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Gestion électronique des camions au Port de Cotonou:De nouvelles révélations sur Sttb
Publié le vendredi 9 septembre 2016  |  actubenin
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© Fraternité par DR
Les conducteurs de gros camions




Selon nos investigations, Sttb a effectivement passé le marché de construction des parkings à l’entreprise dénommée Groupement des Entreprises Emcr (Gee) par le contrat n°001/2010/Gen/Bn du 28 mars 2011. Une avance de démarrage s’élevant à 1.283.940.477 de Fcfa a été versée à l’entreprise par Sttb. Le délai contractuel d’exécution dudit marché a été fixé à six mois, selon l’article 12 du contrat de marché. Les travaux avaient effectivement démarré sur tous les deux sites (Zê et Djrègbé).

L’entreprise a fait les formalités nécessaires (installations, enregistrement du marché, assurance etc…) et tout allait normalement, selon les informations reçues. Une facture a été introduite par l’entreprise Gee pour demander le décompte n°1 du marché pour un montant, après toute déduction, de plus de 512 millions de Fcfa. Un rapport de validation a été établi par le bureau d’étude canadien (Génivar) commis par Sttb et indiquait que « le décompte provisoire n°1 concernant les projets de Zê et Djrègbé de construction des parcs informatisés pour gros porteurs représente adéquatement la valeur des travaux effectués selon le prix unitaire du contrat signé par Gee avec la Sttb ».

L’entrepreneur dit ne pas comprendre ce qui a amené le Maître d’ouvrage à ne pas vouloir payer le premier décompte du marché alors qu’un bureau d’étude commis par lui-même a produit un rapport de validation. Il estime que le taux d’exécution physique est aussi important pour qu’on refuse de payer. Pour le promoteur, l’avance de démarrage de plus d’un milliard de Fcfa payée est tellement importante qu’il ne faille plus payer un décompte sans que les travaux n’évoluent davantage. Bien avant la résiliation, les deux parties se sont entendues pour que l’entreprise reprenne les travaux et le décompte lui sera payé juste après. Les responsables de Gee nous ont confié avoir effectivement repris les travaux, mais n’ont jamais été payés. Jimmy Lassissi Afouhuncho clarifie : « Au lieu de six mois, on était à 9 mois et les travaux trainaient. Il me présente une facture de plus de 500 millions de Fcfa.

Je lui ai dit : mais, tu as pris une avance de démarrage de plus d’un milliards deux cents et tu veux encore de l’argent alors que les chantiers n’évoluent pas. Il m’a dit : non ! Si vous me payez, je vais mieux faire. J’ai mis ‘’bon à payer’’ sur la facture, à part près de 1,3 milliard de Fcfa d’avance de démarrage qu’il avait encaissé. Mais, il ne suffit pas d’avoir le ‘’bon à payer’’ pour décaisser. Le marché a prévu un certain nombre de pièces à joindre à la facture avant le décaissement. On le lui a demandé et il n’a pas pu fournir ces pièces… ».

L’entrepreneur s’explique et s’indigne

Absent du territoire national, Abdelkader Moutaïb, administrateur de Gee, a trouvé les moyens appropriés pour répondre à nos questions. Pour lui, Sttb cherche des boucs émissaires pour échapper au retrait de son agrément : « Tout d’abord Gee n’est mêlée, ni de près ni de loin, dans cette décision de retrait d’un quelconque agrément.

Gee n’est qu’une entreprise et n’a aucun pouvoir ni relation directe ou indirecte avec les autorités béninoises pour en décider. Seulement, Gee tient à rappeler aux amis de Sttb quelques faits que seuls, eux, connaissent. Gee a contribué largement à l’installation de Sttb en lui apportant toutes les aides techniques et financières quand cette dernière était déboussolée et manquait de ressources… Les engagements et les reconnaissances de dettes dûment signées par le Pdg de Sttb et son Adjoint sont toujours là… Une avance de démarrage n’est pas un paiement, mais plutôt une provision pour permettre à l’entreprise de démarrer les travaux, faire déplacer son matériel et ses équipements sur le site, enregistrer le marché, payer les assurances.

Elle est remboursable au prorata des décomptes mensuels au fur et à mesure de l’avancement des travaux... ». Pour finir, le patron de Gee a demandé qu’on cesse de mêler sa société à une quelconque menace de retrait d’agrément à Sttb. Il a dit ne pas être content de cette campagne qui se mène depuis peu contre son entreprise dans les médias. Abdelkader Moutaïb ne reconnaît pas avoir été témoin du choix d’un cabinet fait par le juge pour évaluer les travaux. Pour lui, ce n’était pas contradictoire ; puisque n’ayant jamais été associé.

La pomme de discorde

Entre la Sttb, promoteur et Gee, entreprise en charge des travaux, il y a certainement une incompréhension qui fait objet de pomme de discorde. Le promoteur dit avoir payé une avance de démarrage s’élevant à près de 1,3 milliard de Fcfa pour le compte d’un marché de 4 milliards de Fcfa à exécuter sur une période de six mois. On lui présente une facture de plus de 500 millions de FCfa (premier décompte) quelques mois plus tard alors que, visiblement, les travaux n’ont pas évolué. Il estime cela anormal et s’oppose au paiement, bien qu’ayant mis un ‘’bon à payer’’. Au tribunal, le juge fait évaluer les travaux et se rend compte qu’en réalité les travaux effectués sont estimés à 286 millions de Fcfa au lieu de plus de 500 millions de Fcfa demandés.

Pour l’entrepreneur, l’avance de démarrage ne fait pas partie des décomptes. Et mieux, elle est mise en place sous caution bancaire. Le promoteur n’en tient pas compte dans le règlement des décomptes, puisque le remboursement se fait au fur et à mesure.
Quel a été la part du Gouvernement béninois (régime défunt) dans les difficultés de Sttb et qu’est-ce qui explique la plainte des démarcheurs et propriétaires terriens dans ce dossier ? La suite dans nos prochaines parutions.

Félicien Fangnon
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