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Gouvernance :les preuves que Yayi nous a toujours menti… (Acte 2)
Publié le mercredi 7 septembre 2016  |  Nord Sud
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© AFP par BERTRAND GUAY
Visite de travail et d`amitié du Président Thomas Boni Yayi à Paris.
Lundi 9 juin 2015. Elysée. Paris. Le Président Thomas Boni Yayi.




Les effluves de la gouvernance controversée de Boni Yayi à la tête de l’Etat risquent de déteindre sur les performances du régime actuel s’il n’y prend pas garde. Les tsars du régime défunt se targuent de ce que sous l’ancien timonier national, plusieurs défis ont été relevés au plan social. Erreur ! Il suffit de revisiter quelques chantiers abordés par le pouvoir du Turbo de Tchaourou.
Il est difficile d’être médiocre à Boni Yayi en termes de gestion et particulièrement au plan de la gouvernance sociale. D’un banquier, on s’attendait à mieux. Mais à fouiller dans les gravats de la gouvernance Yayi, c’est la désolation. Et il urge que le régime de la Rupture fasse attention pour ne pas pérenniser ces errements que les Béninois ont choisi conjugué au passé en tranchant dans les urnes en mars dernier avec cette gouvernance spectacle.
En fait, « pendant la saison des banquiers » à la magistrature suprême, le populisme a été la boussole de toutes les décisions au plan social. Du coup, la plupart des actions n’étaient réellement bien mûries. A titre illustratif, on peut citer le Programme d’appui à l’emploi salarié (PAES) piloté par l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) qu’on avait miroité aux jeunes diplômés comme une panacée au chômage. Par ce programme, le gouvernement défunt a augmenté les problèmes de l’école béninoise. Car nombre de jeunes sont recrutés dans la fonction enseignante sans y être préparés et sans vocation aucune. Mieux, le pouvoir Yayi a réussi a laissé une lourde ardoise financière que le régime actuel doit éponger. Avec les instructions des institutions de Bretton Woods, l’Etat-employeur est du passé. Mais le pouvoir Boni Yayi ne l’a pas saisi. C’est ce qui justifie les recrutements massifs et parfois frauduleux qui ont alourdi la masse salariale qui devrait être normalement de 30% du budget général de l’Etat selon le FMI et la Banque Mondiale. La seule trouvaille qu’est la mise en place du Fonds national de promotion de l’entreprise et de l’emploi des jeunes (FNPEEJ) n’a été qu’un outil politicien. Pour preuve, il fallait être d’une coterie politique proche du pouvoir d’alors pour espérer un financement. Et les impayés sont monstres. L’autre instrument de propagande du pouvoir défunt aura été le Programme de microcrédits aux plus pauvres. Or nulle part les microcrédits n’ont jamais aidé véritablement à sortir de la pauvreté. En effet, comme c’est le cas avec les structures de microfinance classique, les fonds de roulements deviennent des fonds de remboursements. Dans la microfinance, les taux pratiqués sont tellement élevés alors que le taux d’usure au niveau de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEA0) est de 18%.
Vous avez dit gratuité !?
L’annonce de Patrice Talon devant les représentants des travailleurs de faire abroger la loi instituant le Régime d’assurance maladie universelle (RAMU) puisque porteuse de germes d’échec du programme a été saluée par plus d’un. C’est la preuve que ce dossier qui a été mal ficelé. L’obsession et la précipitation du gouvernant défunt dans la conduite du dossier ajoutées aux polémiques politiciennes qui ont précédé son adoption de la loi au Parlement renseignent suffisamment sur l’efficience de la réforme. Ces mesures si elle n’est pas réorientée connaitront les mêmes sorts que les gratuités de la césarienne et de l’école qui peinent ne sont pas totalement réelles. Secret de polichinelle, ces mesures sociales, qui sont d’ailleurs des injonctions des Nations unies pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et non du génie du très populiste Yayi, n’ont pas été accompagnées de moyens. Du coup, elles sont venues élargies l’éventail des problèmes qui minent ces différents secteurs.
Sous un pouvoir où le régionalisme a été un système de gouvernance, on a assisté à la création anarchique d’universités publiques qui ne sont qu’en réalité des « collèges universitaires politiques ».
Au dernier classement du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) sur l’indice de développement humain en Afrique, le Bénin occupe la 32ème place signe de ce que la thérapie du Docteur Yayi n’a pas marché au plan social. Il faut que donc les gouvernants actuels en tiennent compte pour opérer.
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