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Démarrage de la rentrée sous font de galère et de mécontentement général des acteurs
Publié le lundi 3 octobre 2016  |  Le Clairon




Par : Mathieu DAHANDÉ

Durant trois mois, ils étaient en vacances laissant derrière eux cahiers, ardoises, craies et autres outils de travail pour les loisirs et autres. Ce jour, les écoliers et élèves sont appelés à reprendre le chemin des classes pour recevoir des leçons de vie et les rudiments nécessaires, ce pendant neuf mois. Il n’est un secret pour personne qu’à chaque rentrée, certains établissements publics comme privés avant d’admettre un enfant dans les classes reçoivent au moins la 1ère tranche de la scolarité. D’autres prennent l’inscription ou la réinscription et à tout cela s’ajoute l’achat des fournitures scolaires et ou la cantine. Face à toutes ces dépenses, les parents d’élèves soucieux de l’avenir de leur progéniture battent des pieds et des mains pour assurer un minimum à l’enfant afin qu’il aille à l’école.

Peut-on aller à l’école sans les moyens ?

Il est quasiment impossible d’aller à l’école sans un minimum. Et pour assurer ce minimum, il faut avoir un boulot ou une activité qui génère des revenus. Il se fait malheureusement que la situation est criarde aujourd’hui au Bénin. Le changement de régime depuis quelques mois et les réformes initiées par les nouveaux patrons de la République serrent la gorge aux Béninois. Le pouvoir d’achat des populations s’est complètement amenuisé. Le problème se ressent beaucoup plus à cette rentrée. L’inscription des enfants et les fournitures scolaires ont fait baver nombre de parents. Chez certains, les enfants commenceront d’abord la rentrée et ils verront ensuite comment s’organiser pour supporter les charges. Dans tous les cas, cette rentrée, la première sous le régime Talon restera gravée dans les annales de l’histoire pour les maux de tête qu’elle aura donnés aux parents.

Le nouveau départ a une obligation de résultat

La fin de l’année scolaire écoulée a rimé avec les résultats minables obtenus à tous les niveaux. Ceci a donné lieu à des réformes initiées par le gouvernement. Au nombre de ces réformes, le redéploiement des enseignants en poste sédentaire dans les ministères, le relèvement de leur poste des directeurs d’école ayant obtenu 0 % au CEP, le recrutement annoncé de 3601 nouveaux instituteurs, le retour en force de la dictée dans les écoles et la compression de certaines écoles. Du coup à la fin de cette année, on ne pourra plus nous parler de mauvais résultats puisqu’il est même dit que les directeurs d’établissement anciens comme nouveaux auront désormais des cahiers de charges. C’est dire que le suivi sera plus rigoureux cette année dans les écoles et collèges. Mais c’est sans compter bien sûr avec le mécontentement général au niveau des chefs d’établissement déchargés qui menacent d’ailleurs de boycotter la rentrée de ce lundi. En effet, 618 anciens directeurs retournent en situation de craie. Situation tout de même paradoxale puisqu’on les a déchargés pour mauvais résultats. Comment pourrait-on attendre d’eux de meilleures performances maintenant qu’ils ne sont en position de responsables ? Et ces enfants pour qui la distance qui sépare leur maison de l’école s’augmente désormais, que peut-on attendre d’eux ? Pis, ceux qui sont aujourd’hui au CM2, ont abandonné la dictée depuis des années mais devront la retrouver cette année. N’est-ce pas une nouvelle génération qu’on veut sacrifier ? De toutes les façons, le gouvernement du nouveau départ ne sera pas excusable à la fin de cette année si les résultats ne sont pas bons. Et maintenant qu’enseignants et élèves retrouvent le chemin de l’école, on ne peut que souhaiter une bonne année scolaire aux uns et aux autres.
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