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Quand Bénoît Dègla tente de faire le portrait parfait de Boni Yayi
Publié le mardi 4 octobre 2016  |  24 heures au Bénin
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président de la république du Bénin Dr Boni Yayi




Après dix ans de règne à la tête du Bénin, Boni Yayi et ses anciens collaborateurs ont toujours du mal à tourner la page. Loin de reconnaître les ratés de son règne, son ancien Ministre dans les colonnes du magazine Jeune Afrique, dans un discours nostalgique, pense que leur gouvernance était ce qu’il y a de mieux.

A un moment donné, le peuple béninois ne voulait plus de ce régime. Il fallait passer à autre chose. Mais lui ne voulait pas comprendre. Dans la foulée il avait multiplié les erreurs. Alors qu’il pensait gagner la confiance des béninois, il s’enfonçait davantage. sa popularité baissait, mais il ne le voyait pas de cette manière. On se souvient qu’au temps fort de la campagne de la présidentielle de 2016, le Chef de l’Etat sortant avait juré dans l’une de ses nombreuses saillies indigestes, qu’il n’allait jamais remettre le pouvoir à Patrice Talon, si éventuellement les électeurs portaient leur choix sur sa personne. C’est un épisode qui semble-t-il n’a jamais existé. En tout cas, pas dans la tête des dirigeants de l’ancien régime. C’était l’un des avatars du yayisme, personnage haut en couleurs, sous la gestion de qui, le peuple a vécu des mûres et des pas vertes. Six mois après l’avènement du Nouveau départ, l’eau a coulé sous le pont. Sous la plume de Benoît Dègla, ancien ministre, aujourd’hui député, la publicité mensongère, a drapé Yayi Boni, sous les traits du parfait homme d’Etat.

Le contraire aurait étonné. Intitulé : « Bénin, la réussite d’une décennie, avril 2006-2016 », l’article est illustré entre-autres par une photo où Yayi Boni aussi souriant qu’animal inoffensif, se présente aux cotés de Patrice Talon. A s’y méprendre les deux entretiendraient toujours les rapports les plus amicaux et les plus cordiaux. C’est du moins le but recherché. Faire accroire à la communauté internationale que Yayi Boni, qui a bien géré le pays, a passé sans heurts, le témoin à son successeur. C’est de bonne guerre. Mais, les choses ne se point passées ainsi. Et le but de cette tribune est d’en faire une pièce de négociation. Apparemment, le prédécesseur de Patrice Talon lorgne toujours un poste huppé à l’international et donc, est prêt à tout pour se montrer sous ses beaux habits de démocrate. Il faut séduire les décideurs internationaux, et donc gommer à coups de poncifs débiles et tout aussi fallacieux les travers du personnage. Il nous avait déjà habitués à ceci. Sur l’Ortb, pendant la belle époque, l’essentiel du journal parlé lui était consacré. Et ses nombreuses pancartes ornaient les principaux carrefours des grandes villes.

Un cadeau empoisonné
« En particulier au Bénin, la réalité est que les élections présidentielles ont été organisées à bonne date conformément aux dispositions de la Constitution du 11 décembre1990 et du Code électoral et ont abouti à l’alternance à partir du 6 avril 2016 nonobstant le coût élevé de celle-ci pour le contribuable béninois », peut –on lire dans le texte. On fera remarquer à la lecture de ce passage, que l’organisation des élections coûtent cher. Comme pris la main dans le sac, le sbire vient d’avouer l’un des péchés mignons de son ancien mentor : son manque de volonté manifeste d’organiser les joutes électorales. Il n’était pas démocrate dans l’âme, loin s’en faut. Ensuite, le rédacteur poursuit en ces termes : « Mieux, en signe de paix, il a offert symboliquement une Bible à son successeur dans l’espoir que son mandat se déroulera sous les auspices de la lumière et de la sagesse divine ». Avant d’ajouter, « le Bénin est un et indivisible. Que toutes ses filles et fils du Nord au Sud, de l’Est, à l’Ouest œuvrent pour son développement dans la paix et la concorde nationale ».

On ne peut, à la lecture de cet étrange passage, se demander à l’instar de nombre de Béninois le 6 avril dernier, si l’épisode de la Bible n’est pas un cadeau empoisonné. Beaucoup se doutent, en effet, que conscient du tort qu’il au pays, l’ex-président essaie de recourir au pardon en mettant la « Bible » et « Dieu » sur la conscience de son successeur. Or, c’est aux Béninois qu’il doit rendre comptes. Par ailleurs, dans cette vaste hypocrisie rien ou presque n’a été dit de la corruption endémique qui eut lieu sous la Refondation. L’honorable Dégla a aussi oublié tous les scandales politico-financiers sordides, non encore élucidés, et qui ont appauvri, malheureusement, pour de nombreuses années encore, le peuple béninois. Les Mercredi rouge, les syndicalistes réprimés à la Bourse du travail, les longues et difficiles marches de protestation contre le projet et les velléités de révision de la Constitution. Des scandales comme Ppea 2, Icc, Dangnivo, et les autres éléphants blancs, dont Maria-Gletta, ont été passés sous silence, presque comme si n’ayant jamais existés. Sans oublier que, sous Yayi Boni aucune élection n’a été organisée à bonne date et sans heurts.
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