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Destitution de maires sur fond de règlement de compte : Talon rend Yayi infréquentable
Publié le mercredi 21 septembre 2016  |  Matin libre
Le
© Autre presse par DR
Le Président de la République, Patrice Talon, et son prédécesseur, Boni Yayi.




Des têtes de maires mises à prix pour s’être affichés, à un moment donné, aux côtés de Boni Yayi. Le vent de destitution qui souffle actuellement sur le pays à ses soubassements dans une politique de règlement de compte systématique avec les thuriféraires du régime défunt qui, malgré l’orientation du vent après le 06 avril 2016, ont encore le culot de se montrer aux côtés de l’ancien Chef d’Etat, devenu subitement un paria. Souradjou Karimou n’y aura pas échappé.

La crise à la municipalité de Parakou ne date pas d’aujourd’hui. Elle a des ramifications lointaines et ce n’est d’ailleurs pas la 1ère fois qu’un maire aura été destitué à Parakou depuis l’avènement de la décentralisation. Ça, on le sait tous. Mais le crime de lèse-majesté qu’aura commis le désormais ancien maire de la cité des Koburu, c’est de s’afficher aux côtés de Boni Yayi lorsque celui-ci est allé rendre visite au roi de Tourou. Il avait même été dit que Souradjou Karimou avait aussi accompagné Boni Yayi sur le chantier de l’aéroport de Tourou. On se souvient de la colère noire du Ministre des infrastructures et des transports en son temps contre Boni Yayi à la suite de cette descente et toute la polémique qui a suivi. L’ancien maire était presque pointé du doigt comme l’autorité qui a cautionné cette visite. En dépit de ce que Souradjou Karimou l’ait démenti plus tard dans un communiqué, rien n’y fit. L’irréparable était déjà fait. Etait-il oui ou non avec Boni Yayi chez le roi de Tourou ? Cela suffisait largement pour accélérer le processus de sa destitution.

Parakou, n’est que le champ où cette politique de règlement de compte vient d’être expérimentée et Souradjou Karimou, la première victime. Si cela a marché à Parakou pourquoi pas ailleurs ? L’épée de Damoclès plane sur la tête de tous ces maires qui, après le 1er péché, celui d’avoir soutenu le candidat Zinsou, se permettent maintenant de recevoir l’ancien Chef d’Etat dans leur commune. N’a-t-on pas dit que Boni Yayi est infatigable ? On verra bien où va-t-il se rendre prochainement et quel maire acceptera le recevoir sachant bien que cela pourrait lui coûter son fauteuil. Rendre Boni Yayi infréquentable est donc la politique trouvée par le Nouveau départ pour contraindre l’ancien Chef de l’Etat à l’exil ou à se cloîtrer dans les quatre murs de sa résidence de Cadjèhoun ou Tchaourou. Mais au-delà des maires, c’est toute la classe politique (surtout les députés Fcbe) qui est concernée. Pour être bien vu par la Rupture, il n’est pas bon de se montrer avec Boni Yayi ces temps-ci. Rester loin de Boni Yayi, ne pas aller le voir dans sa résidence, ne pas lui permettre de descendre dans sa commune, est la nouvelle politique pour tenir en laisse la classe politique et par la même occasion effacer le souvenir de Boni Yayi. Dans ces conditions, qui osera prochainement se montrer avec l’ancien Chef de l’Etat ?

Worou BORO
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