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Rentrée scolaire 2016-2017: Les parents d’élèves obligés de se ravitailler malgré les difficultés
Publié le mardi 27 septembre 2016  |  La Nation
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© aCotonou.com par DR
Les fournitures scolaire






Restés sans grande affluence depuis leur installation, les points de vente de fournitures scolaires connaissent désormais la présence effective des parents d’élèves. Le timide déplacement de ces derniers est encore loin de satisfaire l’attente des tenanciers. Trop de difficultés malgré la qualité des services offerts, disent les parents d’élèves qui appellent le gouvernement à subventionner les cahiers au profit des plus pauvres.

La fine pluie qui s’est abattue sur la ville de Cotonou en cette matinée du lundi 26 septembre n’a pas empêché les tenanciers des stands de fournitures scolaires de se déployer dans la ville. En tout cas, ceux implantés sur l’esplanade extérieure du stade de l'Amitié général Mathieu Kérékou étaient au rendez-vous. La foire spéciale organisée surplace en prélude à la rentrée n’a pas mis du temps à se remettre en place.
Longtemps restés sans affluence, ces stands accueillent de plus en plus du monde. L’obligation d’acheter des fournitures scolaires qui leur est faite avant le retour en classe de leur progéniture oblige ces parents d’élèves à faire le tour de plusieurs stands avant de se fixer. Que ce soit pour leurs propres enfants ou pour d’autres à leur charge, les parents bravent les gouttes de pluie pour se ravitailler, mais surtout à moindre coût. Trop acculée par les demandes des clients venus s’enquérir des prix pour les uns et s’approvisionner pour les autres, une des gérantes de stand rencontrée n’a pu répondre à nos questions. Pour elle, la seule satisfaction c'est que la clientèle ne s’est pas faite désirer ce lundi matin.
Deux listes de fournitures en main, Innocent Yégo a fait le déplacement, non pas pour faire des achats, mais pour s’informer des prix. Il confie être venu juste « pour prendre connaissance des prix des cahiers et des livres afin de venir s’approvisionner dès que son salaire sera disponible ».

Obligation

La seule assurance qu’il donne aux vendeurs, c’est qu’il a l’obligation de tout mettre en œuvre pour s’acquitter de son devoir de parents parce que fortement impliqué dans la scolarisation et l’éducation de ses enfants. Ce qui n’est pas le cas de Demba Diallo qui s’est déplacé avec ses enfants pour prendre tout le nécessaire. Pour justifier le retard de certains parents à venir payer les fournitures, il a expliqué qu’actuellement au Bénin la conjoncture économique ne permet pas à tout le monde d’avoir tôt les moyens pour pouvoir acheter avant la rentrée. Mais les difficultés financières ne peuvent pas constituer un manquement au devoir de chaque parent, soutient Demba Diallo. « Il est vrai que tous autant que nous sommes, nous n’avons pas les mêmes portefeuilles mais il faudrait que chacun puisse de son côté accomplir dans la mesure où il peut, son devoir afin de permettre à son enfant d’aller à l’école, de se munir du nécessaire pour ne pas paraître différent de ses camarades et s’exposer à des difficultés d’apprentissage », a-t-il indiqué. Justifiant toujours l’attente des parents qui sortent les derniers jours ou même après la rentrée, il explique que lorsque les fournitures sont payées à l’avance, certaines sont rejetées par les enseignants au motif qu’ils ne sont pas au programme ou en adéquation avec les besoins des élèves. La meilleure manière est d’attendre tout au moins la veille de la rentrée pour payer et avoir la précision que les documents achetés sont conformes aux exigences des enseignants.
Soulagé d’avoir enfin fait son devoir, Cyprien Ayité trouve, pour sa part, que les prix des cahiers sont abordables cette année comparativement à l’année dernière. Il invite d’autres parents à faire comme lui et d’éviter les achats de dernière minute. Ce qui ne sera pas le cas de dame Florentine Lima qui rouspète parce que, selon elle, le stand qu’elle vient de visiter a affiché des prix nettement à la hausse. « Cahier, c’est cahier, l’essentiel est que les lignes soient nettes et que l’enfant puisse voir et bien écrire mais à ma grande surprise, des cahiers qui sont fabriqués au Bénin sont encore plus chers que ceux importés », a-t-elle dénoncé. Pour sa part, Cyprien Ayité appelle le gouvernement et les ministres en charge de l’Enseignement à faire en sorte que dans tous les établissements publics et privés, les fournitures soient subventionnées pour faciliter tant soit peu la tache aux Béninois.

Ronie Floride A GAMMA (Stagiaire)
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