. Pour que cela connaisse un dénouement, il invite tous les acteurs à la recherche de solutions.

Lire la déclaration

Mesdames, messieurs,

Chers amis de la Presse,

Merci d’être venus à cet entretien que nous consacrons à un dossier d’une actualité encore brûlante : le dossier relatif à l’Education Nationale, et plus spécialement à la Nouvelle Carte Universitaire de notre pays. L’annonce par le Gouvernement de cette Nouvelle Carte Universitaire a suscité les passions que vous savez, les déclarations fortes que vous avez enregistrées et le regroupement divers que vous avez observé à l’Assemblée nationale.
Au Bénin peut-être plus qu’ailleurs l’Education nationale, est une question centrale pour notre développement socio-économique, l’un des piliers essentiels pour tout progrès, un atout majeur pour le développement et le rayonnement du Bénin, un facteur décisif pour la cohésion nationale.
Ces considérations nous interdisent de traiter la question de l’éducation nationale, en tout et en chacun de ses aspects, dans une approche aventureuse régionaliste ou avec des objectifs étroitement électoralistes.
Au cours des années passées, l’Un s’est prononcée à plusieurs reprises sur la question pour dénoncer les politiques condamnables du pouvoir d’alors, et chaque fois qu’elle l’a fait, elle a suscité les foudres du Président Yayi Boni et de plusieurs responsables Fcbe. L’Un a suscité la réprobation du Vice-premier Ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Professeur François Abiola. Les déclarations péremptoires du Professeur Abiola et son acharnement en faveur de l’érection des CI universitaires résonnent encore dans nos oreilles.
A l’occasion des journées de l’Union, les 26, 27 et 28 juillet 2012, nous avons proposé de « Rénover le système politique pour mieux gérer le Bénin ». Dans notre proposition n°5, l’Un s’était levée clairement contre l’esprit outrageusement régionaliste et les politiques aventureuses qui caractérisaient alors la gestion de l’Enseignement et du monde des Enseignants, et l’érection tous azimuts des centres universitaires.
C’est cette position de principe, que l’Un a toujours soutenu, position fondamentalement patriotique qui inspire aujourd’hui les décisions du gouvernement de la Rupture.
Cette proposition soutenue et défendue par l’Un est aujourd’hui celle de la Rupture et du programme du Nouveau départ dans l’Education nationale.
C’est cette position qu’il s’agit de construire et de mettre en œuvre avec les principaux acteurs dans les secteurs, et d’expliquer en toute responsabilité aux populations concernées et à l’ensemble de l’opinion publique nationale.
Le Président Amoussou et moi-même, nous étions en voyage à l’étranger lorsque le débat sur la carte universitaire s’est animé à l’hémicycle, à l’occasion de la discussion d’un projet de loi portant autorisation de ratification de deux accords de prêt pour les Universités d’Abomey et de Kétou.
J’ai suivi de loin, à cette occasion, les émotions soulevées et les déclarations à la Tribune de l’Assemblée nationale, d’abord d’un regroupement d’élus des départements du Plateau et de l’Ouémé, et celles, par la suite, des députés Fcbe et Alliés, au nombre disent-ils, de 45 députés. Et jusqu’à ce jour, la mobilisation à propos de ce dossier ne faiblit pas. Cette mobilisation implique des acteurs soutenant le gouvernement de la Rupture et des acteurs qui combattent plus ou moins ouvertement. C’est pourquoi, ces initiatives méritent d’être analysées et replacées dans le contexte de la Rupture pour un Nouveau départ qui seul peut remettre notre pays sur les rails et arrêter sa descente aux enfers propulsée vertigineusement par le régime défunt de l’Emergence et de la Refondation.
La décision du gouvernement actuel vise à rationaliser la carte universitaire pour bâtir ou consolider plus efficacement l’Université d’Abomey-Calavi, l’Université de Parakou, l’Université d’Abomey et une Université Nationale d’Agricole à Porto-Novo. Cette démarche du Gouvernement a manqué un peu de pédagogie à notre avis. Ainsi, comme un seul homme, Porto-Novo s’est levé contre cette décision, parce que Porto-Novo exige d’être enfin reconnu et traité comme la Capitale qu’elle demeure constitutionnellement, et qui mérite bien une université pluridisciplinaire et d’abriter l’ensemble des institutions républicaines.
Comme un seul homme, Kétou s’est levé, appuyé par tout le département du Plateau, pour exiger le maintien de ce qui a été donné et qu’il considère comme un acquis irréversible. Acquis présenté d’ailleurs comme un bien fait personnel du Docteur Yayi Boni.
Comme un seul homme, les Fcbe se sont levés pour défendre un bilan et faire l’apologie de la politique du Président Yayi en matière d’Education nationale, et donc la politique du régionalisme et des « CI universitaires ».
Convergence donc activement animée et soutenue entre les élus et d’autres responsables des Départements de l’Ouémé et du Plateau et les forces toujours vivantes des Cauris pour un Bénin émergeant. Qui peut se réjouir d’une telle convergence ? Qui ne vit pas où l’on veut nous conduire ?
Personnellement, en tant que Député de la Nation œuvrant au Parlement et dans le pays pour le succès de la Rupture, je demande au gouvernement d’avoir plus de pédagogie, à l’exemple de ce que le Chef de l’Etat a fait dans le cadre de la mise en marche effective de la nouvelle carte de l’administration territoriale.
La politique des CI universitaires est une tentative d’assassinat de l’Education nationale, de la jeunesse de notre pays et de l’Unité nationale.
Il est clair que le Bénin n’a pas les moyens d’une université ou même de centres universitaires dans chacun de nos douze départements, encore moins dans chacune de nos communes.
Même si nous en avions les moyens, il serait criminel de procéder ainsi, parce qu’alors c’en serait fini de notre cohésion et de l’unité nationale.
Les Fcbe, sans le dire, cherchaient et cherchent encore à diviser pour régner, en construisant des ghettos universitaires.
Pour nous à l’Un, chaque université béninoise doit avoir comme ambition la meilleure formation possible à l’échelle mondiale pour tous les fils et toutes les filles du Bénin, et même pour toute l’Afrique et au-delà. C’est bien cela une des vocations du Bénin.
Nous devons d’abord penser national, être sérieux et réalistes dans les questions relatives à la gestion des ressources humaines, financières et matérielles.
C’est sous cet angle qu’il va appréhender la question de l’implantation des Universités ou centres universitaires, en tenant compte des atouts de chaque région ou localité, en prenant également compte del’aménagement équilibré et équitable du Territoire national.
Dans les jours à venir, il y aura encore des débats et des actions sur la question de l’Education nationale, sur la carte universitaire et sur les décisions du gouvernement de la Rupture.
Dans ces actions et ces débats, il importe de savoir où se situe chaque acteur et de répondre à quelques questions essentielles :
1) Voulons-nous Oui ou Non construire les universités du Bénin comme des pôles d’excellence en Afrique et dans le monde ?
2)Voulons-nous Oui ou Non construire nos établissements de formations dans l’efficacité en tenant compte des ressources disponibles des atouts des lieux d’implantation, et d’un aménagement équilibré du territoire national ?
3) Avons-nous Oui ou Non, comme souci prioritaire l’unité nationale et le brassage entre les jeunes de toutes les régions du pays ?
Le gouvernement a bien fait de prévoir un atelier qui permettra d’associer tous les acteurs concernés à la réflexion et aux décisions finales.
J’exprime l’opinion que Porto-Novo n’est pas approprié pour une université nationale d’agriculture, et ce n’est pas ce que Porto-Novo demande.
Porto-Novo est la capitale du Bénin et Porto-Novo veut être traité comme toutes les capitales du monde. Je suis sûr que Porto-Novo sera entendu.
J’exprime l’opinion que l’Université d’Agriculture est bien à sa place à Kétou, l’atelier prévu par le gouvernement aboutira à cette conclusion en confirmant d’ailleurs toutes les études préalables au choix de cette localité.
Avec l’Un, je continue de rejeter les aventures régionalistes et tribalistes qui fondaient les actions du régime Fcbe.
Et que l’on m’entende bien à Kétou et partout ailleurs : l’Université d’Agriculture de Kétou, ne peut pas et ne doit pas être la chose de Kétou. Car alors elle ne serait pas une Université mais un Ghetto universitaire.
Nous devons nous battre, et je me bats pour un pôle d’excellence. Car si l’université avait été prévue pour Djidja, je la soutiendrais.
Si elle avait été prévue pour Tchaorou, je l’aurais de même soutenu. Elle a été prévue pour Kétou qui en a les atouts selon toutes les études, et je soutiens à condition que ce soit un pôle d’excellence pour le Bénin et pour l’Afrique. L’Education est un atout majeur pour le Bénin. Nous devons l’exploiter au maximum
Voir grand ! Voir juste ! Associer toutes les compétences. Rassembler tous les acteurs. En finir avec les improvisations et la démagogie régionaliste et tribaliste.
Nous le voyons clairement à présent. Les forces favorables à la continuité de l’émergence et de refondation n’ont pas disparu et elles n’ont pas baissé les bras. Elles s’organisent et s’organiseront de mieux en mieux.
On ne peut pas leur reprocher de chercher à prendre leur revanche.
Commentaires