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L’avenir du CFA se joue le 2 Octobre à Paris : A Cotonou, des économistes tarés ?
Publié le lundi 19 septembre 2016  |  Matin libre
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© Autre presse par DR
Un Réseau de faux billets démantelé à Parakou




Le Franc CFA, cette monnaie issue de la colonisation française et arrimée à l’Euro après la disparition du Franc français, est en débat le 2 Octobre à Paris. « Il y a aujourd’hui le franc CFA, qui est garanti par le Trésor français. Mais cette monnaie, elle est africaine… Il faut maintenant que réellement, dans les faits, cette monnaie soit la nôtre… Une monnaie qui permet à tous ces pays qui utilisent encore le franc CFA de se développer », avait déclaré le président, le 11 août, à l’occasion de la célébration des 55 ans de l’indépendance du Tchad. Cette déclaration de haut niveau a lancé le débat sur la question du Franc CFA qui sera donc au menu du Sommet de la Zone Franc.

S’il y a bien un pays dont l’avenir dépend avant tout de la question monétaire, c’est bien la République du Bénin, dont la position d’état de transit vers le marché nigérian utilisant le Naira arrimé au Dollar, est fragilisé à chaque glissement sur le marché des devises comme il est le cas en ce moment. La crise actuelle qui se secoue le Bénin du fait de l’affaiblissement du Naira par rapport au Dollar et donc à l’Euro devrait donc ouvrir la voie au Bénin à une expression vigoureuse de notre choix monétaire lié à notre politique nationale de développement. Curieusement, c’est le silence radio et n’eût été la presse internationale, personne n’aurait entendu parler d’un quelconque sommet de la zone Franc à part la lecture sobre du relevé du conseil des ministres autorisant la participation d’une délégation gouvernementale.

Les économistes béninois sont absents des débats et ne semblent même pas s’y intéresser. Il est même à se demander quelles sont les connaissances qui sont les leurs sur le sujet. Incapables de formuler une réponse académique à la crise du Naira et à la contre offensive béninoise sur le sujet, ils sont encore moins actifs à déterminer notre place dans la zone Franc dans un contexte économique où le pays a désespérément besoin de solutions scientifiques, tant on l’a compris, la crise ne verra pas son épilogue pour demain. Kako Nubukpo, économiste et ancien ministre togolais de la Prospective a fait des propositions concrètes sur le sujet. Avec le Camerounais Martial Zé Belinga et le Sénégalais Demba Moussa Dembélé, il s’est particulièrement illustré ces derniers temps sur la question monétaire. En faisant de l’opposition à la politique monétaire actuelle, son cheval de bataille, il a donné là, matière à s’inspirer ou à s’opposer mais en tout cas d’une manière ou d’une autre, une invitation à prendre part au débat.

Où sont-ils passés nos économistes ? Nicéphore Soglo en tête, cadre de la banque mondiale, ancien ministre des finances, ancien premier ministre et ancien Président dont la gestion fut appréciée dans le temps, doit avoir un minimum de propositions sur la question, de part sa vaste expérience. Au gouvernement de Monsieur Patrice Talon, Abdoulaye Bio Tchane, Pascal Irenée Koupaki et Romuald Wadagni sont desdits experts dont nous attendons les preuves, les 3 ayant été ou étant ministre des finances, ils sont au cœur des réalités et disposent de tous les angles possibles pour faire des analyses concrètes, qui à défaut d’être efficaces, auront le mérite d’être exprimées. Le Professeur Géro Amoussouga et ses collègues de la FASEG, au-delà de terroriser les étudiants et de choisir dans une sorte de cooptation les nouveaux agrégés, ont le devoir de nous proposer des idées viables à mettre en œuvre. Le Général, paix à son âme, avait-il raison de parler de nos intellectuels en les traitant de tarés ? Là est la question, lorsqu’il ne s’agit que de diplômes et pas de contenu.

Woru Boro
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