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Erosion côtière à Finagnon à Cotonou:La mer réveille à nouveau les populations (45 maisons englouties, de nombreux sans abri)
Publié le mercredi 7 septembre 2016  |  Actubenin
Erosion
© Autre presse par DR
Erosion côtière




« Environ 45 maisons ont été englouties dans la mer avec plusieurs centaines de personnes sans abri ». C’est le bilan qu’a présenté le chef quartier Finagnon, lundi dernier. A en croire Gratien Zankpèvi, tout a commencé autour de 01 heure du matin ; surpris, ses administrés n’ont eu que le temps de se sauver. Documents précieux, (diplômes, actes de naissance, cartes d’identité et autres pièces) de même que des biens matériels ont été emportés par la mer. Les sinistrés laissés à eux-mêmes sont désemparés et appellent au secours.« Depuis que ce malheur nous a frappé jusqu’à l’heure où je vous parle, il n’y a pas eu de réactions d’autorités ou de quelques structures chargées de lutter contre l’érosion côtière », a déploré Gratien Zankpèvi. L’autorité locale a conseillé à ses administrés de trouver asile ailleurs en attendant la fin de la tempête.

Cinq mois après

Il y a environ cinq mois, précisément du 24 avril au 9 mai 2016, les populations des quartiers Akpakpa Dodomè, Enangnon et Jack ont été frappées par le même phénomène qui a ravagé tout sur son passage. Plus de 300 habitations, des écoles, des centres de santé, des restaurants et bars, d’importantes infrastructures sociocommunautaires ont disparu. Selon le climatologue Placide Clédjo, ce phénomène appelé ‘’dérive littorale’’, est normalement constaté dans les mois d’avril-mai. Mais, avec le contexte des changements climatiques marqué par une élévation de la houle, l’on observe désormais des décalages difficiles à maîtriser. D’où la nécessité de mener des actions conséquentes afin d’éviter le pire.

L’épi de Siafato reste toujours inefficace

Des prévisions annonçaient, il y a près d’une décennie, que si rien n’est fait pour freiner l’avancée de la mer, une bonne partie de la ville de Cotonou pourrait disparaître de la carte du Bénin en 2025. Dans la foulée, plusieurs réflexions menées ont conduit au projet de protection de la Côte à l’Est de Cotonou, pour freiner les dégâts. Dès lors, les travaux entrant dans le cadre du projet de Protection de la côte à l’Est de l’épi de Siafato ont démarré le 14 avril 2012 et concernent la protection de la Côte partagée entre la commune de Cotonou et celle de Sémè-Podji sur une distance de huit kilomètres.

Ceci à partir d’un système mixte de blocs de granite et de béton, d’un volume global d’environ 800 000 mètres cubes. Les ouvrages sont constitués de 8 épis de protection et d’un mur de revêtement. Les épis sont espacés d’environ 1 km, ce qui couvre le linéaire total de 8 km. D’un coût global de 45 milliards de francs Cfa, ledit projet n’a visiblement pas porté ses fruits. Pour Philippe Registre Zounmènou, coordonnateur du projet de "Protection de la côte à l’est de l’épi de Siafato", il y a encore un travail complémentaire qui demande la mobilisation de ressources financières pour soulager la peine des populations victimes des affres de l’avancée de la mer.

A peine installé en avril 2016, le gouvernement du Nouveau départ a déjà a déjà enregistré les premiers de l’érosion côtière à l’Est. L’Exécutif avait décidé, au cours du Conseil des ministres du mercredi 4 mai 2O16, de mobiliser, en urgence, les ressources financières nécessaires pour la résolution de ce problème de l’avancée de la mer. A en croire le relevé du Conseil des ministres, les actions à mener dans ce cadre prendront en compte deux dimensions essentielles à savoir la protection de la côte et l’aménagement à but touristique.

Marcus Koudjènoumè
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