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Procédure de vote de défiance du maire de Parakou:Quelle suite après la prise d’acte ?
Publié le dimanche 4 septembre 2016  |  Actu Bénin
Karimou
© aCotonou.com par DR
Karimou Souradjou ,maire de la commune de Parakou




Le maire de la municipalité de Parakou, Karim Adamou Souradjou, a pris acte de la motion de destitution à son encontre. Dans ce cas de figure, quelle suite faut-il donner au dossier ?

Le préfet doit-il encore intervenir pour créer le comité de conciliation chargé d’entendre le maire de Parakou et les conseillers dissidents ? La question se pose en raison de l’acte posé par le maire après la réception de la motion de destitution. En effet, cet acte du maire tend à rendre caduque la disposition créant un comité de conciliation. Mais puisqu’il s’agit de procédure, les étapes ne seront pas escamotées. Alors, la réponse à la question de savoir si le préfet doit créer le comité de conciliation est affirmative. Il le faut pour conduire à terme et dans la légalité la procédure dont il fait l’objet depuis le 29 août 2016. Dans cette perspective, le décret 2005-376 du 23 juin 2005 fixant les modalités de destitution du maire, en son article 3 stipule que « dans un délai de quinze(15) jours, à compter de la date d’enregistrement à la préfecture de la requête visée à l’article 2, (identique à l’article 53) le préfet met en place un comité de conciliation de trois(03) membres. » C’est ce que le préfet est invité à faire. Or, en décidant déjà au premier contact avec la motion de destitution à son encontre d’en prendre acte, le maire Souradjou semble faciliter la tâche à l’autorité de tutelle. Ce dernier, sans ambages, y trouverait une baisse de garde de la part du maire. Il y aurait certainement une célérité dans les actions à suivre. De sorte que la convocation du conseil pour le vote de défiance à l’encontre du maire Karim Souradjou devrait intervenir sans coup férir dans de brefs délais. Mais pourtant, l’autorité municipale peut ne pas avoir dit son dernier mot avec cette décision qui s’apparente à une fine stratégie politique. Par cet acte, il se peut que certains conseillers lui renouvellent leur estime. Dans tous les cas, la procédure est engagée et le maire s’est montré coopératif.

Jean-Claude Kouagou
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