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Réélection d’Ali Bongo au Gabon : Des ressortissants béninois persécutés
Publié le jeudi 1 septembre 2016  |  Matin libre
Gabon
© Autre presse par DR
Gabon : affrontements à Libreville après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo Le flash d`une explosion est représenté au milieu des flammes et de la fumée tourbillonnant de l`édifice de l` Assemblée nationale à Libreville après avoir été incendié le 31 Août, 2016 par des manifestants qui protestaient après que le président du Gabon Ali Bongo a été déclaré vainqueur de l`élection contestée.




A Cotonou, Abomey-Calavi ou encore à Porto-Novo, les familles des Béninois vivant au Gabon sont anxieuses. Suite à la proclamation des résultats donnant Ali Bongo Ondimba gagnant de la présidentielle face à son challenger principal, Jean Ping (49,80% contre 48, 23%), leurs craintes se sont accrues. Les informations parvenant de Libreville ne rassurent pas. Joints au téléphone, des Béninois ont déclaré vivre cloitrés chez eux depuis quelques jours. Les commerces de certains d’entre eux ont été pillés hier après le déclenchement des manifestations violentes. Si aucun Béninois n’a encore été physiquement attaqué selon nos sources, beaucoup redoutent le pire. Puisqu’il ne fait pas bon d’être identifié comme Béninois ces dernières heures à Libreville. Les ressortissants béninois ont été pris à partie durant la campagne électorale. Certains candidats de l’opposition les accusent d’accointance avec le régime Bongo. Ils visent particulièrement Maixent Accrombessi, le Directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba. Il serait l’un des faucons du gouvernement gabonais. Cet homme qui a une réputation plutôt sulfureuse avait été accusé en avril 2015, d’être responsable de la mort de l’ancien opposant André Mba Obame. A l’époque, l’ambassade du Bénin à Libreville avait été brûlée par des surexcités. Ce mercredi, les magasins des Béninois n’étaient pas les seuls visés. Le bâtiment de l’Assemblée nationale gabonaise a été incendié. Et des émeutiers proches et les forces de l’ordre se sont aussi affrontés dans les rues selon les témoignages recueillis sur place.

Talon : Aller au-delà

Le mercredi 24 août 2016, le gouvernement de la Rupture avait informé le peuple avoir « dépêché une mission spéciale à Libreville du 14 au 17 août 2016 pour prévenir les menaces de violence contre la communauté béninoise résidant dans ce pays». « Le Conseil a décidé de quelques mesures préventives de secours et de sécurité en liaison avec les autres chancelleries accréditées à Libreville et quelques organisations de la société civile», pouvait-on lire dans le relevé dudit Conseil. Le gouvernement a même décidé de mettre en place une commission interministérielle pour le suivi quotidien des mesures prises. Cependant, les Béninois vivant au Gabon se sentent pour le moment abandonnés. Ils vivent dans la crainte. En effet, depuis hier, le gouvernement de Patrice Talon n’a publié aucun communiqué sur la situation sécuritaire qui prévaut au Gabon. Cette attitude ne révèle, certes, pas encore l’insouciance du gouvernement. Mais les familles des compatriotes ont besoin d’être rassurées pour cesser de vivre dans la hantise. Le climat sécuritaire à Libreville reste volatile. Patrice Talon doit ferrailler dur pour éviter le pire aux Béninois. Depuis son élection, c’est la première crise extérieure majeure à laquelle le Chef de l’Etat doit faire face depuis Cotonou. Un vrai test pour l’équipe de la Rupture.

A.S
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