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Alternance démocratique en Afrique : Les leçons de la présidentielle gabonaise
Publié le jeudi 1 septembre 2016  |  Fraternité
Crise
© Autre presse par DR
Crise malienne : Des soldats en route pour le Mali




Irrégularités flagrantes. Des candidats qui s’autoproclament élus avant les résultats des institutions compétentes. Contestations électorales et émeutes dans les rues. Le Gabon n’a pas fait exception aux présidentielles en Afrique où le vainqueur est connu d’avance et où la transparence dans les urnes est un leurre. Tchad, Congo, Niger…A force de suivre les différents processus pour l’élection des présidents en Afrique, on finit par se résoudre que l’ex président français Jacques Chirac a raison d’affirmer que la démocratie est un luxe pour l’Afrique. Et si après 26 ans de pratique démocratique, la peur de l’alternance et de perdre le pouvoir continue de hanter des dirigeants sur le continent noir, c’est la preuve qu’au Bénin, l’une des rares exceptions en la matière, le peuple a réussi à imposer un état d’esprit à ses leaders.
Loin du vaudeville électoral où les ‘‘bêtes sauvages’’ n’ont que faire de la vérité des urnes, le Bénin démocratique confirme sa maturité. Le Général Mathieu Kérékou (par deux fois), Nicéphore Soglo et Boni Yayi ont remis les clefs de la Marina à des successeurs élus. Les institutions en charge des élections, indépendantes dans le vrai sens du terme, ont joué leur partition. Au Bénin, la tradition de l’alternance par les urnes s’est imposée. Les élections chaotiques qui se succèdent sur le continent en rajoutent à son prestige. Et des lauriers lui seront à chaque fois dressés, si cette succession de cafouillages ne connaît pas son épilogue en terre africaine.
Car, dans la plupart des pays africains, en dépit des promesses des candidats, avant les joutes électorales, de respecter la voix des urnes, l’alternance est étouffée. Ceci, non pas parce que les électeurs l’auront voulu. Mais parce que des gouvernants au lieu d’accepter leur défaite, choisissent de s’imposer au peuple. Dans ce contexte dommageable, il va sans dire que la grande pression sur les Béninois est d’entretenir la flamme démocratique qui fait jusqu’ici leur fierté. Toutefois et en dépit de quatre alternances sous l’ère du renouveau démocratique, le peuple, les institutions et la classe politique ont encore tout à prouver. Alors au Bénin, veillons pour que la démocratie enviée soit.
Angelo DOSSOUMOU
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