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Blocage du processus de destitution du maire de Djidja : Les conseillers dissidents dénoncent l’inaction du préfet Kouton
Publié le mardi 6 septembre 2016  |  Le Matinal
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© Autre presse par DR
Bureau de vote aux élections municipales et communales




Les conseillers hostiles aux actions du maire de Djidja ont animé, le vendredi 02 septembre dernier, une conférence publique au domicile de Messan Hondanon, conseiller communal et ancien premier adjoint au maire de Djidja. Dans une déclaration faite au cours de cette rencontre, ils ont mis en garde le préfet du Zou contre une éventuelle complicité avec le maire Placide Kokou Avimadjènon.
« Le silence et/ou l’inaction du préfet du Zou, Firmin Aimé Kouton, suscite des inquiétudes au sein des conseillers dissidents de Djidja », a confié Vincent Gbo, leur porte-parole. Ainsi, ils sont montés au créneau pour d’une part, alerter l’opinion publique du coup de force en préparation dans le but de maintenir le maire incriminé et d’autre part, l’informer de l’évolution de la crise que traverse le Conseil communal en vue de requérir le soutien indéfectible de leurs mandants. Dans une déclaration lue par Vincent Gbo, le chef de l’arrondissement de Gobè, les conseillers « rebelles » ont rappelé avec force les mobiles qui les ont conduits à engager à l’encontre du maire le processus de sa destitution. « Depuis élection de placide Kokou Avimadjènon, à la présidence du conseil communal de Djidja, sa méthode de gestion n’a guère changé par rapport aux remontrances qui lui ont été faites au cours du mandat précédent. Nous avons le sentiment d’avoir conclu avec lui, un marché de dupe. Une fois élu maire, il est devenu amnésique et confond la gestion communale à celle d’une monarchie », ont-ils déclaré. Théophile Dako, le deuxième adjoint au maire est allé plus loin en relevant quelques insuffisances notées dans la gestion du maire mis en cause. D’après ses explications, Placide Kokou Avimadjènon, gère la Commune au gré de ses humeurs. En guise d’exemples, il a évoqué le cas des recrutements fantaisistes, l’entretien récent de certaines voies de la Commune, le paiement tardif des agents collecteurs, la fuite de responsabilité du maire, et bien autres. « Si nous continuons dans ce sens, nous ne saurions quel bilan faire à ceux qui nous ont mandaté », a ajouté Théophile Dako. Alors, pour ne pas être comptables des dérives du maire, les conseillers, au nombre de 15 sur les 19 que compte le Conseil communal, ont saisi la tutelle à l’effet de retirer à leur maire, leur confiance. Le préfet, conformément à l’article 03 du décret n° 2005-376 du 23 juin 2005 fixant les modalités de destitution du maire, a mis en place un comité de conciliation qui a échoué dans sa mission le 8 août dernier. La suite devrait laisser place à la convocation d’une session pour le vote de défiance. Mais héla !

Les conseillers s’indignent et menacent

« Nous constatons avec impatience que la dernière étape du processus piétine », ont souligné les conseillers protestataires. Selon eux, le décret suscité en son article 53 stipule qu’en cas d’insuccès du comité de conciliation, le préfet transmet au maire le procès verbal de non conciliation avec instruction de convoquer la session extraordinaire devant statuer sur sa destitution. L’autorité de tutelle a-t-elle transmis ce rapport au maire ? Le délai fixé au maire par le préfet pour convoquer la session a-t-il expiré ? Si oui, qu’attend alors le préfet pour prendre ses responsabilités ? Voilà autant de questions qui préoccupent les conseillers. D’après eux, le préfet du Zou, Firmin Aimé Kouton, « se rend complice de la situation et fait preuve de la méconnaissance des textes qui régissent la décentralisation au Bénin. De ce fait, il n’honore pas l’autorité qu’il incarne et ne fait pas, non plus, preuve d’un Nouveau départ dans ce contexte de Rupture ». Au cas où l’inaction du préfet va perdurer, les conseillers mécontents promettent de passer à la vitesse supérieure. « Le statu quo nous mettra dans la triste obligation de bloquer le Conseil communal parce que nous ne voulons pas être comptables des pratiques rétrogrades qui freinent le développement et arrièrent la commune de Djidja, qui en 2013, a occupé la 69ème place en matière de la gestion des fonds Fadec. Il a alors invité le gouvernement à travers le ministre de la décentralisation à agir afin que la crise soit dénouée.

Zéphirin Toasségnitché
(Br Zou-Collines)
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