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Coopération interparlementaire : le président Houngbédji réchauffe les relations entre les parlements Burkinabè et Béninoise
Publié le samedi 1 octobre 2016  |  Visages du Benin
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© Autre presse par DR
le président Houngbédji réchauffe les relations entre les parlements Burkinabè et Béninoise




Invité à Ouagadougou pour l’ouverture de la 2ème Session ordinaire du parlement burkinabè, le président de l’Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji a été accueilli à sa descente d’avion le mardi 27 septembre 2016 par son homologue burkinabé, Dr Salifou Diallo. A la tête d’une délégation composée des députés Dégbey Jocelyn, Dègla Benoît Gounou Sanni, du Directeur des Services Législatifs Isaac Fayomi et du Conseiller technique à l’Economie Gratien Ahouanménou, le président Houngbédji a prononcé le lendemain mercredi 28 septembre 2016, à la tribune de l’Assemblée nationale du Burkina Faso et en présence du président du Parlement panafricain, du vice – président de l’Assemblée nationale française, un discours riche en enseignements.

Le président Houngbédji vante les relations séculaires entre les peuples burkinabè et béninois

« La sagesse populaire nous enseigne qu’on ne choisit pas ses voisins ; on choisit ses amis. Etre voisins et être amis sont effectivement deux (02) choses différentes : on choisit les amis, c’est le cœur qui parle ; on s’accommode des voisins, c’est la raison qui parle.Or nous sommes Vous et Nous, voisins et amis, c’est-à-dire que le cœur et la raison se sont donnés la main pour que les relations entre nos deux (02) pays soient toujours harmonieuses. Rendons grâce ! Et persévérons dans cette voie. C’est le sens de ma présence ici cet après-midi. ». C’est par ces mots que le président Houngbédji a introduit son adresse à l’endroit de son collègue et des députés burkinabè. Il ajoutera que bien avant la CEDEAO d’aujourd’hui, les peuples du Burkina Faso et du Bénin ont toujours vécu dans l’harmonie et que les hommes et les femmes, les biens et les services, tous ont toujours circulé librement.

A propos de l’invitation du Président Salifou DIALLO à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session du parlement burkinabè, le président Houngbédji a fait savoir à l’auditoire composé entre autres du Premier Ministre et Chef du Gouvernement du Faso, des Présidents des Institutions, des Membres du Gouvernement, des chefs de missions diplomatiques et consulaires accrédités au Burkina Faso, des Représentants des Organisations internationales et inter-africaines des autorités coutumières et religieuses…, qu’il est sensible à cette invitation qui lui offre l’opportunité, » de nous connaître davantage et surtout, de nouer des relations mutuellement avantageuses pour nos deux Institutions Parlementaires… »

Les mots du président Houngbédji à son ancien collègue désormais Président du Faso

Le président Houngbédji a ensuite exprimer sa considération et la gratitude qu’il témoigne à l’actuel président de la République du Faso Roch Marc Christian KABORE précédemment président du parlement de ce pays à qu’il a d’ailleurs formulé ses vœux de plein succès dans sa noble mission. « …Le Président du FASO, Roch Marc Christian KABORE a longtemps présidé cette Assemblée. Il en connaît ‘’les délices et les poisons’’. Il en connaît les règles, les usages et les traditions. Il les a expérimentés, aussi bien au plan national qu’au plan international. Ce n’est pas un mince atout pour votre institution.Si je me plais à l’évoquer, c’est évidemment pour rappeler l’immense honneur que j’ai eu de travailler avec lui pour le triomphe de nos idéaux communs dans les instances parlementaires internationales ; mais c’est aussi et surtout pour dire que l’Afrique toute entière fonde les plus grands espoirs sur le modèle démocratique que le peuple du Burkina Faso est en passe de construire… »

Hommage au peuple burkinabè

Le président Adrien Houngbédji dans son intervention à la tribune de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, a aussi rappelé et salué le rôle qu’a joué le peuple des hommes intègres dans l’avènement de la nouvelle ère politique intervenue dans ce pays. « …Je veux rendre un hommage respectueux à ce peuple, le vaillant peuple burkinabè, pour avoir montré la voie. En effet, après la situation de crise politique difficile que le pays a traversée, après les différentes péripéties qui ont jalonné la transition, ce peuple a prouvé au monde entier, son attachement à la démocratie, à l’esprit de tolérance et à l’unité nationale. Il n’est pas anodin que par ma voix, l’Assemblée Nationale du Bénin, autre modèle de démocratie apaisée dans la sous-région, porte témoignage de l’authenticité de votre engagement. Je voudrais saluer tout particulièrement la Jeunesse Burkinabè, pour sa contribution déterminante à l’évolution de votre pays. Vigilante, perspicace, rigoureuse, elle a fait la fierté du continent. Je m’incline humblement devant la mémoire de tous ceux qui, au prix de leur vie, ont lutté pour la défense de la Constitution, pour les libertés, pour la justice et pour la bonne gouvernance. A tous les combattants de la démocratie, hommes et femmes de toutes générations, j’adresse les félicitations du peuple béninois, pour avoir écrit cette page glorieuse de l’histoire de l’Afrique. Avec les élections couplées, présidentielle et législative, du 29 novembre 2015, c’est un jour nouveau qui s’est levé pour votre pays avec des institutions démocratiques, la séparation des pouvoirs, l’Etat de droit et les perspectives que vous offre la bonne gouvernance… »

Terrorisme, changements climatiques, ODD…

La situation sécuritaire dans le monde en général et dans la sous-région ouest africaine en particulier soumise à l’ampleur des menaces terroristes, n’a pas été occultée par le président Houngbédji qui a rappelé la disponibilité du parlement béninois pour des initiatives communes en vue d’harmoniser les lois et procédures pour une plus grande efficacité contre ce fléau. « …J’en appelle à la mutualisation des efforts, pour lutter contre ce fléau qui menace l’existence même de nos Etats… »

L’invité d’honneur des parlementaires burkinabè a souligné par ailleurs, la nécessité pour les les parlements africains et surtout sous régionaux de se pencher sur les menaces imposés les changements climatiques, la désarticulation du tissu économique, le ralentissement de la croissance dû essentiellement à la chute drastique du prix du pétrole, la baisse des flux de capitaux et de l’aide publique au développement, les Objectifs de développement durable (ODD). « …En effet, nous avons la charge d’adopter des lois, de voter des crédits budgétaires et de contrôler l’action des gouvernements ; la reddition des comptes est notre apanage.De même, en pesant de tout notre poids pour la mise en place des stratégies nationales, nous tenons en échec l’idée que le pouvoir central est le seul responsable du développement, pour évoluer vers la conception selon laquelle le développement est du ressort de la société toute entière ; il sera participatif ou ne sera pas. » a conclut le président Adrien Houngbédji.


F.Z.O
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