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Sommet des Nations-Unies à New-York : Ousmane Alédji plaide pour la paix dans le monde
Publié le lundi 26 septembre 2016  |  Fraternité
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© aCotonou.com par codias
A gauche Ousmane Aledji, dramaturge Beninois, lors de la passation de service à la tête du ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme (MCAT) Paul Hounkpè devient le nouveau ministre.
Cotonou, le 22 juin 2015. Palais des congres de Cotonou. Passation de service entre Jean-Michel Abimbola, désormais député à l’Assemblée nationale et Paul Hounkpè ancien maire de Bopa




Invité à New-York dans le cadre du sommet des Nations-Unies, Ousmane Alédji, citoyen béninois, a prononcé un discours devant l’assemblée. Dans son allocution, il a présenté à l’assistance une pétition pour la paix. Pour lui, cette pétition se veut une réponse suggérée par le Bénin et l’Afrique à la communauté internationale pour la mise en place de mécanismes nouveaux de promotion de la paix dans le monde. Pour Ousmane Alédji, le dialogue interreligieux et interculturel est le ciment de la paix et du développement dans le monde. « Nous souhaitons associer à cette initiative des citoyens du monde animés par le même désir de paix et par le "vivre ensemble malgré nos différences". L’objectif visé est de collecter le plus grand nombre de signatures en Afrique et à l’échelle de la planète pour conduire au renforcement et à la coordination plus efficace des agences et structures internationales chargées du dialogue interreligieux et interculturel pour la paix », a-t-il précisé.
Lire ci-dessous l’intégralité de son allocution

Mesdames et messieurs, citoyens du monde, chers invités,
Je voudrais avant de vous livrer le contenu de notre pétition, préciser à votre aimable attention qu’elle (cette pétition) n’est orientée contre aucun phénomène en particulier, qu’en dehors de ce qui relève à priori de succès médiatique, à cause de sa fréquence et de son caractère spectaculaire et hideux, il y a bien pire que des performances macabres et propagandistes, des actes autrement ignobles sur lesquels les médias du monde restent muets ; par pudeur ou par cynisme.

Cette pétition se veut une réponse suggérée par le Bénin et l’Afrique à la communauté internationale pour la mise en place de mécanismes nouveaux de promotion de la paix dans le monde.

Ce préalable me semble nécessaire pour éviter les malentendus, nécessaire pour la juste contextualisation de nos propos et de notre démarche.

Pétition
La paix par un autre chemin
Voici un peu plus d’une année que sur impulsion du Professeur Albert Tévoédjrè, universitaire africain, homme politique du Bénin, Président et fondateur du Centre panafricain de prospective sociale (CPPS), ancien Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, des personnalités de renom venant d’horizons divers : de la culture, de l’engagement social et avec des expériences professionnelles variées, ont accepté de prendre en charge avec le Gouvernement du Bénin le soutien international à l’Initiative africaine d’éducation à la paix et au développement par le dialogue interreligieux et interculturel.
Ces personnalités, au regard de la tragique impasse des réponses militaires aux terreurs qui continuent d’endeuiller chaque jour la planète, acceptent d’offrir leur expérience, leur réputation et leur lucide générosité dans le but de faire converger intelligences et consciences pour le salut public. Elles veulent que dans chaque pays africain, se distingue et brille un point focal fédérateur d’énergies créatrices pour faire de l’Initiative africaine, une chaîne nouvelle de sécurité humaine au-delà des opérations de défense sans lendemain de survie. D’autres figures du combat pour l’homme seront les bienvenues pour constituer le réseau audacieux et puissant des ingénieurs attendus d’un mécanisme porteur de paix plus crédible par des actions communes, conjointes, répondant aux besoins immédiats des populations.
Par ce mouvement, nous souhaitons associer à cette initiative des citoyens du monde animés par le même désir de paix et par le « vivre ensemble malgré nos différences ».
L’objectif visé est de collecter le plus grand nombre de signatures en Afrique et à l’échelle de la planète pour conduire au renforcement et à la coordination plus efficace des agences et structures internationales chargées du dialogue interreligieux et interculturel pour la paix et permettant :

1- d’appuyer de façon appropriée les Etats en vue d’établir un cadre de concertation du dialogue interreligieux et interculturel donnant davantage de moyens et d’opportunités pour la promotion de rencontres entre jeunes de divers horizons socioculturels et professionnels et renforçant les mécanismes du « vivre ensemble » ;

2- de multiplier les points focaux à mettre en réseau au niveau de chaque pays ;

3- de donner priorité aux actions communes de développement érigées et gérées par des groupes interreligieux et interculturels ;

4- d’élaborer des projets conjoints d’innovation sociale fondés sur le dialogue interreligieux et interculturel et aboutissant dans chaque pays d’Afrique et du monde à la conquête d’un « minimum social commun d’authentique développement pour tous les citoyens » ;

5- de multiplier des centres de formation et instituts universitaires consacrés au dialogue interreligieux et interculturel spécialement dédié à des actions communes de développement solidaire ;

6- de contribuer à donner corps à la proposition d’une journée internationale consacrée au dialogue interreligieux et interculturel porteur de développement.

Je voudrais, pour finir, rendre hommage à madame Angela Merkel, la chancelière de la République Fédérale d’Allemagne, lui adresser depuis cette tribune, mes humbles mais chaleureux remerciements pour l’audace politique dont elle a su faire preuve en ouvrant les frontières de son pays et celles de l’Europe à des réfugiés de guerres, déclarés clandestins ; le geste est certes difficile mais il reste historique et l’histoire saura le lui rendre.

Je voudrais aussi dire merci à BONO, le leader du groupe ‘’You 2’’ pour son engagement dans la lutte contre la grande pauvreté en Afrique et ailleurs. Je recommande l’entretien que monsieur BONO a accordé à Martin Schulz dans le journal belge ‘’LE SOIR’’ à nous tous. Il est très riche d’enseignements.

Merci à vous tous, citoyens du monde, leaders et anonymes qui oeuvrez d’où vous êtes, discrètement, humblement mais efficacement contre ‘’la bestialisation’’ de l’humain.

Le plus cruel des naufrages n’est pas d’échouer au fond de l’océan, écrasé par les misères et les guerres ; est naufragé tout homme qui se tient debout sur sa conscience etqui hurle à l’oreille de l’autre : je n’ai plus rein à perdre. Le drame de notre monde est que, fort de nos pouvoirs, de nos privilèges et de nos conforts, nous regardons avec indifférence sinon avec mépris, le nombre de gens qui n’ont plus rien à perdre se multiplier.

Mesdames et messieurs, citoyens du monde et chers invités,
L’aboutissement de nos actions conjuguées sera, nous l’espérons, de réduire considérablement le grand nombre de gens qui meurent de faim ou qui boivent la boue, qui n’ont ni toits, ni écoles, ni hôpitaux, ni sécurité sociale, ni même notre attention, le terreau où les extrémismes naissent et où les extrémistes de toutes natures sèment ; réduire considérablement le grand nombre de gens qui pensent n’avoir plus rien à perdre.C’est cela, notre ultime objectif. Il y va de notre sécurité, de la sécurité de nos enfants et de l’avenir de la planète.

Enfin, le Professeur Albert Tévoédjrè parrain et grand instigateur de notre mouvement me charge de vous dire ; je cite : oui, oui et oui ! la paix est possible… immédiatement. Fin de citation.

Dieu nous bénisse

Ousmane ALEDJI
Siège des Nations Unies, New-York, le 19 Septembre 2016

Cette pétition est disponible sur le site www.pétitionpourlapaix.com – en anglais, en français et en arabe
Isac A. YAÏ
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