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Lutte contre la corruption : Le rapport qui accable le Bénin
Publié le samedi 1 octobre 2016  |  Le Matinal
Marie-Odile
© aCotonou.com par Didier Assogba
Marie-Odile Attanasso,Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir.Causerie débat initié par la fondation Friedrich Ebert. Cotonou, le 13 juillet 2016. Soirée politique sur les 100 premiers jours du Président Patrice Talon au pouvoir




L’organisation Transparency international, en collaboration avec l’Union européenne, a procédé, jeudi 29 septembre 2016, à la présentation officielle du Rapport d’évaluation du système national d’intégrité du Bénin. Le document d’environ 400 pages dresse un diagnostic du niveau de la corruption ces dix dernières années au Bénin. C’est la ministre de l’enseignement supérieur, Marie-Odile Attanasso, qui a reçu au nom du gouvernement ledit rapport.

L’évaluation du système national d’intégrité du Bénin a démarré depuis février 2016. Le rapport présenté au public est le fruit d’un travail de six mois réalisé à la suite d’une requête du ministère de l’économie et des finances. Le diagnostic posé dans le document montre que les initiatives des organes officiels de lutte contre la corruption, combinées à celle des organisations de la société civile ont montré leurs limites, puisque n’ayant pas réussi à inverser la tendance exponentielle de la courbe de la corruption dans le pays. Ces institutions officielles sont fragiles et souvent fragilisées par les autorités politiques. Ceci, par manque de moyens et absence de crédibilité auprès du public. Selon le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba, qui s’est basé sur une étude commanditée en 2014 par l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, « 78,8% des Béninois estiment que l’administration publique est très corrompue. 84% pensent que la moralisation de la vie publique n’a pas été efficace et 80% n’ont aucune confiance en la justice béninoise ».

Ce que pensent les rédacteurs du rapport

Les rédacteurs du rapport d’évaluation du système national d’intégrité pensent que le problème du Bénin aujourd’hui est moins la corruption elle-même que le phénomène de l’impunité. « La lutte contre la corruption est vaine si elle ne débouche pas sur la mise en quarantaine des auteurs des faits de malversations », a affirmé Martin Assogba. Des recommandations ont été faites dans le document du système national d’intégrité à travers cinq actions prioritaires. La première action évoque l’urgence à reformer la justice ordinaire avec la spécialisation des juges, l’indépendance de la justice et le renforcement des capacités des juridictions. L’action n°2 préconise de réformer la justice financière avec la création d’une cour des comptes, tandis que la n°3 propose de reformer la législation fiscale et les services spécialisés. Les actions 4 et 5 parlent respectivement de la réduction de l’impunité des gouvernants par la réforme de la justice à l’endroit des acteurs gouvernementaux et le renforcement du pouvoir de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption en vue de mener des enquêtes, surveiller le niveau de corruption et coordonner les efforts de lutte contre la corruption. Pour Marie-Odile Attanasso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique représentant son collègue des Finances, le présent rapport vient à point nommé, puisque le chef de l’Etat, Patrice Talon, possède un agenda de reformes ambitieuses. Elle estime que la lutte contre la corruption sera fructueuse si elle est menée dans une approche commune et intégrée.

Marcus Koudjènoumè
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