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Dans quelles conditions seront-ils admis en classe ? : rentrée scolaire 2016-2017 Quel sort pour les enfants des opérateurs économiques béninois ?
Publié le jeudi 22 septembre 2016  |  La Nouvelle Expression
Les
© Autre presse par DR
Les ecoliers beninois




Les mauvais résultats de l’année scolaire 2016-2017 risquent d’être enregistrés dans le rang des enfants des opérateurs économiques nationaux qui ne savent plus à quel saint se vouer pour le règlement des factures en instance et l’accès au marché public.

Peut-être qu’ils ne commenceront pas les classes au même moment que les autres, ou que leurs fournitures et scolarité ne seront pas payées à temps ! Eux, ce sont les enfants des opérateurs économiques qui actuellement ont le dos au mur. Trois situations l’expliquent.

D’abord, la rareté des appels d’offres. C’est ce que commente l’un d’eux, retrouvé en rang dans une banque de la place. « Jusqu’où ce marasme nous conduirait-il ? Depuis le 6 avril 2016, je n’ai plus soumissionné à un seul marché ». Vrai ou faux ? Il reste à le savoir. Mais les faits au niveau national semblent lui donner raison. Pour des questions d’orthodoxie financière, le gouvernement a suspendu les projets d’appel d’offres, interdit l’engagement des fonds dans certains domaines, voire remis en cause des contrats qui liaient des entreprises à des structures étatiques. C’est le cas des contrats de presse qui ne sont plus d’actualité, pour le bonheur du gouvernement. Le comble, les marchés ouverts à concurrence sont tournés vers les entreprises des pays donateurs. C’est le cas des entreprises habilitées à présenter des dossiers de candidature pour les gros œuvres et l’équipement du futur hôpital d’Allada. Et bientôt, pour la construction et la mise en service de l’aéroport de Glo Djibé. Des dettes intérieu

res et instances non encore réglées

Vient ensuite la promesse non tenue de Romuald Wadagni, ministre de l’Economie et des finances. En effet, au terme des 100 jours du président Patrice Talon, lors d’une émission sur la chaîne de télévision nationale, ce dernier a rassuré les opérateurs économiques, après avoir donné un cours sur les terminologies d’instances à payer et dettes intérieures, que les créances vis-à-vis de l’Etat étaient déjà libérées. Il avait même donné un plafond, celles ne dépassant pas 20 millions de FCFA. Avant cette émission, courant juin 2016, face aux opérateurs économiques, c’est la date de la mi-juillet qui a été donnée pour solder ces dettes et instances. Aujourd’hui, les promoteurs d’entreprises continuent de défiler au trésor ou dans les institutions financières pour vérifier la position de leurs comptes. L’un d’eux, au début de ce mois de septembre, s’est presqu’effondré sur le bureau de l’agent du trésor qui lui demandait pour la nième fois de revenir. « Que nous veulent-ils ? », s’est-il exclamé dans un soupir profond, avant d’ajouter : « Pourtant ces bordereaux datent de l’année passée … » ! Conséquence, ces opérateurs confrontés à des problèmes de découverts bancaires semblent ne plus avoir la confiance de leur gestionnaire de compte. Les enfants de ces derniers attendront donc !

Des parents mis au chômage

Enfin, certains opérateurs économiques ont leurs comptes gelés ou ont vu leurs affaires bloquées ou leur entreprise purement et simplement fermée. L’un des derniers cas en date est celui de la STTB. Depuis le jeudi 8 septembre, ce fut un autre drame « Avamè bis » au niveau de cette société. Des familles sont meurtries car les leurs sont entrés en chômage. Non pas du fait d’un mauvais rendement mais de la volonté du politique de freiner cet élan économique. La rentrée 2016-2017 pour les enfants de cet opérateur économique, et pour ceux de ses agents qui ploient déjà sous le coup d’arriérés salariaux, sera des plus funestes. A moins que d’ici le lundi 3 octobre, date officielle de la rentrée scolaire cette année, les opérateurs économiques bénéficient des retombées des voyages du chef de l’Etat pour redonner le sourire à leurs progénitures habituées à certaines écoles, dans la perspective de bouter hors de la nation la thèse de « désert de compétence ».

Vadim QUIRIN
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